La Presse Bisontine 216 - Janvier 2020

32 LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°216 - Janvier 2020

LES AUXONS

Zone d’activité

Le Signal éclaire une zone quasi déserte La zone d’activités de la Nouvelle ère, à côté de la gare T.G.V. des Auxons, devait abriter plusieurs centaines d’emplois, c’est ainsi que ses promoteurs avaient vendu le concept. Huit ans après la mise en service de la ligne L.G.V., on est loin du compte.

P udiquement, le directeur général délégué de Sedia, la société chargée de la commercialisation de cette zone d’activité reconnaît que “le niveau d’activité n’est pas celui qui avait été imaginé au démarrage de l’opération.” Le projet de départ prévoyait de créer à proximité de la gare T.G.V. Besançon-Franche-Comté une zone de 90 000m 2 d’activités tertiaires et artisanales réparties

Un frémissement semble pour- tant se dessiner et le bâtiment se remplit peu à peu. Une grande surface en rez-de-chaus- sée s’apprête à accueillir une grande étude notariale sur 250 m 2 . Le signal abrite égale- ment des bureaux de la compa- gnieAxa, deux bureaux d’études (I.C.C. et B2M), le siège de la menuiserie Gugler, la société informatique Caméros, et un centre d’affaires de Grand

sur trois “clairières” de 30 000m 2 chacune. Sur la première, le pre- mier bâtiment construit, le Signal, devait prendre la forme d’un “H” d’une surface de 4 800 m 2 . “Pour l’instant, ce n’est qu’un “T” de 2 500 m 2 . La deuxième partie n’a pas encore été construite” note Sedia. Tout simplement parce que le Signal dont l’investissement était de 5 millions d’euros, attend encore des occupants.

Bernard Bletton (à droite), directeur général délégué de Sedia et Fabrice Koeller, le directeur de l’activité construction.

pourtant eu quelques touches, avec le Conseil régional, l’Agence de la biodiversité, E.D.F. et les services de l’État notamment, mais qui ne se sont pas confir- mées, ces derniers ayant préféré s’installer sur le site de la gare Viotte. La fréquentation de la gare, en dessous des prévisions

précise M. Bletton. Quant à la troisième clairière prévue au départ, elle semble aujourd’hui abandonnée. “La difficulté sup- plémentaire, c’est qu’il faut qu’une zone atteigne une taille critique avant de pouvoir pré- tendre accueillir un restaurant par exemple et permettre d’entrer dans une dynamique positive. Pour l’instant, ce n’est pas encore le cas, mais nous ne désespérons pas” note Bernard Bletton qui sait aussi qu’en matière écono- mique, les belles réussites ne se sont pas faites en un jour. Il faut se souvenir des difficultés qu’avait eues Besançon à “ven- dre” sa zone Témis ou sa zone Lafayette à leur lancement. Aujourd’hui, elles sont pleines. La zone de la Nouvelle ère aux Auxons attend son heure. n J.-F.H.

Besançon Métropole proposant des salles de réunion et des sur- faces de coworking. “Le Signal est désormais rempli à 70 %” note Sedia. Les raisons de ce demi-échec (provisoire espèrent ses promo- teurs) sont multiples. “Le fait que Besançon ne soit pas une métropole et reste une ville moyenne fait que son périmètre d’attractivité reste assez restreint géographiquement et qu’il ne rayonne pas jusqu’aux Auxons. Il y a aussi le fait que cette zone n’a pas encore attiré de structures publiques ou para-publiques qui servent de locomotives, contrai- rement à la zone de la Jonxion à Belfort où les collectivités ont fait le choix d’installer des ser- vices administratifs qui contri- buent à attirer d’autres activités” développe M. Bletton. Il y avait

de la S.N.C.F., n’ar- range pas non plus les affaires de la zone de la Nouvelle ère. La deuxième clai- rière de 30 000 m 2 dédiée, elle, aux activités artisa- nales, avance un peu plus vite. “Une première tranche de 1 000 m 2 est pleine, nous lan- çons la deuxième”

Le bâtiment le Signal devrait comporter une deuxième partie, pas encore programmée (photo N. Waltefaugle).

Bientôt une grande étude notariale.

MARCHAUX-CHAUDEFONTAINE Patrick Corne a hâte de partir pour un second mandat A lors que beaucoup d’élus ont le blues, Patrick Corne affiche au contraire son enthousiasme. “Ce mandat à sa propre succession. Il a hâte de poursuivre le travail engagé dans ce premier mandat. Parmi les grands chantiers, il y a la can- Le maire de Marchaux-Chaudefontaine est prêt à briguer un second mandat entouré d’un conseil qui restera pratiquement le même. Pourquoi changer une équipe qui gagne ?

THISE

Construire avec l’Agglo Alain Loriguet hésite encore Après un mandat de maire éprouvant, le maire de Thise n’est pas certain de vouloir se représenter. Il prendra sa décision en février.

A lain Loriguet se donne jusqu’au mois de février pour prendre sa décision. Mais a priori , il ne bri- guera pas un second mandat. “Pour l’instant, c’est plutôt non.Ma déci- sion de ne pas me représenter dépendra des projets présentés par une autre équipe” annonce le maire sortant. Il se dit prêt à changer d’avis, si les prétendants à la fonction de premier magistrat tiennent une ligne de conduite qui s’oppose à une coopération vertueuse avec l’Agglo. “Je me suis déjà battu pendant ce mandat pour faire comprendre àmon conseil l’in- térêt que nous avions à travailler en bonne intelligence avecG.B.H.Jeme suis retrouvé en minorité lors du vote sur le P.L.U.I. (plan local d’urbanisme intercommunal). Le dossier a fini par passer, mais au prix de beaucoup d’énergie pour expliquer les choses” regrette Alain Loriguet. Parmi ceux qui ne l’auraient pas suffisamment soutenu, il y avait son premier adjoint, Loïc Allain, qui vient de déclarer qu’il était candidat à la fonction de maire. Pour l’instant,Alain Loriguet se pose en

tine scolaire, un pro- jet de 2 millions d’euros. “J’ai envie de le voir aboutir” assume Patrick Corne. À 60 ans, cet élu en retraite tra- vaille à 100 % pour la commune dans un esprit construc- tif. Pour l’instant il n’y a pas à Mar- chaux-Chaudefon- taine de seconde liste. n T.C.

est ma première expérience d’élu. Je suis très content. Il y a une bonne entente dans notre groupe. Nous avons mené beaucoup de projets. J’ai très envie d’en faire un second” annonce le maire de Marchaux- Chaudefontaine qui se représente donc. Il vient de passer six belles années à la tête de la commune, entouré de ses 18 conseillers. Alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin sachant qu’en plus, l’équipe en place est prête à s’engager à nou- veau ? “La liste est quasiment com- plète. Il ne manque qu’une personne à trouver” remarque le candidat

“La liste est quasiment complète.”

Alain Loriguet, 68 ans, qui a été premier adjoint à Thise avant d’être maire, aspire aussi à prendre sa retraite.

observateur sachant qu’un mandat de maire n’est pas de tout repos. À 68 ans, il aspire aussi à se retirer des affaires communales pour profiter de sa retraite.

“Le mandat a été très lourd entre les réformes et les projets.Cela a été éprouvant. Malgré tout, j’hésite.” n T.C.

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