La Presse Bisontine 221 - Septembre 2020
16 BESANÇON
La Presse Bisontine n°219 - Juillet 2020
Le Parc a rapidement trouvé ses marques Aménagé dans l’emblématique bâtiment de l’ancien office du tourisme au cœur du parc Micaud, le restaurant Le Parc créé par Jocelyn Gelé connaît un démarrage plus que satisfaisant. GASTRONOMIE Le nouveau restaurant de Micaud
T el un navire de verre dont la proue transparente avance vers le Doubs, le restaurant Le Parc sem- ble posé au milieu de la nature. Une envolée d’oiseaux en guise de décor ajoute à la sensation de légèreté. À la nuit tombée, l’impression de jeu de miroirs entre le bâtiment et la rivière est encore plus forte. La déco-
ration intérieure, signée Ibride (la maison de design de Rachel et Benoît Convers, basée à Fon- tain) et le soin apporté jusque dans les moindres détails (notamment ce plan-relief de Besançon qui couvre tout un mur) finissent de donner au lieu sa singularité. L’enveloppe, signée de l’archi- tecte Michel Demenge dans les
années soixante, a été respectée et mieux, sublimée. “Quand il a visité les lieux,Michel Demenge était véritablement ému” recon- naît Jocelyn Gelé, le propriétaire des lieux. Et la terrasse ouverte ce mois-ci ajoute la dernière touche bucolique à ce nouveau restaurant dont la cuisine est dirigée par Vivien Sonzogni, jeune chef d’à peine trente ans, épaulé par sa compagne Noémie qui officie en tant que somme- lière, tous les deux issus du lycée hôtelier de Poligny. Vivien se fait rapidement remar- quer en participant aux cham- pionnats de France de dessert. Les deux jeunes professionnels feront notamment leurs armes au Château de Germigney (éga- lement propriété de M. Gelé), avant de parfaire leur culture culinaire (et leur anglais) dans un célèbre établissement d’Écosse, puis de prendre la direction de Hong-Kong où Vivien officiera en tant que chef pâtissier au restaurant Caprice du grand hôtel Four Seasons,
Jocelyn gelé (à gauche), avec Vivien Sonzogni, le chef et Noémie Paris, la directrice de salle.
mois de recul. Deux menus sont proposés pour l’instant, basés sur les produits de saison. “Nous avons cherché à apporter aux gens une expérience singulière et nous souhaitons faire de cet endroit une vitrine pour la ville et une invitation au voyage. Nous avons voulu faire un projet géné- reux” résume le propriétaire des lieux. Sans doute qu’à terme le Parc pourra prétendre à intégrer le prestigieux label “Relais et Châteaux” (comme le Château de Germigney) et, pourquoi pas également, un premier macaron Michelin, la distinction qui manque tant à Besançon depuis des années. n J.-F.H.
tandis que Noémie y parfait ses compétences de sommelière. “Le restaurant a obtenu sa troisième étoile au Michelin pendant que nous y étions. C’était un grand moment pour nous” avoueVivien Sonzogni qui sera élu là-bas meilleur pâtissier de Hong-Kong et de Macao. La réputation du couple n’a pas échappé à Jocelyn Gelé qui les appelle alors pour relever le défi de l’ouverture du Parc à Besan- çon. “Nous sommes venus voir les lieux en janvier et naturel- lement, nous avons eu le coup de cœur. Nous n’avons pas voulu laisser passer une telle occasion pour moi d’occuper mon premier poste de chef de cuisine et pour Noémie de directrice de salle”
note le chef à la tête d’une bri- gade de 5 personnes (plus 5 per- sonnes en salle). Ce restaurant “contemporain, créatif et de saison” comme le chef le définit lui-même a rapi- dement trouvé ses marques.
Ouvert depuis le 22 juillet, le Parc a vite trouvé sa place dans le paysage gourmand de Besançon. “Le démarrage est très encoura- geant, et l’équipe toujours très motivée” com- mente Jocelyn Gelé avec un
“Nous avons voulu faire un projet généreux.”
Tel un vaisseau de verre, le restaurant s’ouvre sur le Doubs tout proche et la verdure du parc Micaud.
SPORT Reprise des clubs Les Badgers de
nouveau sur le terrain Le club de baseball de Besançon a repris les entraîne- ments dès le 15 juin. L’allègement des protocoles permet aujourd’hui un quasi-retour à la normale de ses activités, avec le retour espéré des championnats.
Méconnus, les Badgers ont pourtant ter- miné troisième au dernier championnat régional, ainsi qu’au championnat régional de softball mixte.
U n jeudi soir d’entraînement, au milieu de l’été à la Malcombe. Une dizaine de joueurs tâtent de la balle et ne boudent pas leur plaisir, devant des passants parfois surpris. Habitués à jouer un peu à l’écart sur un terrain en herbe dédié, les Badgers doivent se contenter pour
l’heure d’une aire stabilisée, faute de l’entretien à jour de la Ville. Mais il en faudrait plus pour les démotiver après ces longues semaines d’arrêt liées à la crise sanitaire. “En tant que sport extérieur, le gros de notre saison se déroule au printemps” , remarque Blandine Houpin, trésorière
de retrouver l’ensemble de ses joueurs cette saison (avec un quart de licence offert à cause du Covid) et pourquoi pas de nouveaux. “La distanciation se fait naturellement” , ironise Blandine. Les enfants sont aussi les bienvenus à partir de 7 ans. Les entraînements se font en intérieur l’hiver au gymnase de Châteaufarine ou de la Bouloie. Le terrain extérieur de la Malcombe, suspendu aux pro- chains travaux de l’achèvement du contournement de la R.N. 57, devrait, lui, être encore praticable cette année. n S.G.
à 20 heures (avec une courte pause à la mi-août). Ils étaient également pré- sents les samedis après-midi àVital’été pour faire découvrir leur sport. “On ne s’imagine pas qu’on peut pratiquer le baseball à Besançon. C’est vrai qu’il y a peu de clubs, seulement 10 en Bour- gogne Franche-Comté.Alors qu’il s’agit d’un sport très complet, à la fois par équipe et avec des performances indi- viduelles. Et tous les gabarits peuvent jouer” , explique Blandine. Le club, qui propose aussi la pratique du softball (sur un terrain plus petit, avec une balle plus grosse), a bon espoir
du club et vice-présidente de la Ligue régionale de baseball, softball et cricket. Autant dire que la Covid a bien impacté leur pratique. “Après le déconfinement, nous avons fourni un protocole de la Fédération à la mairie qui nous a auto- risés à reprendre les entraînements. Au départ, les règles étaient assez res- trictives avec l’interdiction de lancer des balles ou d’échanger le matériel. Puis les mesures se sont peu à peu assouplies jusqu’à autoriser les rencontres amicales ponctuelles.” Trop heureux de pouvoir (enfin) renfiler leur maillot rouge et noir, les Badgers ont poursuivi leur entraînement durant l’été, les mardis et jeudis de 18 heures
Freddy Torrealba, 51 ans de pratique, est l’un des coaches.
En savoir plus : contact@baseballbesancon.com
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