La Presse Bisontine 216 - Janvier 2020

30 LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°216 - Janvier 2020

POUILLEY-LES-VIGNES

“Comme à la maison”

L’accueil familial, une alternative innovante pour les personnes âgées Ils sont une vingtaine dans le Doubs à avoir choisi d’héberger chez eux, de façon temporaire ou permanente, une ou plusieurs personnes âgées. Un métier qui tend à se démocratiser.

Gabrièle (à droite) et Micheline trouvent un équilibre mutuel dans cet hébergement.

C ela pourrait bien être une des solutions d’avenir, face au vieillissement grandissant de la popu-

formule rémunérée qui permet à la personne hébergée de par- tager le quotidien d’un foyer et que le Département a souhaité à nouveau mettre en avant au début du mois lors de la remise d’attestations de formation aux familles accueillantes. “Une mai- son, c’est plein de choses : des saveurs quand on cuisine, des moments de partage au quoti- dien… Vous ouvrez votre chez- vous et c’est très important dans la dynamique du bien vieillir que nous voulons instaurer sur le territoire” , a remarqué la pré- sidente, Christine Bouquin, qui souhaite le moins possible “pro- voquer de rupture dans le par- cours de l’accompagner.” Cela suppose bien sûr de trouver en face des candidats à l’accueil. Une campagne de promotion avait été lancée en 2018 dans ce cadre. Tout particulier (ou

lation. L’accueil familial se pré- sente comme une alternative au maintien à domicile et au placement en institutions. Une

berger de temps à autre une femme de 93 ans “quand son entourage a besoin.” Cette ancienne assistante médi- cale a fait le choix de cette acti- vité un peu par hasard. “Tout est parti d’une amie qui m’avait demandé de garder sa maman et qui n’est plus jamais partie.” À partir de là, la vocation était née. “Je me suis également occu- pée d’une dame atteinte d’Alz- heimer pendant 5 ans. Elle est partie sereine dans mes bras, ce qui n’aurait pas été possible dans un établissement.” Ouvert également aux per- sonnes en situation de handicap âgées d’au moins 20 ans, l’accueil familial présente cet avantage d’un cadre de vie rassurant et de maintien du lien social. “Pour les personnes accueillies, c’est

couple) pouvant devenir accueil- lant familial dès lors qu’il a reçu un agrément délivré par le Département et qu’il suit une formation initiale et continue. Gabrièle Hartung, installée à Pouilley-les-Vignes, en fait par-

un vrai plus” , reconnaît Roland Jouffroy, ancien agriculteur, agréé depuis un an et demi. “Nous avons fait le choix avec mon épouse, Dominique (dans l’activité depuis 2014), d’accueil- lir des personnes en souffrance psychologique à des degrés divers. Notre maison à la cam- pagne à Pelousey s’y prête bien avec des espaces privés et com- muns.” Roland en veut pour exemple le cas de son dernier pensionnaire. “Il se sentait seul et avait peur dans son logement autonome à l’A.D.A.P.E.I.” Si ce type d’accueil doit se développer à ses yeux, il mérite également d’être amélioré “vis-à-vis notam- ment de l’absence d’un service de remplacement ou de cotisa- tions chômage.” n S.G.

tie, agréé depuis 10 ans. Elle avait choisi sur cette session de se for- mer à la sexualité des personnes âgées. “Ma pen- sionnaire Miche- line a un petit ami et ils se voient chaque week-end. Cela a permis de répondre à un cer- tain nombre de questions.” Il lui arrive aussi d’hé-

Des particuliers agréés et formés.

Dans le cadre de leur agrément, les accueillants familiaux (ici réunis au Département) s’engagent à suivre des formations continues.

SAINT-VIT

Un grand pôle sportif régional “Je souhaite que cette ville de Saint-Vit soit attractive”

Pascal Routhier, 58 ans, brigue un quatrième (et dernier ?) mandat à Saint-Vit, la deuxième ville de la communauté urbaine après Besançon. Avec encore de nombreux projets dans sa musette.

L a Presse Bisontine : Maire de Saint-Vit depuis 2001, vous êtes donc en route pour un quatrième mandat. Qu’est-ce qui vous motive encore ? Pascal Routhier : Beaucoup de pro- jets ont été lancés à Saint-Vit ces dernières années et tous n’ont pas encore abouti. Il m’a paru difficile de ne pas porter ces projets jusqu’au bout. Je pense par exemple au nouveau groupe scolaire en cours de lan- cement ou encore à la poursuite du développement sportif de la commune. Sur ce point, il nous faudra sans doute un troisième gymnase et nous avons engagé des projets comme la réalisation d’une piste d’athlétisme, le renouvellement de notre terrain synthétique ou encore l’idée de construire de nouveaux ves- tiaires pour le foot. Je pense aussi à la mairie qui est sur le point d’être labellisée Maison France Services. Ce sont autant de raisons qui me poussent à vouloir m’engager dans un nou- veau mandat, qui pourrait être le dernier. Si je suis réélu en

souci pour réunir 27 personnes très motivées pour Saint-Vit. L.P.B. : Quels sont encore les grands projets structurants que vous souhaitez voir mener au cours du prochain man- dat ? P.R. : Deux nouveaux quartiers devraient voir le jour en plein centre-ville. Le premier, ce sont les “Jardins du lavoir” sur lequel serait construit un nouveau cen- tre médico-social, des logements publics locatifs réservés aux seniors et nous l’espérons, une maison médicalisée. Un autre quartier doit être aménagé éga- lement sur les hauteurs du com- plexe sportif. C’est là que nous souhaitons construire la nou- velle mairie et un hôtel doté d’un centre de remise en forme, en lien avec la véloroute toute proche, puis avec des logements et des bureaux, peut-être des commerces. L.P.B. :Que deviendrait l’actuel bâtiment de la mairie ? P.R. : Il deviendra sans doute

mars, je m’attacherai à trouver parmi les jeunes entrants au conseil celui ou celle qui pourra alors prendre la suite. L.P.B. : Où en êtes-vous dans la consti- tution de votre liste ? P.R. : Je dois trouver 27 co-listiers, les choses sont bien engagées et cette liste sera finalisée et présentée fin janvier. Elle devrait être renouvelée à un bon tiers. Certains souhaitent

Pascal Routhier

brigue un quatrième mandat. Pas de liste concurrente à l’horizon pour l’instant.

arrêter, d’autres souhaitent conti- nuer mais je ne reprendrai pas certaines per- sonnes qu’on ne voyait pas souvent au conseil, pas souvent dans les manifestations publiques et pas souvent en réu- nion. D’autres jeunes bien moti- vés devraient inté- grer cette liste. Je n’aurai pas de

“Le projet d’un hôtel avec centre de remise en forme.”

velle bretelle d’accès à l’auto- route que j’aimerais voir se concrétiser lors du projet man- dat. Je souhaite que cette ville de Saint-Vit soit attractive. L.P.B. : Et le principal dossier du pro- chain mandat ? P.R. : Ce devrait être ce grand pôle sportif à rayonnement inter- régional comprenant un centre de tir, un complexe dédié au

ping-pong et une salle de spec- tacle, ainsi que des logements pour sportifs. Il est prévu d’amé- nager ce grand projet structu- rant dans les anciennes car- rières de Saint-Vit, sur un site de 7 hectares.Avec tous ces pro- jets d’envergure, je ressentirais une grande frustration d’arrêter là et de ne pas repartir pour un prochain mandat. n Propos recueillis par J.-F.H.

un espace de coworking avec du logement en locatif pour les gens de passage et des salles de loca- tion pour les entreprises. L.P.B. : Et sur le plan économique ? P.R. : En lien avec Grand Besan- çon Métropole, nous avons le projet d’aménager 20 hectares de zone d’activité aux “Champs Chevaux” face à Dannemarie. Il y a toujours ce projet de nou-

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