La Presse Bisontine 222 - Octobre 2020

C’ est le nombre d’enfants nés en 2019 sur le ter- ritoire de notre région Bourgogne-Franche-Comté. Ce nombre a chuté de 35 % depuis la fin des années soixante. 26 300 L e c h if f re ‘ La Presse Bisontine n°222 - Octobre 2020 15 On dénombrait 43 900 naissances en 1965. Et la chute est encore plus marquée depuis

DOSSIER BESANÇON

BANDE DESSINÉE Encore des nains Le retour de Pierre-Denis Goux

Avec la sortie d’une nouvelle B.D., le dessinateur bisontin continue sur sa lancée avec succès.

quand il était petit comme le faisait dire Goscinny (un autre fameux auteur de bande dessi- née), à son héros Obélix. “Depuis tout jeune, j’ai toujours dessiné mais je n’étais pas forcément attiré par la B.D.” En terminale, Pierre-Denis est interne et passe tous ses mer- credis au cinéma. “C’est en voyant le film le Seigneur des Anneaux que j’ai découvert ce genre littéraire et que j’ai décidé d’en faire mon métier. Je voulais raconter ce genre d’histoire fan-

tastique en dessin. En plus, beau- coup de copains lisaient des B.D. donc je me suis mis à en lire aussi.” Il part étudier pendant trois ans dans une école privée à Nantes, l’école Pivaut, où l’en- seignement est très académique mais du coup il a reçu une excel- lente formation avec de très bonnes bases. “Ces bases me ser- vent encore aujourd’hui” dit-il en souriant pensant sans doute aux durs efforts pour apprendre mais le travail acharné qu’il a fourni est payant aujourd’hui. “D’autre part, la plupart des professeurs étant des profession- nels, je me suis créé un réseau. C’est d’ailleurs grâce à mon pro- fesseur d’illustration que j’ai rencontré Jean-Luc Istin, scé- nariste bien connu des lecteurs de B.D. qui m’a demandé de faire les dessins de Merlin le Pro- phète.” Puis, Jean-Luc Istin a créé sa propre maison d’édition “Soleil” et… Il est devenu l’édi- teur de Pierre-Denis. Logique ! Pierre-Denis travaille de façon tout à fait traditionnelle avec un crayon de papier et de l’encre de Chine sur de grands papiers qu’il fournit en noir et blanc. La couleur est ensuite apposée par un coloriste. Pourtant, il vient

des progrès par rapport au début et je continue àm’améliorer. Pour les personnages de femmes, je dois faire attention au niveau du trait. J’ai moins droit à l’erreur : si je mets le nez deux millimètres à droite ou à gauche, elle aura la tête déformée, ce qui n’est pas grave pour une figure d’homme un peu anguleuse ou burinée, mais c’est catastrophique pour le visage d’une femme que l’on veut jolie. De toute façon, dans ce genre d’histoires, on représente toujours les bons archétypes masculins même si moi, je n’ai pas de préférence pour dessiner un personnage masculin ou féminin. Je fais ce que le scénario demande et j’ai ma petite alchi- mie personnelle.” n B.C. 2015. À l’échelle du Doubs, le nombre de naissances est passé de 8 877 en 1965 à 5 817 en 2019, soit une baisse de 34 %. À noter qu’en Bourgogne- Franche-Comté, le 20 juillet est le jour où l’on observe le plus de naissances avec 87 en moyenne sur la période 2015- 2019. l

L e tome XVII de la série des Nains dessiné par Pierre-Denis Goux, né en 1985 à Besançon, est sorti cet été aux Éditions Soleil. “On y retrouve le vieux recruteur de la légion de Fer, Gurdan duMalt, qui quitte son poste de capitaine et on va le suivre quand il reprend la distillerie familiale avec son neveu” , raconte-t-il pour

ceux qui ont lu ses précédents albums. Pour le scénario, il tra- vaille en partenariat avec la plume unique de Nicolas Jarry. La conception de l’histoire est répartie à peu près comme suit : “Un quart pour le dessinateur et trois quarts pour le scénariste.” Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Pierre-Denis n’est pas tombé dans lamarmite

quand même de “céder à la ten- tation d’acheter un I-pad” comme beaucoup de ses collègues mais “même si la technique a beau- coup évolué, je continue à des- siner sur papier. J’utilise l’I-pad en complément lors de mes déplacements.” Sur écran, le des-

‘ “J’ai fait des progrès par rapport au début.”

sin n’a pas tout à fait le même rendu que peut donner le grain du papier ou la façon d’absorber de l’aquarelle. En général, il fait une recherche très poussée sur les costumes mais moins sur les décors mais ajoute-t-il, “j’ai fait

Pierre-Denis Goux devant un décor proche du “fantastique” de ses B.D. dans le parc Micaud.

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