La Presse Bisontine 222 - Octobre 2020

28 DOSSIER LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°222 - Octobre 2020

SAÔNE

Le Plateau veut peser à Grand Besançon Métropole “Mon rôle, c’est de faire gagner en attractivité le territoire” Le maire de Saône est aussi le nouveau vice-président de Grand Besançon Métropole,

secteur d’environ 25 000 habitants. Je suis là pour les représenter.Avec Anne Vignot, nous ne sommes pas en mau- vais terme. Il faut que l’on travaille ensemble, pour le territoire, pour mon- trer rapidement des signaux forts aux Grands Bisontins, au monde écono- mique, et défendre avec passion et ven- dre notre territoire. G.B.M. doit tenir compte des particularités du territoire et veiller à l’équilibre comme l’avaient voulu nos prédécesseurs lorsqu’ils ont créé le District. L.P.B. : Avez-vous carte blanche ? B.V. : Mon rôle, c’est de faire gagner en attractivité le territoire. On sait situer sur une carte Besançon, arrêtons de dire l’inverse, mais il nous manque une marque. La nôtre est celle de l’ex- cellence, du savoir-faire. Il faut tra- vailler là-dessus. Pourquoi ne pas créer une Cité du luxe et du savoir-faire dans le projet Saint-Jacques de Besançon ? Il faut que le centre-ville soit une galerie marchande à ciel ouvert, il faut déve- lopper le potentiel de la Citadelle. Le projet Port-Citadelle est à travailler. Arrêtons de montrer nos muscles face à Dijon ou d’autres : travaillons avec eux par exemple sur la santé. Nous sommes forts dans le domaine de la recherche avec le C.H.R.U., et eux dans

en charge de l’attractivité et du rayonnement de la Communauté urbaine, du commerce et de l’artisanat.

L a Presse Bisontine : L’été a été marqué par votre arrêté municipal anti-ras- semblements de plus de 6 personnes pour assurer la “sécurité” à Saône. Vous montrez les muscles ? Benoît Vuillemin : Non, mais je ne serai pas un maire laxiste sur les problèmes d’incivilités. Nous venons de lever cet arrêté car le calme est revenu. Il n’était pas restrictif et ne privait pas de libertés mais faisait suite à des faits de violence avec bagarres, incivilités, rodéos urbains. Cela a inquiété de nombreux concitoyens. Cet arrêté - qui a porté ses fruits - ne s’est pas fait sur un coin de table mais a été réfléchi avec les élus, la préfecture, la gendarmerie. L.P.B. : Comment analysez-vous vos premiers mois de mandat à la tête de Saône ? B.V. : Notre équipe municipale est au rendez-vous avec des adjoints efficaces malgré le contexte lié au Covid. Nous avons été soutenus durant cette période par les sénateurs, le Département du Doubs, la préfecture, et nous avons pu

mener des projets avec l’embellissement de la place du marché ou l’ouverture de magasins (N.D.L.R. : La Vie Claire notamment) en zone. Un travail est lancé autour du “Pôle gare”. Les projets à venir sont les travaux au centre- bourg (environ 1 million d’euros), ou encore la création dans le presbytère

d’un hébergement pour les randonneurs de la Via Francigena. L.P.B. :Vous voilà vice-prési- dent en charge notamment du rayonnement au sein de Grand Besançon Métropole. Quelles relations entretenez- vous avecAnneVignot, la pré- sidente ? B.V. : Mon mandat de vice-président n’est pas issu d’une entente avec l’équipe de Besançon mais parce que 12 maires du Plateaum’ont élu pour représenter ce

“Pourquoi pas une Cité du luxe à Saint- Jacques ?”

Benoît Vuillemin, maire de Saône, est aussi vice-président de Grand Besançon Métropole.

l’opérationnel. Collaborons !

retails, mais des villages services. Le centre-ville subit aussi la perte d’ha- bitants et de salariés. Il faut une vision globale sur ce sujet mais nous savons que les baux commerciaux sont trop élevés. Nous appelons à ce sujet les bailleurs à revoir leurs prix. n Propos recueillis par E.Ch.

L.P.B. : Comment analysez-vous le dévelop- pement des zones économiques de Chalezeule et de Valentin ? N’est-ce pas encore une épine dans le pied du centre-ville ? B.V. : Non. Je n’opposerai pas le centre- ville aux zones. Il ne faut plus de grands

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