La Presse Bisontine 218 - Mars 2020

DOSSIER I

La Presse Bisontine n°218 - Mars 2020 27

l Nancray “Une gestion maîtrisée pour un village protégé” Vincent Fiétier, sa bataille pour sortir la commune de la banqueroute Premier adjoint en charge des finances, il n’élude pas la situation financière de la commune.

cières rencontrées par la com- mune depuis la prise de fonction, en 2014 (La Presse Bisontine de décembre 2018). Un héritage avec lequel Nancray doit vivre et surtout continuer à avancer. Parce que le maire actuel, Fré- déric Salvi, ne sera pas tête de

liste, cet enseignant a souhaité prendre le relais avec une liste renouvelée. Quatre conseillers municipaux - dont le maire actuel - repartent avec lui sous l’étiquette “Nancray 2020-2026, une gestion maîtrisée pour un village protégé”. L’intitulé résume les priorités que place cette liste. “La dette est d’environ 1 500 euros par habitant. Elle était à 2 000 euros lorsque nous sommes arrivés. Si on ne trouve pas de solutions, c’est une tutelle budgétaire qui attend la commune. Il faut trou- ver des marges de manœuvre. J’ai acquis une expérience et tissé un réseau qui permet de sortir la commune de cette situa- tion. Il faudra deux mandats pour voir le bout du tunnel” pré- cise le candidat. La question de la pression fiscale est au cœur des débats : la liste veut étudier tous les leviers pos- sibles en réalisant des écono- mies, pourquoi pas de la vente de patrimoine. Il faudra tout de même maintenir le niveau de service actuel que propose cette commune dans les domaines scolaires ou commerciaux : “On

“O n ne quitte pas le navire lorsque ça va mal.” Vincent

Fiétier, 51 ans, prend ses res- ponsabilités. Premier adjoint sortant, il n’a jamais caché à la population les difficultés finan-

Vincent Fiétier, candidat tête de liste, premier adjoint sortant.

un aménagement de la place du village, avec la mise en place d’instances citoyennes partici- patives et consultatives. La liste veut insuffler un comportement éco-responsable avec le déve- loppement du covoiturage et déplacements en modes doux. n E.Ch.

va finir le programme de mise en accessibilité des bâtiments publics, organiser le financement et l’entretien des chemins ruraux et trouver un financement pour rénover la toiture de la salle Tatu” annonce la liste. Et si les finances le permettent, la liste prévoit une aire de jeux,

L’équipe “Nancray 2020-2026, une gestion maîtrisée pour un village protégé.”

l Stéphane Sauce

Bien vivre à Nancray

Stéphane Sauce se veut pragmatique Lui et sa liste sont conscients du niveau d’endettement de la commune mais refusent l’idée de décroissance de leur village. Ils proposent des pistes pour le “Bien vivre”.

L a collaboration en mode “projets”, Sté- phane Sauce maî- trise. Âgé de 36 ans, cet agriculteur installé en G.A.E.C. avec deux associés à Nancray, secrétaire général du syndicat F.D.S.E.A., connaît également les rouages d’une municipalité. Élu depuis 2007 et jusqu’en 2017 à Nancray, il a démis- sionné au cours du dernier mandat parce qu’il ne “trou- vait pas sa place.” Un départ pour mieux revenir : “Depuis un an, je travaille à la consti- tution de notre projet, à la composition de la liste. Je sens que l’on peut apporter quelque chose car nous avons un village avec beaucoup d’as- sociations sur lesquelles on peut s’appuyer. Il faut mettre de l’huile dans les rouages pour apporter du “bien vivre”. On ne part pas la fleur au fusil : j’ai des personnes com-

L’équipe Bien Vivre à Nancray.

recréer du lien autour d’ac- tions collectives, assurer une information pour tous, donner la parole via des réunions de quartier, un conseil municipal des jeunes. Il veut aussi ren- forcer la signalétique pour faciliter la découverte du vil- lage et l’accès aux commerces, travailler en partenariat avec le musée des maisons com- toises. “Il faut à lamairie une

à notre village de grandir. Il ne faut pas que l’on tombe dans le catastrophisme. Oui, la forêt rapporte moins, les subventions sont moins nom- breusesmais il faut se tourner vers des économies d’énergie, vers le photovoltaïque. Quand on n’a pas d’argent, il faut des idées” poursuit Stéphane Sauce. Avec sa liste, ils veulent

personne dédiée au com- merce” annonce le candidat qui veut faire de Grand BesançonMétropole un par- tenaire pour la commune. Côté transition environne- mentale, “Bien Vivre” annonce la mise en place de récupération d’eau de pluie, de bacs de compostage, de jardins participatifs… n E.Ch.

pétentes sur lesquelles m’ap- puyer” explique cet ex-entraî- neur du club de foot local. Six conseillers repartent avec lui. Lui et sa liste ont conscience de l’état des finances mais veulent appor- ter une dynamique : “Nous avons certes un endettement dans la commune mais nous avons des équipements de qualité qui doivent permettre

Stéphane Sauce, 36 ans.

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