La Presse Bisontine 216 - Janvier 2020

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

La Presse Bisontine n°216 - Janvier 2020

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Injustice Oublis ou fautes lourdes de Jean-Paul Delevoye, peu importe, cet épisode ne doit pas masquer la vraie question. Pie- traszewski ou Delevoye, le débat de fond reste le même. Le droit de grève est une liberté fondamentale qu’il ne faut surtout pas remettre en cause. Les Français sont d’ailleurs les champions européens (peut- être mondiaux) en la matière, on l’a constaté depuis le 5 décembre avec la paralysie d’une partie du pays et les consé- quences que ce mouvement implique sur le commerce à quelques jours des fêtes. Un droit ne doit pas pourtant se transformer en volonté d’hégémonie ou de toute-puis- sance. Il est ainsi scandaleux quand dans certaines entreprises (la R.A.T.P. pour ne pas la nommer), des agents refusant de faire grève en soient amenés à devoir se mettre en arrêt-maladie pour ne pas subir les insultes ou les menaces des agents en grève qui ainsi transforment ce droit fondamental qu’est la grève en une vraie dictature. Il est tout aussi injuste, pour évoquer à nouveau la R.A.T.P., que ces conducteurs qui font exactement le même métier que des chauffeurs de bus de Bor- deaux, de Besançon ou de Vesoul, aient des avantages disproportionnés comme la possibilité de partir en retraite à 52 ans. Le voilà le nœud du problème actuel : tout le monde y est allé de son refrain pour réclamer une équité entre les salariés mais au moment d’entrer dans le vif de ce sujet qui touche tous les individus dans leur situation financière personnelle, plus personne ne semble prêt à aller au bout de la réflexion. Que les salariés du public voient jusqu’à maintenant leur pension de retraite calculée sur les six derniers mois de leur carrière contrairement à ceux du privé dont la retraite est calée sur les 25 dernières années de travail est en soi une injustice. Sauf que personne, et surtout pas les premiers nommés, ne souhaite vraiment gommer ces différences. La réforme des retraites, oui, elle est néces- saire, mais pas pour moi ! C’est en subs- tance l’état d’esprit qui prévaut chez une majorité de Français. En attendant, un an après le passage des Gilets jaunes, certains commerçants de centre-ville se demandent, avant même de songer à leur pension de retraite, comment ils vont réussir à maintenir leur outil de travail et boucler le mois n Jean-François Hauser Éditorial

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, eux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Site Saint-Jacques : la grande bibliothèque pour commencer

L e projet de Grande Bibliothèque sur le site de Saint-Jacques, porté par le Grand Besançon

et l’Université de Franche- Comté, prend forme. Au terme du concours d’architecture lancé en janvier dernier, le cabi-

net parisien Pascale Guédot a été retenu, associé à l’agence bisontine Amiot-Lombard. Les premières esquisses du projet ont été rendues publiques lors du conseil communautaire de Grand Besançon Métropole (G.B.M.) le 16 décembre. “137 candidatures avaient été reçues pour ce concours de maîtrise d’œuvre. À l’issue d’une pre- mière sélection, 5 candidats ont disposé de quatre mois pour développer leur projet. Si le jury a salué la qualité de l’ensemble des projets, celui de l’équipe de Pascale Guédot a emporté les suffrages” notent les services de G.B.M. Plusieurs qualités lui

10 500 m 2 , répartis entre 1 000 m 2 d’espaces communs, 5 800 m 2 pour la médiathèque et 3 700 m 2 pour la bibliothèque universitaire” estiment les ser- vices. L’ensemble proposera une capacité totale d’accueil du public de 1 700 places envi- ron et un fonds consultable d’environ 660 000 ouvrages (160 000 en accès libre et 500 000 en magasin de proxi- mité). Les démolitions débuteront en avril 2020 et les travaux en mars 2022, pour une ouverture au grand public programmée au printemps 2025. Pour com- pléter cette future Cité des savoirs et de l’innovation sur le site Saint-Jacques, d’autres composantes sont prévues : le campus du centre-ville (U.F.R.- S.L.S.H.), un centre de congrès, une offre hôtelière haut de gamme ainsi que des loge- ments, commerces, restaurants et bars. n

ont permis de se démarquer, “en particulier l’insertion urbaine et la fonctionnalité du projet proposé” ajoute la communauté urbaine. La Grande Bibliothèque réunira la bibliothèque d’agglomération (actuelle médiathèque Pierre- Bayle et bibliothèque d’étude et de conservation) et la biblio- thèque universitaire des Lettres et Sciences Humaines. “L’une valorisera l’autre dans un même ensemble architectural, aux espaces à la fois partagés et indépendants.” La Grande Bibliothèque bison- tine sera construite le long de l’avenue du 8 mai 1945. Un vaste atrium reliera et rassem- blera également “l’ancien et le nouveau”. Ce lieu de culture constituera la pierre angulaire de la future Cité des savoirs et de l’innovation. “Le coût de sa réalisation est estimé à 29,5 millions d’euros, pour une surface utile d’environ

La future Grande Bibliothèque alliera la pierre, le bois et le verre (images R.S.I. Studio).

Des colis de Noël pour les détenus mineurs

Q uatre lycéennes de Pontarlier ont lancé une collecte de jeux qui seront distribués à Noël aux mineurs en détention à Besançon. L’opé- ration avait été lancée mi-octobre par ces quatre lycéennes : Emmy, Julie, Solène et Sigrid. “Tout ce que l’on a pu ramasser repose sur la générosité de quelques personnes seulement, déplo- rent-elles. On va solliciter des commer- çants, des entreprises pour récolter des fonds qui serviront à acheter les jeux qui nous manquent. On a déjà un par- tenariat avec l’enseigne Boulanger où l’on s’est proposé pour faire des paquets- cadeaux le samedi” , explique Julie. Les quatre lycéennes terminent cette année leur Bac Pro S.A.P.A.T. “Dans le cadre de leur formation, elles suivent un module professionnel de découverte dans une structure. Il peut s’agir d’une association, d’une entreprise ou d’une collectivité. À partir de là, elles s’inves-

tissent sur un projet qui va répondre aux besoins du territoire. Elles se retrou- vent deux heures chaque mardi pour travailler sur leur projet qui fera l’objet d’une restitution orale et écrite” , explique Pascale Charrière, enseignante spécia- lisée en économie d’entreprise au lycée Jeanne-d’Arc. Cinq bénévoles bisontins de la Croix Rouge s’occupent des actions prison- justice qui prennent différentes formes : dons de vêtements, accueil de per- sonnes en travaux d’intérêt général… Au programme figurent aussi d’autres animations plus ponctuelles, notamment en période de fin d’année avec la four- niture de sapins, des spectacles réu- nissant les détenus et les enfants et la distribution de colis de Noël aux mineurs détenus. Le référent justice-prison leur propose alors de mettre en place une collecte de jeux de cartes et de sociétés pour

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Les quatre lycéennes pontissaliennes ont choisi de s’impliquer dans la collecte de jeux qui seront remis à Noël aux détenus mineurs incarcérés à Besançon.

ces jeunes prisonniers. “Cela nous a plu en sachant que nous ne pourrions malheureusement pas les rencontrer.” La collecte s’est terminée le 12 décem-

bre. Les cadeaux seront ensuite trans- férés à Besançon où ils seront emballés, puis intégrés dans les colis distribués aux mineurs détenus. n

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