La Presse Bisontine 220 - Aout 2020

42 LE GRAND BESANÇON

ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2020

THISE

Patrimoine classé La dame de fer bientôt rhabillée pour l’hiver La structure de type Eiffel des hangars de Thise a été consolidée. Les travaux d’un coût de 3 millions d’euros ont reçu le soutien de la mission du patrimoine de Stéphane Bern à hauteur de 140 000 euros. Cela ne suffit pas…

Les hangars de Thise.

D e type Eiffel, les structures métalliques de l’aérodrome créées en 1937 étaient devenues dangereuses, oxydées qu’elles étaient par les caprices du temps. Depuis plusieurs mois, un chantier de restauration de l’ensemble est mené

par la commune de Thise en collabo- ration avec la direction régionale des affaires culturelles. Il doit se terminer d’ici la fin de l’année avec quelques mois de retard, crise sanitaire oblige. Classés aux monuments historiques, ces deux bâtiments en forme de demi-

L’ancien bar-restaurant va renaître Bâtiment situé près des pistes d’envol, le chalet occupé jadis par un bar-res- taurant va être réaménagé. Une délé- gation de service public va être mise en place pour proposer un lieu de res- tauration, un bar, des vestiaires. Cet espace va fonctionner comme une “tour de contrôle”. Les candidats qui souhaitent gérer ce futur espace peu- vent se rapprocher de la mairie de Thise. n

tonneau en structure métallique sans portée centrale sont consolidés à l’identique. Grâce à la mission de Stéphane Bern, le loto du patri- moine va verser au pot commun 140 000 euros. C’est loin de faire l’affaire car le chantier évalué au départ à 2 millions d’eu-

désormais le deuxième bâtiment” indique Alain Pillot, adjoint en charge des bâtiments et de l’urbanisme àThise. Il prend le relais de Claude Vernerey qui a suivi le chantier durant la pré- cédente mandature. Les cinq associations qui occupent le site de l’aérodrome ont pu investir le premier bâtiment (côté sud). Les han- gars seront également dévolus aux manifestations et ouverts à d’autres associations une fois le chantier ter- miné. Les hangars sont repartis pour 80 ans de plus… n E.Ch. Fondation du patrimoine : hangars de Thise. Une souscription est possible via ce lien : www.fondation-patrimoine.org

Le chantier sera terminé en fin d’année.

ros, réévalué ensuite à 2,8, devrait finalement avoisiner les 3 millions d’euros. Une souscription d’intérêt général lancée par la Fondation du patrimoine affichait “seulement” 2 490 euros de dons pour 132 000 euros espérés. La plus-value devrait être partagée. “65 % des travaux ont été effectués dont l’enlèvement du plomb et le désamiantage. Le chantier concerne

Le désamiantage et l’enlèvement du plomb sont terminés.

SAINT-VIT

Restaurant semi-gastronomique Le Prélude a - vraiment - ouvert ses portes

Ouvert le 27 février, le restaurant créé à l’emplace- ment de l’ex-hôtel du Soleil d’or a subi la crise sanitaire quelques jours plus tard. Il a rouvert ses portes début juin et compte bien s’imposer dans le paysage gastronomique du Grand Besançon.

Thibault Étienne et Élodie Ouchelli ont pu rouvrir les portes du Prélude, le nouveau restaurant semi-gastro- nomique de Saint-Vit.

T hibault Étienne, le jeune chef, et sa compagne Élo- die Ouchelli, cheffe de salle, gardent le sourire. Ils auraient pourtant eu de quoi baisser les bras. Après des tra- vaux d’aménagement qui ont duré plus longtemps que prévu, ils avaient enfin pu voir se concrétiser le projet qu’ils pré- paraient depuis plus d’un an : l’ouverture de leur propre res- taurant. La mairie de Saint-Vit avait mis pour eux les petits plats dans les grands en réamé- nageant complètement le bâti- ment qui abritait autrefois l’hô- tel du Soleil d’or et en leur mettant à disposition cette salle de restaurant flambant neuve que la collectivité a également aidé à agencer. Les gérants avaient été choisis suite à un concours lancé par la munici- palité, sorte de Top Chef local dont le couple était sorti gagnant.

Le Prélude (et ses 35 couverts) avait donc pu ouvrir ses portes le 27 février dernier et après un démarrage plutôt satisfaisant, ce restaurant semi-gastrono- mique a dû se résoudre à les fermer brutalement le 15 mars. “Nous avons subi unmois d’arrêt total avant de nous lancer mi- avril dans les menus à emporter. La formule a tellement bienmar-

ché que nous arrivions cer- tains dimanches à plus de 100 cou- verts, et une moyenne de 50 menus les midis de semaine. Ce succès pendant le confinement nous a redonné le moral” com- menteThibault Étienne.

“Du simple et du bon à des prix raisonnables.”

plus le nom de cet établissement par hasard. Pour Thibault et Élodie, tout jeunes parents depuis l’hiver dernier, cette adresse est sans doute le pré- lude à un début de carrière pro- metteuse à leur compte. Ils sont également bien conscients que le client sera le seul vrai juge de paix pour eux. n J.-F.H.

encouragent le couple à pour- suivre sur cette voie, “sans pré- tention et surtout sans brûler les étapes note le jeune homme. Avant de prétendre à quoi que ce soit, notamment un macaron auMichelin, il faut déjà prendre ses marques, croire en ses déci- sions et y aller étape par étape” dit-il. Le couple n’a pas choisi non

Le 6 juin dernier marquait donc la (re)naissance duPrélude.Cette adresse semi-gastronomique où selon les mots du chef, “on fait du simple et du bon à des prix raisonnables” a donc pris son vrai départ. “Nous avons très bien redémarré et c’est un peu plus calme depuis la mi-juillet car les gens d’ici semblent partis en vacances. Mais nous mettons

beaucoup d’espoir à la reprise fin août et nous préparons déjà d’autres nouveautés, notamment un menu dégustation ” ajoute le jeune chef, protégé du voisin jurassien Romuald Fassenet et qui a fait des classes dans plu- sieurs établissements étoilés avant de consolider son projet de création à seulement 28 ans. Les premiers retours des clients

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