La Presse Bisontine 219 - Juillet 2020

30 DOSSIER I

La Presse Bisontine n°219 - Juillet 2020

Des animations auront bien lieu cet été

distanciables afin de répartir le flux” résume le président. La braderie étant annulée (elle rassemble en général 30 000 visiteurs et génère aussi 40 000 euros de bénéfices pour l’U.C.B. avec celle d’automne), il fallait imaginer autre chose. “Nous mettons d’abord sur pied dans les commerces adhérant à l’U.C.B. une exposition de photos prises pendant le Covid. Les meilleurs photographes gagneront une dotation et tous les tirages retenus et exposés seront offerts à leur auteur. Nous ferons également un festival du graff éphémère. L’idée est de proposer aux enfants de réaliser le début d’une fresque sur de grandes toiles et à des artistes de street-art de la continuer. Ces fresques d’une dizaine de mètres de long seront exposées sur plusieurs places du centre-ville comme un parcours artis- tique sur tout l’été” détaille Thierry Dietsch. La Ville a soutenu cette initiative “à hauteur de 30 000 euros” note Thierry Morton, l’adjoint bisontin au commerce. Une telle aide pour des animations, c’est du jamais vu pour l’U.C.B. Chèques-cadeaux, habillage du tram aux cou-

Pas de braderie d’été le 3 juillet, mais les commerçants de l’U.C.B. ne se sont pas laissés abattre. Avec l’aide de la Ville, ils mettent sur pied un programme d’animations adapté.

“C’ est mieux que si c’était pire” sourit Thierry Dietsch, le patron du magasin Doubs Direct place Pasteur et actuel président de l’Union des commerçants de Besan- çon (U.C.B.) qui regroupe 200 enseignes du centre-ville. Un sondage post-Covid commandé par l’U.C.B. a permis de tâter le pouls du com- merce local. Il en ressort notamment que “cer- tains secteurs géographiques ont encore souffert plus que d’autres, c’est le cas de Battant par exemple, détaille Thierry Dietsch. Certaines enseignes de la confection ont également souffert car les collections de printemps n’ont pas été écoulées et pèsent lourdement sur les trésoreries. D’autres secteurs d’activité semblent avoir connu une reprise en fanfare comme les librairies par

exemple, les coiffeurs évidemment et les restau- rateurs avant le retour dumauvais temps début juin.” Pour ce qui est des activités alimentaires comme Doubs Direct, la baisse de chiffre pen- dant le confinement a été radicale, jusqu’à - 70 %, et l’affluence revient progressivement.

“Nous n’avons pas encore retrouvé une activité normale, mais ça remonte doucement” note le patron. Il va donc falloir de la patience, et de la persévérance. C’est ce qui a poussé le bureau de l’U.C.B. à proposer à la Ville une série d’animations pour dynamiser le centre-ville cet été. Avec un mot d’ordre : “des animations

“Un festival du graff éphémère en ville.”

leurs du commerce local, campagne de com- munication via les offices du tourisme et du commerce compléteront ce dispositif de crise

COMMERCE

l Agriculture Les circuits courts Les A.M.A.P. tirent leur épingle du jeu Durant la crise sanitaire,

l Filière automobile

La crainte de septembre

Les craintes d’une reprise poussive se sont vite envolées dans la plupart des concessions où les clients se précipitent depuis la mi-mai. Exemple sur le boulevard à Besançon, chez Toyota Saint-Claude Automobiles. Un redémarrage en trombe

C haque mardi et vendredi soir depuis avril, des pro- ducteurs locaux de légumes, pain, œufs, porc, veau, poisson, miel ou confiture, se retrouvent à la brasserie des 2 Fûts à Besançon. Ils ne sont pas là pour déguster la bière locale (quoique…) mais pour livrer 160 familles en produits frais et bio arrachés ou cueillis le matin. Les livraisons se poursuivent jusqu’au début de l’hiver. Le concept de l’A.M.A.P. pour “Asso- ciation pour le maintien de l’agri- culture paysanne” est connu : les adhérents payent les agriculteurs les paniers de l’A.M.A.P. “Les Paniers de l’Aneth” ont permis à 160 familles bisontines de disposer de produits frais et bio à un prix inchangé.

C

Résultat chez Toyota : un début de mois de juin en fanfare avec “60 % de clients en plus par rapport au même début de mois de juin l’année dernière” s e félicite le directeur. En chiffres concrets, cela s’est traduit ici par 44 ventes de véhicules neufs entre le 1 er et le 11 juin. Une embellie. Il faut dire que le constructeur japonais, numéro 1 mondial du marché automobile, a le vent en poupe avec la quasi-intégralité de ses modèles proposés enmoteur hybride.Toyota a également banni le diesel de son parc. “Avec l’hybride et les annonces du gouvernement concernant les

omme nombre de ses confrères, Arnaud Rolland, le directeur de la concession Toyota Saint-Claude Automobiles à Besançon, boulevard Kennedy, était plutôt sceptique quant

au retour rapide de la clientèle. Ses craintes se sont vite dissipées. “Nous avons eu une très bonne surprise dès la mi-mai avec des clients revenus en nombre, et pas seulement pour prendre l’air et regarder les modèles. Pendant le confi- nement, les gens ont certainement mûri leurs projets d’acquisition et les annonces du gouver- nement ont sans doute été aussi très stimulantes.”

sur la base d’un forfait annuel. C’est un contrat solidaire, basé sur un engagement financier des consommateurs, qui paient à l’avance la totalité de leur consom- mation sur une période définie. Ce système fonc- tionne donc sur le principe de la confiance et de la responsabilité du consommateur.

“La crise a montré la raison d’être des A.M.A.P.”

Jean-Pascal Guerrin livre ses produits frais et bio depuis 11 ans à l’A.M.A.P. des Paniers de l’Aneth à la brasserie Les 2 fûts.

Les “Amapiens” peuvent s’ils le souhaitent donner un coup demain à l’agriculteur. Avec la crise sanitaire, l’A.M.A.P. des Paniers de l’Aneth a pris tout son sens : 160 familles à Besançon ont pu bénéficier de leurs colis de carottes, betteraves, salades…Pas de crainte de pénurie, ni de prix farfelus, les prix étant définis à l’avance. “La crise a montré toute la raison d’être des A.M.A.P. Des

gens qui n’avaient plus de contrat nous ont même appelés pour reve- nir” témoigne Jean-Pascal Guerrin, producteur àMontagney avec Fré- déric Dudoret et Stéphane Guerrin. Voilà 11 ans que ça dure. Ce réseau fait vivre de nombreux produc- teurs. Il s’est étoffé avec des pro- duits variés comme le poisson, le veau, le lapin… n Informations : amapaneth25.fr

Du côté des constructeurs français comme ici Peugeot, on se dit également “surpris dans le bon sens, la fréquentation est vraiment bonne” commente-t-on.

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