La Presse Bisontine 219 - Juillet 2020

38 ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n°219 - Juillet 2020

La partie haute de la zone des Marnières à Besançon- Chalezeule.

COMMERCE Opposition à l’extension de la zone des Marnières

Un recours contre l’extension plombe les Marnières Carrefour et Mercialys s’opposent à la construction de cellules commerciales sur la partie haute des Marnières à Chalezeule. Le dossier est dans les mains de la C.N.A.C. qui n’a pas encore statué.

aux Marnières, au-dessus du magasin Brico-Dépôt. Ils vont contre la Commission départe- mentale d’aménagement com- mercial (C.D.A.C.) qui avait auto- risé le 28 janvier dernier cette implantation. C’est donc au niveau de la Com- mission nationale d’aménage- ment commercial (C.N.A.C.) que le sort de l’extension sera jugé, la même qui a refusé l’implan- tation du projet Bookl à Mise- rey-Salines, le 19 décembre der- nier. Déjà plombée par le départ de l’investisseur Frey en novem- bre 2017, lequel avait essuyé un refus de la C.D.A.C. pour créer 8 940 m 2 de surfaces commer- ciales et investir 12millions d’eu- ros, la partie haute de la zone

L’accès pour les

véhicules est déjà réalisé, mais il n’y a pas encore de magasins…

C’ est une nouvelle épine dans le pied de la par- tie haute de la zone commerciale dite des “Marnières” à Chalezeule après

le départ du promoteur Frey il y a déjà trois ans de cela. Car- refour et Mercialys (Casino) ont déposé un recours contre la créa- tion de 9 cellules commerciales

des Marnières comptait sur ce projet présenté par un nouvel investisseur (S.C.V.V.) pour accroître son développement. C’était sans compter sur ces deux recours. Si le premier était attendu, concurrence et équilibre des zones obligent, le second fait grincer des dents àGrand Besan- çonMétropole. “C’est unmauvais un coup de Carrefour… qui a bénéficié d’avantages comme l’ar- rivée du tram de la part de la collectivité dans cette zone ! On ne s’y attendait pas” dit une source proche du dossier. Des avis en “défense” ont été formulés par le Grand Besançon pour cas- ser le recours. Les Marnières coûtent cher à la collectivité qui, rappelons-le, a sorti le carnet de chèque pour

TORPES De nouvelles recettes pendant le confinement Les “JuJu Pasta”, nouveaux fabricants de pâtes bio “JuJu” comme Julie et Julien. Ces anciens responsables d’un parc de jeux à Besançon ont pris un virage à 180° en devenant producteurs de pâtes. Le confinement a bouleversé leur démarrage.

indemniser les anciens proprié- taires expropriés pour ériger cet espace commercial. C’est la société publique localeTerritoire 25 qui est chargée de réaliser cette Z.A.C. À l’heure où nous bouclions ces

lignes, la date de l’audience auprès de la C.N.A.C. n’était pas connue.À noter qu’il est toujours question de la création d’un espace de loisirs en bas de la zone, vers Carrefour, portée par un privé. n E.Ch.

C onfinés, quinze jours seulement après avoir lancé officiellement leur activité !… Julie Jean- pierre et Julien Louis se sou- viendront certainement long- temps de leur démarrage. Cela faisait pourtant plus d’un an qu’ils préparaient leur projet professionnel, avec l’aide notamment de la B.G.E. Franche-Comté, le réseau d’ac- compagnement à la création d’entreprises. Depuis début mars, leur activité de producteurs de pâtes sèches bio 100 % franc-comtoises est pourtant une réalité et une vingtaine de magasins reven- daient déjà leurs produits dans un rayon d’une trentaine de kilomètres autour de Besançon (notamment Biocoop, Doubs Direct et d’autres revendeurs indépendants). “Le confinement a logiquement entravé notre prévisionnel mais nous en avions profité pour lancer un service de vente en ligne. Paral- lèlement, nous avons travaillé sur l’agrandissement de notre réseau de distributeurs. Nous en avons désormais une qua- rantaine, essentiellement dans le Doubs et le Jura” note Julie Jeanpierre. Et le couple a repris son activité sur les marchés, une de leurs meilleures vitrines. “Nous sommes présents le vendredi soir sur les marchés de Quingey, Mesmay ou Vaire-le-Petit, le samedi matin à Montferrand ou à Pugey et le mardi au mar- ché bio de Besançon qui avait été déplacé place de la Mairie depuis la crise sanitaire” ajoute l’entrepreneuse.

ou semi-complète est leMoulin du Val d’Amour dans le Jura voisin. Ils se sont dotés d’une machine (une extrudeuse) semi- professionnelle pour lancer leurs premières fabrications basées sur un processus de fabrication à l’ancienne avec une extrusion sur moule de bronze et un séchage lent pour préserver les valeurs gustatives et nutritives des pâtes sèches. “Pendant le confinement, nous avons étoffé la gamme de nos pâtes avec trois nouveaux pro- duits : des tagliatelle, des fusilli à l’ail des ours et des fusilli complets.On a désormais 6 réfé- rences et nous travaillons sur deux nouvelles recettes” annonce Julie. “Ce qui nous manquait encore jusqu’àmaintenant, c’est de pouvoir faire découvrir nos produits par des dégustations dans nosmagasins partenaires” ajoute-t-elle. n J.-F.H.

Les JuJu Pasta, c'est l’histoire d’une reconversion. Celle de deux conjoints qui ont passé dix ans à travailler dans un parc de jeux installé dans une zone commerciale de Besançon. “Ce mode de vie ne correspon- dait plus du tout à nos valeurs. On a donc vendu le fonds de commerce et pris le temps de réfléchir à ce qu’on avait envie de faire, et pas à ce qu’on pouvait faire. De fil en aiguille, suite à des discussions partagées avec des producteurs bio, notre projet s’est construit et affirmé” racon- tent ces deux passionnés de cuisine italienne. Un an plus tard, l’entreprise JuJu Pasta était née. L’entreprise est basée àTorpes (vers Saint-Vit) où le couple avait trouvé une maison dotée d’un atelier fonctionne en cir- cuits courts. Leur fournisseur principal en farine bio complète

Pour retrouver Les JuJu Pasta chez les partenaires : https://www.lesjujupasta.fr/nos-points-de-vente Les JuJu Pasta ont pu reprendre leur activité de vente sur les marchés du Grand Besançon.

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