La Presse Bisontine 218 - Mars 2020
Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besançon
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MARS 2020
Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon
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LA GUERRE DU TRÔNE
MUNICIPALES À BESANÇON L’heure du choix 9 listes en présence. Qu’est-ce qui les distingue vraiment ? L’analyse des programmes.
p. 19 PLACE VICTOR-HUGO Le nouveau quartier branché de Besançon
p. 22 à 27 Municipales dans le Grand Besançon LES BATAILLES DANS LES COMMUNES PÉRIPHÉRIQUES
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RETOUR SUR INFO - BESANÇON
La Presse Bisontine n°218 - Mars 2020
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Fusion GBH/Saiemb : y aura-t-il augmentation accrue des loyers ?
Liberté Malgré les apparences, bien trompeuses, les réseaux sociaux sont les ennemis de la liberté. Ils ont été créés pour que chacun, puissant ou anonyme, puisse de la même estrade numérique s’exprimer librement, et nourrir par l’échange sans filtre et sans censure, les discussions et le dialogue. Une sorte d’agora moderne où chacun peut être entendu. La réalité est tout autre. C’est justement à cause de ces mêmes réseaux qu’aujourd’hui, le débat démo- cratique, hélas, est mort. Le paroxysme semble avoir été atteint avec la disparition brutale du paysage politique de Benjamin Griveaux, dernière victime expiatoire de ce déferlement devenu incontrôlable. Cette campagne des municipales est sans doute la première du genre en France à faire et défaire les réputations en quelques clics anonymes. Les États-Unis, ce pays où les plus grandes décisions géopolitiques sont désormais prises par de simples tweets présidentiels, ont montré le funeste chemin. Sans même tomber dans le sor- dide du cas Griveaux, ces mêmes réseaux ne servent en rien la cause qu’ils sont censés défendre (la liberté d’expression) puisque toute opinion divergente, toute idée originale, toute réflexion constructive peut désormais être ensevelie en un éclair sous un tombereau de réactions hostiles qui la condamne sans autre forme de pro- cès. Dans cette campagne des munici- pales - c’est encore plus vrai dans une ville comme Besançon où se confrontent de nombreuses listes - les réseaux sociaux ne permettent plus de prendre la distance nécessaire à l’analyse et la hauteur de vue indispensable à l’assimilation des informations. Une image est chassée par un bout de programme, une proposition est recouverte par une photo, sans hié- rarchie, sans classement, sans dévelop- pement qui serait de nature à y voir plus clair. Et surtout sans le nécessaire filtre de la vérification des informations et de l’analyse, ce que tentent encore de faire les médias classiques. Il est cependant à craindre que ces plateformes de liberté que sont les réseaux, s’ils ne sont pas mieux régulés à l’avenir, remplacent à la fois les penseurs et les juges et ne finissent pas avoir la peau de la démocratie en ins- taurant une dictature de l’immédiateté où la loi du plus bruyant remplacera celle du plus pertinent. n Jean-François Hauser Éditorial
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, eux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. ous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Pôle Viotte : face au manque de parking, les fonctionnaires demandent une gratuité des transports
Pascal Curie, président
de GBH : “On n’augmente pas les loyers comme on veut”.
L a fusion des offices publics de l’habitat va- t-elle entraîner des sur- coûts de loyer pour les loca- taires de GBH et de Saiemb logements ? Candidate au sein de la liste Besançon Verte et Solidaire, Claire Arnoux qui s’est procurée l’expertise confidentielle commandée par le Comité social et éco- nomique de GBH assure que oui. “En 2027, les loyers dans la nouvelle SEM - société d’économie mixte fusionnée – sont 7% supérieurs par rap- port ce qu’ils auraient été sans la fusion. Soit une augmen- tation conséquente pour les locataires HLM” dit-elle. Pré- sident de GBH, Pascal Curie s’inscrit en faux : “On ne fait pas ce que l’on veut avec les loyers ! Il sont encadrés par l’Etat et je rappelle que ceux de GBH sont de 11% infé- rieurs au plafond. Avec cette fusion, nous cherchons à amé- liorer la rentabilité avec une baisse de la vacance. Madame Arnoux se trompe : ce ne sont pas les loyers qui vont aug- menter mais nos recettes ! D’ailleurs, il y a une erreur dans le rapport : ce n’est pas 7,5%de recettes supplémen- taires mais 3,5%” dit le pré-
sident de GBH. Les deux offices ont fait appel à un nouvel actionnaire, Ades- tia. “C’est un privé qui aura un pouvoir prépondérant dans les décisions prises par le C.A.” annonce Claire Arnoux. “C’est vrai, on est allé cherché un financeur extérieur, filiale de la caisse des dépôts, confirme GBH. On garde tou- jours notre gouvernance et surtout, on ne cherche pas de rentabilité car nous inves- tissons dans la rénovation des logements”. Autre point d’in- quiétude : les agents. Tous sont gardés mais leur mission va évoluer pour certains. “On prévoit de créer un syndic social. Une société d’écono- mie mixte nous permet de diversifier nos activités” annonce Pascal Curie qui plaide pour le bien-fondé de loi Elan. “Grâce à l’ANRU, 8 millions d’€ seront investis dans le cadre de la rénovation urbaine à Planoise. Lorsque nous avons présenté ce plan, Europe-Ecologie Les Verts et le P.C. se sont abstenus. S’il n’avait pas été adopté, le Grand Besançon aurait perdu 8millions d’€ !”. Tout lemonde l’a compris : le logement social est un enjeu municipal. n
E n fin d’année, 800 agents fonctionnaires de l’état et 200 de la Région se retrou- veront au Pôle Viotte, dans ce nouveau bâtiment en construc- tion près de la gare. Les sites de la Départementale des Ter- ritoires, de l’Agence Régionale de Santé, de la D.R.E.A.L. seront abandonnés. Depuis le lance- ment du projet, les élus de Besançon, Jean-Louis Fousseret en tête, clament les mérites de ce bâtiment administratif. Mais tous les agents n’ont pas la possibilité de prendre le train. Les désavantages, les fonction- naires se chargent de les annon-
fonctionnaires vont “perdre du temps et de l’argent. Prendre le train pour venir au travail, oui, mais encore faut-il avoir des horaires adaptés” disent Fran- çois De Pasqualin et Christian Jacquemard. Et d’ajouter : “Ce sera la galère mais aussi pour toutes les personnes qui devront venir dans nos services.” Ce qu’ils réclament, c’est une expé- rimentation de la gratuité des transports pour tous les agents, une adaptation du nombre de bus, davantage de navettes à la gare d’école-Valentin. à l’état et aux futurs candidats de répon- dre. n
cer. “Dès le départ, ce site a été mal choisi, il est en cul-de-sac ! En période de pointe, ça va bou- chonner” annonce François De Pasqualin (U.N.S.A.). Ce n’est pas la principale crainte. Le site ne propose que 300 places de parking dont 150 réservées aux véhicules de service. “Nous nous sommes battus pour obtenir 50 places supplémentaires et pour avoir sur le site un restaurant interadministratif qui n’avait pas été pensé ! Finalement, nous les avons mais côté parking, c’est insuffisant” déclare l’Intersyn- dicale, qui regrette ce manque de vision. Pour beaucoup, les
François De Pasqualin et Christian Jacquemard, inquiets pour les 800 fonctionnaires qui vont
intégrer le Pôle Viotte.
“Pour ne laisser personne seul face à la mort”, Jalmalv Besançon a besoin de bénévoles
T out le monde a été, est ou sera un jour confronté à la fin de vie mais per- sonne ne souhaite être aban- donné ou voir son proche l’être. “Pourtant, de plus en plus de personnes en fin de vie se retrouvent seules” témoigne une bénévole de l’association Jusqu’à la mort accompagner la vie (Jalmalv) de Besançon. 40 bénévoles accompagnent des personnes en fin de vie ou font vivre l’association. Mais leur engagement se heurte à la réalité : “Il n’y a plus ou pas assez de bénévoles pour
répondre aux demandes. Les demandes viennent des ser- vices hospitaliers (spécialité ou unités de soins palliatifs), des E.H.P.A.D. (établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes) ou des réseaux de soins à domicile. Les demandes sont de plus en plus nombreuses” témoigne l’association. Un appel est lancé. Deux profils de bénévoles sont particulièrement recherchés : des bénévoles formés et
accompagnés pour assurer une présence physique et prê- ter une oreille attentive et bien- veillante aux personnes en fin de vie, des bénévoles “de structure” capables de tenir des permanences d’accueil, travail administratif, trésorerie, communication. n
est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Bernadette Cordier, Séverine Maisières, Zoé Noël, Frédérique Tandin. Contact publicitaire : 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Février 2020
Les bénévoles accompagnent des
personnes en fin de vie qui se retrouvent seules.
Commission paritaire : 0225 D 80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, Ben, P. Bastien,S. Lapray-Meunier.
Renseignements au 03 81 81 48 98
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L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Bisontine n°218 - Mars 2020
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ENSEIGNEMENT - UNIVERSITÉ
DANIEL GILBERT Liste Ensemble pour l’U.F.C. “Pour que
QUI POUR DIRIGER L’UNIVERSITÉ ? Deux candidats sont en lice pour remplacer Jacques Bahi à la présidence de l’Université de Franche-Comté le 10 mars. Entre les réformes nationales de l’enseignement supérieur et de la recherche, la crise de l’Université fédérale Bourgogne - Franche-Comté, le contexte est particulier à quelques jours des municipales.
l’Université ne tombe pas en 3 ème division !
Daniel Gilbert veut collaborer vite et fort avec les Bourguignons pour proposer une Université de Franche-Comté forte.
L a Presse Bisontine : La liste que vous conduisez sera-t-elle en rupture par rapport à l’an- cienne équipe ? Daniel Gilbert : Nous serons très clairement dans la rupture du président actuel et de son conseil d’administration en place, notamment de la vice-prési- dente. L.P.B. : Comment jugez-vous le bilan de l’équipe en place ? D.G. : Il n’est pas bon. Nous avions un gros projet d'Univer- sité Fédérale qui est en très mauvaise posture. Il n’y a plus de président de la Comue, ni de
vice-président, et le ministère nous fait savoir que nous n’avons pas rempli le cahier des charges de l’I.S.I.T. Il y aura une évaluation en octobre 2020 mais le ministère nous a fait savoir que l’Université n’a pas respecté le cahier des charges. C’est un avertissement pour l'ancienne et la future équipe. Nous sommes dans une situa- tion difficile. L.P.B. : à quoi est-ce dû selon vous ? D.G. : À un conflit entre per- sonnes, entre Bourguignons et Francs-comtois. L’état cherche à mettre des moyens sur des
“C’est une vision parisienne que d’imaginer une fusion” Actuelle vice-présidente, Macha Woronoff se veut positive et croit à la construction d’une Université Fédérale avec les Bourgui- gnons que son prédécesseur n’a pas pu engager. MACHA WORONOFF Elle tente de se démarquer
le même accès à l’enseignement supérieur aux lycéens qu’ils soient à Nevers ou à Belfort. L.P.B. : Quels sont vos objectifs si vous êtes élue ? M.W. : Notre projet n’est pas ins- crit dans le marbre car nous rencontrons encore des per- sonnes. Le taux d'insertion pro- fessionnelle des diplômes de l’Université est globalement supérieur au taux national ce qui est plutôt rassurant pour les élèves et leurs parents. Je veux développer encore davan- tage les liens avec le monde socio-économique, que certaines formations puissent répondre aux besoins des entreprises. L.P.B. : Dans quel état laissez-vous les finances de l’Université ? M.W. : Des finances saines. L’état nous demande de la massifica- tion mais il nous fragilise en
L a Presse Bisontine : Parce que vous êtes membre du conseil d’administration et vice-pré- sidente en charge des finances dans l’équipe de Jacques Bahi, pré- sident sortant, peut-on dire que vous êtes dans sa continuité ? Macha Woronoff : Non, je n’ai pas l’impression de m’inscrire dans la continuité de Jacques Bahi parce que ces 4 années ont été rendues difficiles par la construc- tion de l’enseignement et de la recherche. Mon souhait est que l’on puisse construire avec nos collègues Bourguignons et avec les autres sur le territoire. Si j’ai présenté ma candidature,
être confiants. Ce projet a été gagné en 2015, il doit être évalué en octobre 2020. Rien n’est modi- fié à ce qui a été déclaré. L.P.B. :Comment voyez-vous l’université de demain. Une fusion ? M.W. : Non, pas de fusion ! C’est une vision parisienne que d’ima- giner une fusion entre Nevers et Belfort. Ce qu’on a à offrir aux étudiants, on doit le proposer sur l’ensemble de la Bourgogne et de la Franche-Comté. Il faut
équipe n’est jamais parvenue à dia- loguer avec nos voisins Bourguignons ? M.W. : Je ne sais pas si c’est du dialogue. Ces 4 années ont été trop politisées si bien que la construction a été rendue diffi- cile. Ce n’est pas à moi de dire pourquoi ces hommes (N.D.L.R. : les présidents de Franche-Comté et Bourgogne) ne sont pas par- venus à finir la construction. On ne peut toutefois pas dire que rien n’est construit car l’U.F.C. existe avec le projet I.S.I.T. (fonds financiers pour l’innovation et la recherche) mais il s’est développé dans un moment de tension. L.P.B. : Ne craignez-vous pas que le jury international retire l’I.S.I.T. aux deux Universités ? M.W. : Je veux être optimiste car ce serait terrible que d’être dans une position de dire que nous allons le perdre. Je ne souhaite pas que l’on fasse peur car nous avons des atouts puissants dans les deux Universités pluridis- ciplinaires que nous avons avec l’E.N.S.M.M., AgroSup, U.T.B.M.... Les équipes qui sont en responsabilité sont convain- cues du bien-fondé de défendre l’I.S.I.T., alors oui nous pouvons
n’est pas compensé. De façon mécanique, nous devons aller chercher 1,2 million d’euros par an pour le compenser. En 2022, on fêtera les 600 ans de l’uni- versité. C’est une belle his- toire... n Propos recueillis par E.Ch.
nous mettant en situation de concurrence sur le 2ème et 3ème cycle. Et nous n’avons pas tout à fait les moyens pour faire face à la masse salariale de notre université (2 400 agents). C’est notre problème, le G.V.T. (Glis- sement Vieillesse Technicité)
“Je ne suis pas dans la continuité”
c’est parce que j’ai une vision de l’Université de Franche-Comté, et il n’y a pas de question person- nelle dans cette décision. L’objec- tif est de construire afin de répondre aux besoins de notre jeunesse. L.P.B. : Cela veut-il dire que cette
Repère Qui est MachaWoronoff ? Macha Woronoff a 60 ans. Diplômée de l’Université de Franche- Comté, elle est professeure de pharmacie clinique et membre de l’Unité médicale de recherche INSERM-UFC-EFS-1098. Élue au conseil d’administration de l’Université de Franche-Comté, elle a dans sa carrière été notamment doyenne de pharmacie de l’UFR- Santé à l’Université de Franche-Comté, présidente de la conférence nationale des doyens de pharmacie de France et vice-présidente du Conseil d’administration de l’Université de Franche-Comté. l
Macha Woronoff, candidate à la présidence de l’Université.
L’INTERVIEW DU MOIS
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un autre politique. Sur le côté technique, il faudra du temps. Pour le politique, cela peut être très rapide. Il faut une volonté commune entre Besançon et Dijon pour affirmer une coopération. Je pense, par exemple, à la mise en place d’une carte de formations commune pour que les lycéens aient un accès aux mêmes filières. L.P.B. : Faut-il une fusion des deux Uni- versités ? D.G. : Non, elle n’est pas intéres- sante car elle oublie les territoires. matique de recherche concerne les zones humides. Il a notamment participé à différents projets de recherche européens et nationaux portant sur les effets du change- ment climatique ou de la pollution atmosphérique, et travaillé sur les questions d'économie du carbone appliquée à la restauration des tourbières. l
pôles à responsabilité internatio- nale pour jouer dans lamême cour que les universités mondiales, ensuite les universités de deuxième catégorie. Le risque est de se retrouver dans des univer- sités dites régionales sur lesquelles il y aura moins de moyens. Le risque, c’est de nous retrouver en 3ème division car il faut compren- dre que nous sommes une uni- versité pluridisciplinaire mais de petite taille. L.P.B. : Que faire ? D.G. : Pour jouer dans la cour des grands, il faut collaborer et tra- vailler avec nos partenaires en région. Ce sont les établissements, la Région. L.P.B. :Pourtant l’ancienne équipe annon- çait une collaboration... D.G. : Les déclarations c’est bien, mais il faut des actes. L.P.B. :Que proposez-vous pour redresser la barre en si peu de temps ? D.G. : Il y a un aspect technique et Zoom Qui est-il ? Daniel Gilbert a 50 ans. Professeur des universités en biologie et éco- logie, il a dirigé le laboratoire chrono-environnement et le C.N.R.S. (2012 à 2016). Sa thé-
Ce qui répond à la proximité, ce sont des universités proches de leur territoire mais qui travaillent ensem- ble pour avoir une vitrine car nous sommes chacun trop petits. Je sou- haite collaborer vite et fort.
“Je suis dans la rupture”
Daniel Gilbert (au centre) avec son équipe.
humaines, de réaliser des actions de proximité pour les personnels et les étudiants, et de veiller à l’égalité entre les personnes. Un pôle territoires, chargé des rela- tions avec les collectivités terri- toriales, avec les autres établis- sements de l’U.B.F.C. et avec les grands organismes, et portant
aussi les relations internationales de l'Université et enfin un pôle formation. Il aura la tâche de met- tre en œuvre les réformes à venir (réforme des licences, des études de santé), de travailler à des actions communes avec les autres établissements de Bourgogne - Franche-Comté au service des
familles et des étudiants de notre région et d'ailleurs. Et un pôle recherche, qui pilotera la struc- turation de la recherche dans le cadre de l’Université Fédérale de recherche, avec un intérêt fort porté à l’interdisciplinarité. n Propos recueillis par E.Ch.
les grandes lignes de votre projet ? D.G. : Il se construit en cinq pôles. Un pôle pilotage et aide à la stra- tégie, chargé d'établir des indica- teurs et des outils d'aide à la déci- sion pour l'équipe présidentielle. Un pôle social, avec pour mission de mieux organiser et coordonner la gestion des ressources
L.P.B. : Quelles sont
La Presse Bisontine n°218 - Mars 2020 L’ÉVÉNEMENT
MUNICIPALES, L’HEURE DU CHOIX CE QUI LES DISTINGUE VRAIMENT…
À première vue, beaucoup de programmes développent les mêmes thèmes, voire proposent les mêmes projets pour certains. À quelques jours du scrutin, La Presse Bisontine vous aide à faire votre choix, avec cinq projets différenciants pour chacun des postulants à la succession de Jean-Louis Fousseret. Programme.
l Éric Alauzet Liste Besançon 2020 Hauts de la Boucle, bâtiment “L’Emblème”, tram-train… Le candidat Éric Alauzet veut affirmer à travers tous ses projets son
1 – Créer une banque du bénévolat. Derrière ce concept, Éric Alauzet souhaite “réinjecter dans la société le sens collectif et réinsuffler cette idée de l’attention à l’autre.” Cette banque du bénévolat s’appuierait sur le réseau des maisons de quartiers de la ville pour mobiliser des bénévoles autour de grandes causes du quotidien. “Par exemple l’accompagnement des personnes âgées avance le candidat. On peut imaginer des taxis bénévoles pour emmener des personnes âgées au cinéma ou à un spectacle. Ou l’ac- compagnement des jeunes dans leurs parcours d’insertion. On peut aussi imaginer cette banque du bénévolat au service de la végétalisation de la ville en mettant à disposition des habitants de l’espace public pour végétaliser les pieds d’im- meubles.” Cette banque du bénévolat permettrait de restaurer en même temps l’appartenance à un quartier. 2 – Un nouveau bâtiment, “L’Emblème”. C’est un des grands projets transversaux du candidat Alauzet, projet qui touche l’écologie, l’économie, l’enseignement supé- rieur. L’Emblème, ce sera une tour végétalisée construite sur le site de l’ancien jardin botanique, place Leclerc, sans toucher aux espaces verts. Une tour bioclimatique, végétalisée et à énergie positive, “une première en France” promet M. Alauzet. Ce futur “phare” proche de la gare sera l’emblème de la transition écologique de Besançon. Elle abritera la maison régionale de l’environnement, les associations de protection de la nature, l’agence d’urbanisme, “et des start- up” ajoute M. Alauzet. “L’idée est de faire de ce bâtiment un lieu d’accueil pour les start-up dans le domaine de l’environ- nement.” Éric Alauzet dit avoir trouvé un opérateur privé pour investir dans ce projet.
identité écologiste tout en voulant faire preuve de pragmatisme.
La liste Besançon 2020 portée par Éric Alauzet.
3 – Le tram-train. À long terme, le candidat Alauzet souhaite, avec le partenariat de la S.N.C.F., des rames de tramway ren- forcées et des haltes nouvelles à Rivotte, au croisement des Vaîtes et aux Portes-de-Vesoul notamment, allonger le parcours du tram afin qu’il desserve le Grand Besançon de Mamirolle aux Auxons. À court terme, sans aménagements spéci- fiques, il s’agirait de développer via une convention entre G.B.M. et la S.N.C.F. les navettes T.E.R. depuis Mamirolle et depuis Les Auxons, l’idée étant qu’on “voie moins de voitures avec des personnes seules aux heures de pointe.” Point de télé- phérique ou de télécabine, M. Alau- zet préfère “déjà améliorer l’existant. C’est une vraie pensée écologiste.” Il veut en parallèle créer une offre de bus meilleure qu’elle n’est aujourd’hui et qui desserve tous les quartiers.
4 – Le projet “Hauts de la Boucle”. Il s’agit d’un grand projet d’urbanisme visant à reconfigurer totalement le secteur autour de la place Victor-Hugo. “Il faut redonner une typicité à ce quartier, avec des artisans d’art, et de l’animation. Il faut prévoir une semi-piétonnisation de ce secteur depuis Granvelle.” Éric Alauzet veut aussi faire de ce secteur “la porte de la Citadelle” en créant un cheminement piéton, avec marches, placettes et animations virtuelles jusqu’au fort de Vauban, également un minibus à partir de la place Victor-Hugo pour les personnes à mobilité réduite. 5 – De nouvelles missions pour la police municipale. Éric Alauzet estime que les missions de la police municipale, tout comme leurs horaires (jusqu’à 3 ou 4 heures du matin certains jours), doivent être élargies. Avec lui, les policiers municipaux seraient dotés d’armes létales, il en embau- cherait 4 ou 5 de plus, et leur confierait de nouvelles missions. “ À commencer par faire respecter les arrêtés municipaux anti-alcool par exemple et ensuite avec d’autres arrêtés municipaux pour mieux réprimer les incivilités, avec formation des policiers municipaux à la clé. Je veux restaurer l’ordre républicain à Besançon” insiste le candidat Alauzet. n J.-F.H.
Éric Alauzet : “La gratuité des transports publics n’est pas une bonne idée. Je ne veux pas augmenter les impôts ni endetter la ville.
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l Jacques Ricciardetti Liste “Changeons Besançon” La sécurité avant tout… et le reste
Sans surprise, la sécurité est la priorité numéro 1 de la tête de liste Rassemblement national. Mais il a d’autres pistes pour améliorer l’attractivité de Besançon.
3- Deux heures de stationnement gratuit fractionnées
Afin de redonner du dynamisme au commerce de centre-ville, Jacques Ricciardetti prône un système qui permettrait à chacun, tous les jours, de bénéficier de deux heures de stationnement gratuit, mais fractionnables : c’est-à-dire une demi-heure à un endroit, puis un quart d’heure à un autre endroit, etc. “Cela permettrait de profiter du centre-ville tout en empêchant par ce fractionnement les voitures-ventouses” jus- tifie-t-il. 4 – Une zone franche commerciale. Pour soutenir les petits commerces en difficultés, le candidat R.N. propose la création de zones franches sur certains secteurs comme Battant et Arènes dit-il. Ces zones franches donneraient droit à une fiscalité locale beaucoup plus allégée dans ces secteurs afin d’y attirer de nouveaux commerces. Il souhaiterait également faire de la rue Battant une rue dédiée “aux commerces de bouche, épiceries, restaurants, boucheries, etc. Une vraie rue à thème proche de l’arrêt du tram le plus fréquenté, celui des quais.”
1 – La lutte contre les incivilités S’il est élu maire de Besançon, Jacques Ricciardetti s’engage à ce que la Ville porte plainte systématiquement à chaque incivilité constatée et que chaque Bisontin porte plainte s’il en constate une, “pour que la préfecture soit assaillie de ces pro- blèmes et consente enfin à mettre plus de policiers à Besançon.” Concernant la police municipale, qu’il doterait d’armes létales, le candidat R.N. propose une aug- mentation des effectifs de 20 %, passant ainsi de 69 à 85 policiers municipaux. Les A.S.V.P. quant à eux ne seraient plus seulement des “distributeurs de prunes” (sic), mais ils seraient formés pour faire de l’îlotage et de la surveillance. Il créerait une brigade canine dans les transports publics. Au final, le candidat Ricciardetti augmenterait le budget sécurité de 20 mil- lions d’euros.
2- La création d’un grand parc des expositions et des congrès Exit Micropolis pour les congrès et les grands événements. Jacques Ricciar- detti propose de construire un grand parc des expositions sur le site de la gare desAuxons. “Comme enAllemagne ou en Italie, les centres des congrès doi- vent désormais être directement acces- sibles par l’autoroute ou le train, d’où cette implantation aux Auxons. J’y vois une synergie également avec la Bour- gogne car c’est un produit que Dijon n’a pas non plus” justifie le candidat qui ajoute : “Les Suisses qui viennent à Micronora en ont ras le bol d’avoir les pieds dans la boue à Micropolis.” Le bâtiment emblématique de Micro- polis serait démoli pour permettre la mise à 2 X 2 voies de la R.N. 57 à cet endroit.
Jacques Ricciardetti, tête de liste du Rassemblement national.
5 – Priorité au localisme dans l’alimentation. M. Ricciardetti propose que l’intégralité de l’alimentation scolaire des écoliers de la ville provienne de producteurs situés à moins de 100 km de Besançon. “Avant de songer au bio, à l’écologie et à la verdure, pensons déjà aux circuits courts” prône-t-il. En complément, sur le quartier des Vaîtes, il souhaite y créer plutôt que des habitations, “un potager et un verger pédagogique qui serviraient à alimenter la cuisine centrale, avec une légumerie financée par l’économie sociale et soli- daire.” n J.-F.H.
l Nicole Friess Lutte ouvrière “Faire entendre le camp des travailleurs”
N icole Friess, candidate tête de liste pour Lutte ouvrière a le mérite d’être constante dans son raisonnement poli- tique. Déjà candidate aux municipales en 2014 (1,42 % des voix), la représentante du camp des travailleurs n’avait jamais évoqué d’axes de campagne bisonto-bisontins. Rebelote en 2020 dans un contexte tendu socialement lié à la réforme des retraites et au mouvement des gilets jaunes : “C’est dans cette situation combative que vont avoir lieu les municipales. Le vote ne mettra pas Ce qui les différencie des autres listes : ils ne pensent pas que ces élections “changeront la vie.” Le programme est national, uniquement tourné autour de la lutte des classes.
un coup d’arrêt au capitalisme mais permettra de faire entendre la colère. Nous ne sommes pas des politiciens notables. Le problème des hôpitaux par exemple relève de l’État, pas de la Ville. On s’oppose à Macron ! Notre camp est celui des tra- vailleurs et on veut dénoncer cette illusion élec- toraliste qui nous ferait croire qu’il y a un sauveur suprême. Ne croyez pas ceux qui vous font rêver
avec leurs programmes teintés de vert. Seule la lutte existe, sinon ce ne sont que des mensonges car pour changer les choses, tout se joue à haut niveau” explique la tête de liste. Pour Nicole Friess et ses colistiers, la campagne se résume aux mobilisations. Et aucune promesse électorale “que nous ne pourrions pas tenir” conclut-elle. n E.Ch.
“Tout se joue dans la lutte.”
Nicole Friess entourée de ses colistiers pour Lutte ouvrière.
L’ÉVÉNEMENT 8
La Presse Bisontine n°218 - Mars 2020
l Ludovic Fagaut
Besançon Maintenant
V.R.P. économique, fin des embouteillages, sécurité renforcée
Sur la thématique sécurité, “l’original est toujours meilleur que la copie” pointe
Renouvelée et ouverte, la liste de Ludovic Fagaut propose de remettre Besançon sur la carte de France.
1 - Doublement des policiers municipaux, brigade canine et “qui casse paie.” Parce qu’il dit, avec son groupe d’op- position au conseil municipal, “avoir été le premier à tirer la sonnette d’alarme” sur ce qu’il appelle “30 ans de laxisme et de déni en matière de sécurité à Besançon” , Ludovic Fagaut se présente comme le seul maire capable d’assurer la sécurité des Bisontin(e)s. “Certains essaient de nous copier mais l’original est toujours meilleur que la copie.” Com- ment ? Une révision des missions de la Police municipale avec une présence sur les tapages nocturnes par exemple afin que la Police natio- nale se concentre sur ses vraies mis- sions, un doublement des effectifs de la Policemunicipale (100 policiers) chiffré à plus de 2,5 millions d’euros par an, leur armement, une révision de leur indemnité, des changements d’horaires (à travailler avec eux), la création d’une brigade canine et d’une brigade de lutte contre les incivilités (tags, dépôts sauvages). Le candidat instaure le principe du “qui dégrade paie.”
Ludovic Fagaut.
2 - Rayonnement de la Ville économique et touristique, projet Port-Citadelle.
3 - Un label
4 - En finir avec les embouteillages “Je mettrai fin aux embouteillages à Besançon” annonce Ludovic Fagaut. Courageux. “On a la possibilité de travailler avec des feux intel- ligents pour désengorger facilement des rues, comme la rue Charles-Nodier. Il manque éga- lement une personne dans les services, un régu- lateur de trafic.” Il expérimente la circulation autorégulée (sans feu tricolore) dans différents secteurs de la ville. Pour le côté vélo, la liste propose la création d’une autoroute cyclable dans Besançon avec une coulée verte autour de la Boucle du Doubs et multiplie par deux les kilomètres de voies cyclables. 5 - L’éducation C’est le seul programme qui propose la création d’une nouvelle école à Planoise et qui, de manière pragmatique, veut promouvoir les échanges avec nos villes jumelées pour favoriser les liens entre les étudiants ou la recherche. n E.Ch.
“savoir-faire horloger”
Le candidat se pose comme le “V.R.P. de Besançon.” Il met en place un guichet unique pour accompagner et faciliter la création et le développement d’en- treprises soit en termes de recherche de locaux, de facilités administratives. Il fusionne l’Office de tourisme, l’Office de commerce et fait du tourisme un élément du rayonnement bisontin pour “replacer Besançon sur la carte de France en communiquant” dit-il. Sa méthode passe par le projet Port-Citadelle, “nou- velle porte touristique du centre-ville avec parking-relais agrandi et arboré, des navettes électriques vers la Boucle, une télécabine vers la Citadelle, des ani- mations culturelles innovantes au cœur de la Citadelle, une zone des sports de loisirs et plein air à la Malate.”
Le candidat Les Républicains-Agir- Divers droite est le seul à soulever la piste du “Swiss Made horloger”. “Je sou- haite favoriser les échanges commer- ciaux autour du futur label Unesco des savoir-faire horlogers franco-suisses. Il faut l’engager car cela pourrait être un levier important pour les nombreux sous-trai- tants de l’horlogerie présents sur notre ter- ritoire.”
La liste Besançon Maintenant.
l Jean-Philippe Allenbach Liste des Régionalistes Sécession avec la Bourgogne, baisse des P.V. de stationnement, carte “résident privilège” Jean-Philippe Allenbach est en rupture sur des sujets comme le stationnement, la dette, ou encore sa proposition de récompenser les habitants fidèles à Besançon.
1- La citoyenneté. “Personne n’a oublié le référendum bafoué sur la gare d’Auxon, présente Jean-Phi- lippe Allenbach. Nous instaurerons un référendum d’initiative populaire à la suisse : 10 % des électeurs (soit 6 500) pourront obliger le maire à faire un réfé- rendum susceptible d’annuler une de ses décisions. La Ville appartient aux habi- tants, pas au maire” poursuit le candidat régionaliste. Il propose aussi une “séces- sion” avec la Bourgogne mais encore une fois, ce sont les Bisontins qui décideront : “Si par un référendum une majorité de Bisontins demande la sécession avec la Bourgogne, je demanderai au Conseil régional d’organiser un référendum sur le plan régional au nom de la démocratie et du bon respect de la légalité européenne. Si le “oui” l’emporte, Paris devra nous rendre notre région. Il ne faut jamais faire à deux ce que l’on peut faire tout seul : il faut rendre la Franche-Comté aux Comtois et se tourner vers l’Alsace et la Suisse.”
2- Une carte Privilège pour les Bisontins fidèles. La liste veut instaurer une carte “résident privilégié” pour remer- cier financièrement les Bisontins présents depuis au moins sept ans dans la ville. Elle donnera droit à des gratuités ou des réductions comme le permis de conduire, le remboursement de 50 % des frais de maison de retraite… sauf pour les per- sonnes condamnées précise le candidat. 3 – Les finances. Jean-Philippe Allenbach propose de restructurer la dette en la refinançant à 0,5 %, il exige aussi des rapports d’activité de toutes les associations qui bénéficient de subventions, une baisse de 5 % des impôts sur le foncier, et il diminue les taxes aux entre- prises.
J.P.A. tracte place de la Révolution qu’il veut baptiser “Charles-Quint”.
4 - La culture. Le candidat ferme le muséum de la Citadelle de Besançon, interdit les cirques sur le territoire bisontin et délocalise le musée de la Résistance de la Citadelle pour en faire un à Goudimel “afin de créer le musée de la Franche-Comté” dit-il. Il rebaptise les rues ou places de Comtois célè- bres ou bienfaiteurs. Ainsi, la place de la Révolution deviendrait place Charles- Quint.
5 - Pas pour les prunes. Il baisse les P.V. de stationnement à 17 euros au lieu de 35 euros et remet en place le disque bleu (2 heures gratuites) afin de favoriser le trafic des voitures mais surtout triple les effectifs de la Police muni- cipale car selon lui “la sécurité des Bisontins n’a pas à dépendre de Paris.” Il arme la municipale et demande une indemnisation de l’État pour cette compétence. Plus anecdotique : il veut remettre le bla- son avec le lion comtois sur toutes les voitures de la Ville. n E.Ch.
Jean-Philippe Allenbach devant son local de campagne, place du 8-Septembre.
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n°218 - Mars 2020
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l Alexandra Cordier Liste Ensemble ! Téléphérique, stadium et croissance pour Besançon La liste soutenue par Alexandra Cordier rassemble quelques élus sortants et une majorité de nouvelles têtes, sans étiquette.
1- Un nouveau stadium à la Bouloie. La liste Ensemble ! porte la création d’un nouveau stadium sur le site de la Bouloie, construit autour d’un vélodrome. La présence de Morgan Kneisky (cham- pion du Monde de cyclisme sur piste) sur la liste n’est pas étrangère à ce projet. “Ce stadium comporterait également une halle pour la pratique du basket et d’au- tres sports collectifs.” Son financement passerait par du “naming”, c’est-à-dire un partenariat public-privé (comme le Groupama Stadium par exemple).
2- Un transport par câble depuis le plateau. C’est un des principaux des marqueurs du programme porté par l’ex-conseillère technique dumaire de Besançon. “L’idée est certes de desservir la Citadelle mais avant tout d’ôter une bonne part de voitures dans Besançon. Nous aménagerions un parking-relais gratuit pour les voitures à hauteur de La Vèze vers l’entrée du tunnel desMercureaux, un premier arrêt serait aménagé à l’arrière de la Citadelle et une deuxième station à Chamars. Ce transport par câble ferait 3 km de long, le parcours se ferait en 10 minutes” précise M lle Cordier. Chaque cabine aurait une capacité de 25 à 30 passagers, il y en aurait entre trois et cinq. Le coût de ce projet est évalué à 50millions d’euros, “financé par le versement transport, comme le tram, et donc sans augmentation de la fiscalité.”
La liste Ensemble ! portée par Alexandra Cordier, ex-L.R.E.M.
3- Le dispositif Proxim’cité
4- Une nouvelle maison des associations.
5- La croissance assumée de Besançon.
étendu à toutes les questions de la vie quotidienne.
Besançon compte près de 1 200 associa- tions. Beaucoup d’entre elles ne disposent pas de locaux adaptés à leurs activités, ni de salles de réunion. Alexandra Cordier propose de créer cette nouvelle maison des associations, “peut-être du côté de la Grette” qui disposerait de salles mutua- lisées et de salles de réunion. En parallèle, Alexandra Cordier souhaite créer un por- tail associatif unique “Besançon Bouge” destiné à recenser toutes les activités associatives dans la ville. “Par exemple, j’aime peindre : quelle association me pro- pose des cours de peinture ?, c’est le but de ce futur portail.”
Alexandra Cordier ne veut pas d’une ville qui se replie sur elle-même. “Besançon doit investir, grandir, croître. La décroissance, ce n’est pas notre programme” affirme la candidate. Le projet des Vaîtes, elle assume de vouloir “le mener à bien. Ce projet est équilibré, il amènera de nouveaux habitants, et moins de pollution.” La candidate estime aussi qu’il faut “terminer le barreau manquant sur la R.N. 57 entre Beure et Micropolis.” Elle annonce aussi, dernier élé- ment différenciant, “aucune augmentation des impôts locaux sur les six prochaines années. Jean-Louis Fousseret a réussi à le faire, ça demande juste de la rigueur” dit-elle. n J.-F.H.
Reconnu depuis son lancement en 2001 pour son efficacité, le dispositif Promix’cité permet à tout citoyen bisontin de contacter les services de la Ville en un clic ou un coup de téléphone pour informer d’un dysfonctionnement concer- nant la voirie (un trou dans la chaussée, un réverbère en panne…). Alexandra Cordier compte étendre ce dispositif jusque-là réservé aux questions de voirie-circulation, “à toutes les questions de la vie quotidienne” affirme-t- elle : cantine, carte d’identité, cimetières… “Nous répondrons à toutes les questions, quel que soit le sujet, en 48 heures maximum” avance la candidate.
Alexandra Cordier : “La décroissance prônée par Anne Vignot et une partie de la gauche, ce n’est pas notre programme.”
l Anne Vignot Liste Besançon par nature Rénovation des écoles, gratuité des transports pour les jeunes, équité territoriale La liste menée par Anne Vignot est largement inspirée par les préoccupa- tions écologiques et sociales. Elle veut aussi privilégier la jeunesse.
La Liste Besançon par nature réunit des socialistes, des écologistes, des communistes, des citoyens, des mouvements associatifs.
1 – Des investissements contre la crise climatique et pour la biodiversité. C’est la colonne vertébrale qui traverse tout son pro- gramme. La priorité pour elle sera de commencer par “la rénovation des écoles et des crèches de Besançon, ainsi que la désimperméabilisation des cours d’école. Sur ces pro- jets, on consacrera 10millions d’euros par an, cela permet de traiter en moyenne 2,5 écoles par an” annonce la can- didate écologiste. Pour elle, les écoles doivent aussi per- mettent de devenir un nou- veau lieu d’accueil pour les parents et les associations. “L’école doit être la centralité des quartiers” affirme Anne Vignot.
2 – Gratuité des transports et revenu minimum pour les moins de 26 ans.
3 – L’équité territoriale sur Besançon. Dans certains quartiers, constate Anne Vignot, “il manque des équipements sportifs ou de santé.” La can- didate propose, après analyse des besoins, de créer notamment des centres de santé dans lesquels les professionnels seraient salariés par la Ville. “Le but est de créer un schéma de santé pour rééquilibrer l’offre sur la ville.” Même chose pour les services publics avec le projet d’expérimentation d’un bus qui tournerait sans les quartiers non équipés. 4 – Faire de Planoise un éco-quartier. AnneVignot veut profiter des nombreux espaces verts de Planoise pour y créer des jardins partagés et des micro-fermes. “Ces îlots de fraîcheur sont actuellement des lieux de deal. Nous voulons transformer cela en inventant des nouvelles formes de solidarité” avance AnneVignot. Elle veut aussi y apporter “une nouvelle dynamique en créant des projets hybrides de culture et de sport en travaillant au plus près avec les habitants de Planoise.” Un adjoint sera d’ailleurs spécifiquement dédié à ce quartier.
5 – Une nouvelle forme de démocratie participative. AnneVignot propose de créer une “grande assemblée citoyenne pour évaluer les poli- tiques publiques.” Tous les deux ans en plus, cette assemblée organi- serait une grande réu- nion plénière avec des ateliers pour discuter des grands projets transversaux à mener sur Besançon. Et une fois par mois, cette assemblée participative se réunirait dans un quartier de la ville pour évoquer les probléma- tiques spécifiques au quartier. n J.-F.H.
Autre marqueur de la liste de gauche : accompagner les jeunes, de la petite enfance à l’entrée dans l’âge adulte. “On veut mettre en œuvre un pacte jeunesse” dit Anne Vignot. Derrière ce terme, ce sont différents types d’accompagnements entre l’école et la famille, entre la famille et les associations. “C’est notamment l’accompagnement sur les transports avec notre proposition de gratuité pour les moins de 26 ans.” Autre proposition disruptive : un revenu minimum pour les jeunes de moins de 26 ans qui n’ont pas accès au R.S.A. : 580 euros par mois, sur un an au maximum, pour aider les jeunes à mener à bien un projet d’inser- tion ou un projet professionnel. “Nous y consacrerons un budget d’1 million d’euros d’expérimentation pour démarrer” dit Anne Vignot.
Anne Vignot : “L’école doit être la nouvelle centralité des quartiers.”
L’ÉVÉNEMENT 10
La Presse Bisontine n°218 - Mars 2020
l Karim Bouhassoun Liste citoyenne Fermes urbaines, transports gratuits et ville sans plastique À la tête du mouvement Bisontines-Bisontins, Karim Bouhassoun, 40 ans, porte un projet qui se veut “audacieux.”
La liste de Karim Bouhassoun est composée de citoyens non encartés politiquement.
1 - Une aide
2 - Que Besançon soit la première métropole européenne à avoir des transports gratuits pour tous. Karim Bouhassoun est bien conscient du coût du budget transport dans l’agglomé- ration : 37 millions d’euros par an, alors que les recettes ne sont que de 11,4 mil- lions. “Ces 11 millions ne représentent finalement que 4 % du budget de G.B.M. (300 millions). Pour réaliser cette ambition, il suffira donc de faire 1 % d’économie par an sur le budget global et on pourra ainsi étendre la gratuité progressivement à tous d’ici la fin du mandat.” Cette gratuité démarrerait dès le début du mandat pour les moins de 26 ans (un tiers des abonnés), puis aux seniors l’année suivante, et enfin à tous à la fin du mandat. Pour financer ces économies, KarimBouhassoun prévoir “des économies sur les dépenses de fonc- tionnement de G.B.M.”
3 - Une cité de l’économie numérique à Témis. La liste Bouhassoun préconise de faire de Besançon “la Silicon Valley française.” Il prône notamment la création d’un salon du numérique à Témis, et de tra- vailler sur un vrai jumelage économique avec la Suisse. Sur le plan de l’attractivité, il souhaite que Besançon atteigne les 150 000 habitants d’ici 2030. urbaines dans Besançon Ce projet est notamment porté par Françoise Leroy, une des principales co-listières de KarimBouhassoun. L’idée serait de “profiter de toutes dents creuses existant encore sur la ville pour y développer de l’agriculture biologique. Notamment aux Vaîtes où il ne faut pas construire.” Cela passerait par la création d’une régie municipale agricole, avec des maraîchers et agriculteurs salariés par la Ville. Ces fermes urbaines seraient également le support de projets pédagogiques, d’ani- mation et de loisirs. 4 - La création de fermes
5 - Besançon, ville sans plastique d’ici 2023. Bannir l’utilisation du plastique à usage unique dans la ville d’ici 2023, c’est l’ob- jectif de Karim Bou- hassoun qu’il compte atteindre en passant des conventions avec tous les commerces de la ville. “On veut aller plus loin que ce qu’impose la loi qui interdit les plastiques aux collectivités dans leurs achats” affirme le candidat Bouhas- soun. n J.-F.H.
financière annuelle à destination des quartiers. Le candidat Bouhas- soun prévoir de déblo- quer sur le mandat ce qu’il appelle “un budget participatif” de 2 mil- lions d’euros à destina- tion des projets menés dans les dix quartiers de la ville. “Cela repré- sente chaque année une enveloppe de 30 000 euros pour chaque quartier. Cette somme servirait à finan- cer un projet d’intérêt local porté par des habi- tants.”
Karim Bouhassoun : “Je veux remettre Besançon sur la carte” affirme-t-il.
l Claire Arnoux Besançon Verte et Solidaire R.I.C., transports gratuits, santé et déconstruction
de Planoise Ce qui différencie Besançon Verte et Solidaire ? Un moratoire sur la démolition d’immeubles à Planoise notamment, une mutuelle de santé municipale et des “alter-projets”.
1 - Transports et circulation devant les écoles.
Ils proposent (comme le candidat KarimBou- hassoun) la gratuité totale sur le réseau bus et tram du Grand Besançon mais possèdent une réflexion plus générale sur l’utilisation de la voiture en abandonnant la mise à 2 X 2 voies de la route nationale 57 entre Beure et Micropolis. “Cet aménagement est un projet inutile et dangereux pour l’environnement” pointe ClaireArnoux qui profite des économies générées par cet abandon pour financer la gratuité des transports. Dans ce programme lié aux mobilités, BesançonVerte et Solidaire veut “interdire la circulation dans les rues devant les écoles aux heures d’entrée ou de sortie afin de les sécuriser. L’objectif est à 2030” annonce Claire Arnoux. 2 - Planoise et R.I.C. “Personne n’a demandé aux résidents s’ils voulaient partir de Planoise. Beaucoup veulent rester car il y a des services dans ce quartier mais encore une fois, la décision est venue d’en haut sans aucune consultation” explique Claire Arnoux. Elle veut faire de Planoise le premier éco-quartier populaire de Besançon. Un principe qui ne doit pas faire oublier la priorité de la liste : le référendum d’initiative citoyenne, “une volonté de remettre le citoyen au cœur des décisions avec le R.I.C.” plaide la candidate tête de liste. Une parole respec- tée : la constitution de la liste a par exemple été votée avant d’être présentée.
La liste Besançon Verte et Solidaire portée par Claire Arnoux.
3 - Une mutuelle santé municipale pour 100 % de prise en charge.
5 - S’appuyer sur les compagnies culturelles locales et proposer des alter-projets. “Nous avons à Besançon des compagnies de renom sur les- quelles la Ville ne s’appuie pas. Donnons les moyens pour développer des festivals comme du Bitume et des Plumes qui met à l’honneur cette richesse.” La liste B.V.S. est la seule à proposer une “Low-tech” à Saint-Jacques. Sur le futur site Saint- Jacques, la liste veut ouvrir un centre national pour réflé- chir à la manière de subvenir à nos besoins du quotidien sans utiliser des technologies complexes consommatrices d’énergie ou de déchets. n E.Ch.
Claire Arnoux veut une mutuelle municipale qui assurerait 100 % de la prise en charge des soins de santé de base. “Des étudiants,mais pas que, font le choix de se priver d’une mutuelle pour se retrouver ensuite dans une situation de santé catas- trophique. C’est une mesure de santé publique. Afin que tous puissent y avoir accès, nous avons besoin d’une mobilisation des services municipaux afin que 100 % des Bisontin(e)s qui ont droit à des aides sociales puissent les toucher.Des associations font très bien leur travail mais il faut une proximité de tous les organismes municipaux” clarifie Claire Arnoux. 4 - Création d’une maison du peuple. Sur le futur site Saint-Jacques-Arsenal, la liste propose une Cité de l’Utopie, lieu vivant, retraçant l’histoire sociale innovante de Besançon en incluant une maison du peuple où pourraient se retrouver des mouvements. “Nous sommes la ville de Proudhon, des batailles sociales avec Lip. Le mou- vement des jeunes pour le climat, les gilets jaunes… connaissent des difficultés pour se rencontrer, parler. Nous leur proposons ce lieu adapté” indique la liste.
Claire Arnoux et Marc Paulin les deux têtes de liste.
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