La Presse Bisontine 219 - Juillet 2020
La Presse Bisontine n°219 - Juillet 2020 31
l Bars
Un secteur lourdement touché Le milieu de la nuit, solidaire, envisage la suite
Plusieurs bars, discothèques et
H abituellement assez concurrentielles, ces professions font pour la première fois bloc face au Covid-19, qui les prive de leur activité. “L’idée est de parler d’une même voix, tout en sachant que nous avons des problématiques différentes”, souligneAntonin Borie à l’origine de la création de la page Facebook B.B.R.B.U. (Bars, Boîtes, Restos de Besac Unis). À la tête du bar de nuit l’Antonnoir, dans la rue de Dole, ce gérant a d’abord créé un groupe de conver- sation privée sur le réseau social. Celui-ci a très vite suscité l’intérêt de la clientèle et de curieux, dési- reux de les soutenir. Au point que le collectif s’organise désormais sous statut associatif avec une cin- quantaine d’établissements adhé- rents. “Le but du collectif est à la fois de se faire le relais d’appels aux secours (avec le lancement de cagnottes) et de la reprise d’activité, mais aussi restaurants bisontins ont décidé de se fédérer pour mieux se faire entendre durant la crise sanitaire et s’organiser pour leur réouverture.
Thierry Dietsch et son équipe del’U.C.B. n’ont pas eu beaucoup de temps pour réagir.
destiné à redonner des couleurs à un commerce de centre-ville qui n’avait pas besoin de cette crise supplémentaire. n J.-F.H.
Beaucoup de bars et restaurants locaux ne retrouveront pas de sitôt une activité normale d’après le collectif B.B.R.B.U.
dans les concessions
tion aide à entrevoir le bout du tunnel. Bien que les conditions de réouverture et mesures de distan- ciation restent parfois compliquées à appliquer. L’envie de préparer l’après est bien là, avec plusieurs idées en tête comme la création d’un grand événement en septem- bre (si les conditions le permettent), autour d’une scène musicale qui remplacerait la fête de la musique. Le budget municipal qui y était alloué pourrait ainsi être redirigé. L’équipe en place a donné son aval, reste aux candidats en lice à valider cet accord de principe. Les gérants bisontins aspirent aussi à des mesures complémentaires comme la mise en place d’un fonds d’aide local, en marge de l’annulation de la taxe terrasse, déjà acté, ou des extensions pour ceux qui le peu- vent. n S.G.
tion avec l’Union des commerçants bisontins, la Chambre de commerce et d’industrie, l’Agglomération et la Ville qui nous a notamment mis à disposition des panneaux Decaux pour communiquer. Ce n’est pas notre situation personnelle en tant que patron qui est tant en jeu, que l’attractivité de Besançon” , résume Antonin Borie. Durant le confinement, ces gérants de bars, discothèques et restau- rants - bien conscients d’être un vecteur de propagation du virus - ne s’opposaient pas à leur ferme- ture, mais plutôt aux conditions d’accompagnement. “Les aides de l’État nous permettent certes d’être encore là, mais dans quel état ! On nous a gentiment encouragés à nous endetter” , regrettent cer- tains. Aujourd’hui, l’évolution de la situa-
de mobiliser l’at- tention des pou- voirs publics.” Ce qui semble en bonne voie. Plu- sieurs événements étant en prépara- tion cet été pour accompagner la réouverture et redynamiser le centre-ville. “Nous travaillons en bonne collabora-
Plusieurs événements pour redémarrer l’activité.
Arnaud Rolland, directeur de la concession Toyota à Besançon.
clients “ont sans doute envie de se lâcher un peu” dit-il. Arnaud Rolland est néanmoins conscient que
primes à la conversion, nous sommes en plein dans la bonne cible” ajoute Arnaud Rolland qui organisait ses premières portes ouvertes post-Covid mi-juin. Après deux mois sans activité et la plupart des 24 collaborateurs de la concession au chô- mage partiel, cette reprise sur les chapeaux de roues fait du bien au moral. Dès le 11 mai, le service après-vente a repris une activité normale si bien que le garage a dû étendre ses horaires d’ouverture. Mais “la grosse sur- prise a vraiment été le niveau des ventes en véhicules d’occasion et surtout en véhicules neufs” précise le directeur, persuadé qu’après deux mois et de demi de confinement, les
lemoment de vérité arrivera sans doute en septembre. Après que les Français auront écoulé le quota global des primes à la conversion et surtout, au cas où l’impact de la crise économique se fasse directement sentir. Pour l’instant, ce qui est pris est pris, et le moral est au beau fixe. n J.-F.H.
Les clients “ont sans doute envie de se lâcher.”
Les établissements de nuit pourraient continuer à mutualiser certains frais en sortie de crise (photo F. Michelet).
Made with FlippingBook HTML5