La Presse Bisontine 219 - Juillet 2020
18 BESANÇON
La Presse Bisontine n°219 - Juillet 2020
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VAÎTES
Une future Z.A.D. ? Des militants non violents prennent racine contre l’écoquartier Après la lutte judiciaire, voici la lutte activiste. Les militants d’A.N.V.-C.O.P. 21 et Extinction Rébellion ont rejoint le combat de l’association le “Jardin des Vaîtes” contre cet écoquartier. Ils ont construit une tour et prévoient d’occuper l’espace. Un tournant.
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L e secret préservé jusqu’au dernier moment a créé l’effet surprise tant voulu. Enmoins de 3 heures, environ 100 militants ont érigé un camp de base avec une tour haute de cinq mètres nommée la “Vigie”, un jardin potager, et une grande tente. Leur but : s’y installer pour “ne pas relancer la machine infernale du pro- ductivisme et de la destruction de la planète” disent-ils.
Leur action est pacifique comme ce fut le cas en novembre dernier lorsqu’ils se sont enchaînés au trampour deman- der la gratuité des transports ou ont bloqué l’entrée d’une grande surface à Châteaufarine pour dénoncer le “black friday”. Les militants ont prévenu au préalable les jardiniers et riverains. Ils savent leur occupation illégale : le terrain est propriété de Territoire 25. Ils s’attendent à être délogés : “S’il faut
Ce mercredi 17 juin, en réponse à l’appel natio- nal à “agir contre la réintoxication du monde” , les militants d’A.N.V.-C.O.P. 21 et Extinction Rébellion (X.R.) ont rejoint la lutte portée par des habitants et jardiniers du quartier. Cet événement se téles- cope avec la décision du Conseil d’État qui doit
se coucher devant les pelleteuses, on le fera” assure unmilitant, rompu à l’exer- cice. Tous savent comment procéder pour retarder l’expulsion par les forces de l’ordre sans avoir recours à la vio- lence.
Vaîtes défend devant les tribunaux des espèces protégées qui habitent ici. Notre méthode est différente : c’est la désobéis- sance civile” poursuit la jeune femme. À ses côtés, des hommes, des femmes, des jeunes, des plus anciens à l’image de Patrick (73 ans), content de voir la “jeune” génération se mobiliser ainsi. Ils sont salariés, cadres, professeur d’université, gilets jaunes, écologistes… La tour érigée se nomme la “Vigie”. Et ce n’est pas un hasard si elle a été érigée ici : “Les Vaîtes signifient étymo- logiquement la “tour de guet”. En pied de nez aux drones et applications inva- sives, nous voulons rappeler que nous aussi, nous surveillons.Nous surveillons les attaques faites au vivant.” Sont-ils des anarchistes ? Il y en a “mais il y a surtout de plus en plus de personnes qui nous rejoignent depuis la crise sani- taire” témoigne Geoffrey. S’ils ne sont pas délogés, ces citoyens engagés prévoient d’accueillir les per- sonnes pour discuter autour de thèmes liés à l’écologie, à la liberté… n E.Ch.
“S’il faut se coucher devant les pelleteuses, on le fera.”
tomber dans les jours à venir et les municipales à Besançon. “Cette action ne répond à aucun de ces événements mais à l’appel du 17 juin” précise Char- lotte, militante d’X.R. L’organisation, quasi-militaire, a permis une installation rapide. Se dirige-t-on vers une Z.A.D. ? “Il n’y a rien de mili- taire, corrige l’activiste. Tout est trans- versal mais nous avons tenu le lieu secret car nous avions peur que les forces de l’ordre soient là avant nous. On ne parle pas de Z.A.D. mais d’occupation de l’espace. L’association Le Jardin des
Une chaîne humaine a été organisée pour gagner en efficacité.
EN BREF
URBANISME
Rénover des m 2 plutôt qu’en créer Un premier pas pour revitaliser le City
Santé À Besançon, le professeur Marie-France Seronde s’occupe de l’étude du Groupe insuffisance cardiaque et cardiomyopathies (G.I.C.C.). Des patients sont recherchés. Ils peuvent participer en ligne. La communauté des cardiologues est inquiète sur le fait que beaucoup de repousser leurs consultations ou leurs soins. Les patients peuvent participer en ligne : https://urlz.fr/cJBc. Buralistes Deux bureaux de tabac- presse de la rue de Belfort (Magpresse au 61, rue de Belfort et le Picaduros au 125, rue de Belfort) ont fait peau neuve. Tous deux sont des diffuseurs fidèles de La Presse Bisontine. Brioches Prévue initialement pour la semaine du 30 mars au 5 avril dernier, la cinquantième Opération Brioches de l’A.D.A.P.E.I. du Doubs ne sera finalement pas reportée en octobre, mais annulée. patients insuffisants cardiaques aient dû
Une partie de ce bâtiment emblématique sera rénovée après le départ des agents de l’Agence régionale de santé pour le nouveau Pôle Viotte. Des travaux de rénovation énergétique sont prévus.
C’est cette partie de la City qui sera rénovée la première. À moyen terme, de nouveaux mètres carrés seront proposés en centre-ville.
E n 2021, 165 agents de l’Agence régionale de santé vont déserter l’un des 6 bâtiments de la City, avenue Louise-Michel, pour rejoindre le Pôle adminis- tratif Viotte. Que deviendront ces 6 000m 2 de locaux inoccupés sur les 35 000 m 2 que compte cet espace créé en 1990 ? Car la City n’a “plus” bonne presse. C’est une véritable passoire énergétique. Cocotte-minute l’été, igloo en hiver, le dôme construit à 80%avec une façade vitrée est très coûteuse en loyers. Pas loin de 160 euros le m 2 avec des charges évaluées à 70 euros le m 2 . Un prix qui avait soulevé une polémique en 2018 puisque l’Aggloméra- tion louait 2 500 m 2 de locaux pour 400 000 euros par an ! Le départ de l’A.R.S. pro-
grammé dans quelques mois - après celui de Réseau ferré de France et du siège de la Caisse d’Épargne - s’avère paradoxa- lement être lameilleure chance pour ce bâtiment. L’opérateur Sédia avec le pro- priétaire privé J.P.R. Invest se sont associés via une société de
promotion. Cette dernière va leur permettre de lancer un grand plan de rénova- tion du bâtiment de l’A.R.S. une fois les agents partis, dans le cadre d’un par- tenariat public- privé. “On se féli- cite que le propriétaire ait accepté de vendre
“On espère insuffler un élan auprès des autres proprié- taires.”
sera donc totalement rénové pour arriver à un lieu dans l’air du temps avec panneaux pho- tovoltaïques, murs végétali- sés… “On espère insuffler un élan pour que les autres pro- priétaires (N.D.L.R. : la Région, le C.L.A., G.B.M.) fassent de même” témoigne la Sédia dont la politique est désormais de “rénover l’ancien” au lieu d’éri- ger de nouveaux mètres car-
rés. Selon les professionnels, la City a un avenir. À condition évi- demment qu’elle engage sa rénovation. Proche du futur site Saint-Jacques, du centre-ville, du tram, le complexe “adminis- tratif” espère revenir à sa voca- tion première : devenir un cen- tre d’activités. L’emplacement est idéal. n
à la baisse ces mètres carrés. Cela va nous permettre, avec lui, de lancer d’importants tra- vaux énergétiques. Le principe est bien de revitaliser à City” présente le directeur de la Sédia, Bernard Bletton. Une enveloppe de 4 millions d’euros de travaux est provi- sionnée pour réhabiliter le bâti- ment de l’A.R.S. Dans le cadre de ce partenariat, le bâtiment
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