La Presse Bisontine 222 - Octobre 2020

LE GRAND BESANÇON 30

La Presse Bisontine n°222 - Octobre 2020

“Je connais bien la maison” À Thise, les débats en conseil municipal ont jadis été animés. Loïc Allain fait ses premiers pas et lance des projets dans une certaine sérénité… THISE Loïc Allain, nouveau costume

L a Presse Bisontine :Vous avez sorti votre écharpe de maire pour la première fois le 8 sep- tembre lors de la commémo- ration de la Libération de Thise, mani- festation à laquelle les deux anciens maires de Thise (Alain Loriguet et Ber- nardMoyse) étaient conviés et présents. Était-ce important de l’organiser malgré les contraintes sanitaires ? Loïc Allain : C’est important que le souvenir demeure, enmémoire des disparus de ce conflit mais aussi en mémoire de ce qui s’est passé à l’E.H.P.A.D. de Thise (la maison de retraite fut durement touchée par la Covid-19). Nous avons l’ambition de matérialiser cela par un square que nous allons baptiser (le nom reste à trouver) en mémoire des per- sonnes disparues. On organisera cela avec l’E.H.P.A.D. L.P.B. Élu dans un fauteuil avec 78 % des voix, vous avez désormais le poids des responsabilités. L.A. : La transition s’est faite en douceur. Je connais bien la mai-

son car Alain Loriguet, sur la fin, m’a délégué de plus en plus de dossiers. L.P.B. : Thise a (souvent) été un cas à part avec des querelles intestines au sein du conseil. Quelle est l’ambiance désormais ? L.A. : Je suis à l’écoute. L’équipe a une sensibilité différente et mon objectif est de garder les élus impliqués tout au long du mandat. Pour cela, je délègue

jets ? L.A. : Nous avons mis en place la mairie 2.0. On a un site Inter- net, une newsletter distribuée à 800 abonnés, une réservation des salles communales qui peut se faire par Internet, une biblio- thèque en ligne, un panneau d’affichage qui n’est plus papier mais numérique, ou encore la retransmission du conseil muni- cipal en live sur Youtube. L.P.B. : Les dossiers structurants avan- cent-ils ? L.A. : Le transfert de la restau- ration scolaire près de l’école doit être terminé pour la rentrée 2021 pour une capacité de 120 places. Nous allons rénover la place de l’Amitié, réhabiliter les vestiaires du foot. L.P.B. : La rénovation des hangars de l’aérodrome est un vrai poids financier (La Presse bisontine d’août). Que faire ? L.A. : Elle prend fin. Nous allons demander 10 % d’aides supplé- mentaires à ceux qui s’étaient

comme j’ai com- mencé à le faire avec mes adjoints voire avec des conseillers muni- cipaux. Pour la rénovation de la salle du conseil, j’ai confié par exemple le projet à un conseiller munici- pal. L.P.B. :Avez-vous déjà posé votre empreinte ? Si oui, sur quels pro-

“Nous avons mis en place la mairie 2.0.”

Première sortie publique pour Loïc Allain, maire de Thise (au centre). C’était le 8 septembre dernier pour le 76 ème anniversaire de la Libération.

devons nous mettre en confor- mité avec le schéma d’accueil. Mon rôle est de rencontrer les maires de communes pour trou- ver 8 terrains familiaux sur les 69 communes. n Propos recueillis par E.Ch.

engagés à nous les fournir. La M.A.R.P.A. sera ouverte début 2021. Le propriétaire nous ver- sera un loyer. L.P.B. : Avec vous, Thise obtient une place de choix à Grand Besançon

Métropole puisque vous êtes conseiller communautaire délégué. Quel est votre rôle ? L.A. : Élu pour représenter le sec- teur est, je me suis porté can- didat pour être en charge du dossier des gens du voyage.Nous

CHENECEY-BUILLON

G.B.M. investit

Préserver l’eau et sauver les poissons Grand Besançon Métropole investit avec ses partenaires près de 500 000 euros pour rénover un barrage sur la Loue à hauteur de Chenecey-Buillon où la collectivité puise l’eau pour alimenter en partie Besançon.

Christophe Lime

(au centre), l’élu chargé de l’eau dans le Grand Besançon, avec les services compétents.

L’ histoire de Besançon avec la Loue remonte à la fin des années soixante, quand il s’est agi d’un seul coup d’alimenter en eau le nouveau quartier de Planoise et ses 20 000 habitants. C’est à cette époque que laVille investit sur la com-

mune de Chenecey-Buillon dans une station de pompage qui complète, depuis cette époque, le réseau d’ad- duction d’eau de Besançon. L’eau de la Loue est ensuite acheminée dans deux réservoirs construits sur les flancs de la colline de Planoise d’où elle est

ensuite distribuée aux habitants. La Loue, fragile depuis plusieurs années, doit désormais faire l’objet de toutes les attentions. “Nous sommes toujours solidaires de ce qui se passe sur la Loue, en participant notamment au financement du syndicat de la Haute-Loue et en adaptant notre action chaque fois que nécessaire. Afin de pré- server la ressource, nous avons déjà baissé de moitié la capacité de cette station de Chenecey et c’est la raison pour laquelle nous sommes allés cher- cher une nouvelle ressource du côté de Novillars. Aujourd’hui, il s’agit de pré- server la faune de la Loue, d’où les tra- vaux engagés ce mois-ci” explique Chris- tophe Lime, le vice-président de G.B.M. chargé de la problématique eau. Face à la station de pompage de Che- necey, un barrage permet de sécuriser cette dernière. Afin de renforcer la

sécurité de l’édifice notamment pour le personnel du service eau et assai- nissement de G.B.M., la communauté urbaine a engagé ces importants tra- vaux.Mais ce chantier a un autre objec- tif : “Sur ce barrage, nous créons une passe à poisson, notamment pour faci-

rivières de première catégorie en France estime M. Lime. Un diamant de haute qualité qui était avant de très très haute qualité. Ces travaux doivent aussi contribuer à leur échelle à améliorer encore ce milieu naturel. En cela, nous n’agissons évidemment pas que pour les Bisontins, mais pour la qualité de cet environnement exceptionnel. Il en va aussi de l’attractivité de notre région. Quand on voit la disparition récurrente du Doubs dans sa partie haute, on ne souhaite pas que la Loue connaisse les mêmes épisodes” termine Christophe Lime, conscient que si G.B.M. n’est pas un pollueur de la Loue, il est néan- moins “un perturbateur du milieu” avec la présence de cette station de pompage. “Il est dès lors normal de s’investir en retour dans l’amélioration de ce milieu.” n J.-F.H.

liter le passage de l’apron, ce poisson pro- tégé emblématique de notre milieu” ajoute Christophe Lime. La collectivité injecte dans ce chantier pas loin de 500 000 euros, aidée par l’Agence de l’eau (200 000 euros) et le Conseil départe- mental du Doubs (50 000 euros). La Loue reste “un dia- mant parmi les

“On n’est pas des pollueurs, plutôt des perturbateurs du milieu.”

Les travaux ont été engagés début septembre.

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