La Presse Bisontine 216 - Janvier 2020

BESANÇON 18

La Presse Bisontine n°216 - Janvier 2020

EN BREF

ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Une clef vers l’emploi Les Bisontins aussi auront leur garage solidaire

Casting Le Théâtre Les 2 Scènes recherche des enfants de 11 à 13 ans pour un futur spectacle, “Keep Calm !” Lors de ce spectacle, les enfants déclareront ce qu’ils pensent d’eux et des adultes sans langue de bois. Heures des ateliers : 10 heures à 13 heures ou 14 h 30 à 17 h 30, le 25 janvier, 8 ateliers, 6 mars pour la répétition générale et 7 et 8 mars pour les représentations. Renseignements par mail sur marie- charlotte.madelon@ les2scenes.fr. Tél. : 03 81 87 85 85. Téléthon Le bilan du Téléthon 2019 s’établit à 74 569 212 euros sur le plan national. “Ce Téléthon 2019 est celui des promesses tenues. Il y a 30 ans il n’y avait rien. La plupart des maladies rares ne portaient même pas de nom. Aujourd’hui, les victoires scientifiques portent des prénoms” note Laurence Tiennot- Herment, présidente de l’A.F.M.-Téléthon. et 22 février, 4 et 5 mars pour les

Après l’ouverture il y a un an et demi d’un garage à Montbéliard, l’association la Roue de Secours inaugure une nouvelle antenne rue Jacquard où seront proposées des réparations à moindre coût.

“Ce garage ne sera pas concurrent mais complémentaire des conces- sionnaires automobiles”, précise Hugues Menant, qui veut nouer des partenariats.

C ela fait 20 ans mainte- nant que l’association roule pour l’emploi. “Nous sommes là pour lever les freins à l’insertion pro- fessionnelle en favorisant la mobilité des personnes qui en ont besoin” , précise Hugues Menant, directeur de la Roue de Secours dans le Doubs. Ses actions d’accompagnement et de location de véhicules (voi- tures, scooters, vélos) à très bas prix, permettent chaque année à près d’un millier de bénéfi- ciaires “de se remettre le pied à l’étrier.” Comme le cas de cette maman solo avec deux enfants à Montbéliard, qui, employée dans le milieu de l’aide à domi- cile, a d’abord passé son permis, puis loué un scooter et a fini par acheter une voiture. L’association ajoute aujourd’hui une nouvelle corde à son arc, après avoir remporté l’appel à manifestation d’intérêt lancé par Grand BesançonMétropole pour la création d’un garage

solidaire sur son territoire. Bien identifiée dans le milieu local de l’économie sociale et solidaire, et par ailleurs membre du réseau Solidar’Auto, elle sem- blait toute désignée pour cette tâche. Ce nouveau garage solidaire prendra place dans l’ancien local de l’entreprise Tirep, rue Jac- quard, sur environ 288 m 2 avec la création de deux ponts. L’ou- verture est prévue à la mi-jan- vier après des travaux réalisés par une structure d’insertion.

tures, issues de dons (comme celles offertes dernièrement par le Crédit Agricole ou le Dépar- tement du Doubs), seront déjà mises en vente dans un premier temps. Et d’autres suivront en fonction de la générosité de ceux qui auraient un véhicule à céder. L’appel est lancé. n S.G.

passé à temps plein une chargée de mission pour assurer au mieux la gestion de ce garage. Car les demandes sont bien là à en croire le retour d’expérience sur Montbéliard. “On y a déjà accueilli 150 personnes et réalisé plus de 25 ventes en un an” , sou- ligne Hugues Menant. À Besançon, une dizaine de voi-

“L’idée est de répon- dre aux besoins d’une clientèle qui n’a pas les moyens financiers de s’adresser à un garage classique. On y effectuera des réparations à des tarifs réduits, à 36 euros de l’heure. Des véhicules d’oc- casion seront aussi proposés à la vente

à moins de 3 000 euros mais à valeur du marché, en plus des locations.” Ces prestations sont bien sûr réservées aux per- sonnes en difficulté, qui seront orientées par les travailleurs sociaux, avec un quotient fami- lial inférieur à 750 euros. L’association qui employait déjà un mécanicien en contrat aidé pour assurer l’entretien de sa flotte de véhicules, lui a créé un poste en C.D.I. Elle a également embauché un chef d’atelier et

Des voitures d’occasion à moins de 3 000 euros.

Pour en savoir plus : 03 81 83 13 28 ou rouedesecours@wanadoo.fr

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR La plus haute distinction Ramata Ly-Bakayoko Docteur Honoris Causa de l’Université de Franche-Comté Devant un parterre d’universitaires et d’officiels,

la ministre ivoirienne de la Femme, de la Famille et de l’Enfant a reçu ses insignes honorifiques le 13 décembre à Besançon, pour son action en faveur de la recherche, de la francophonie et de l’égalité homme-femme.

P ionnière dans ses recherches universi- taires et dans ses res- ponsabilités politiques, le professeur Ramata

ans la commission régionale d’experts du bureau Afrique de l’Ouest de l’Agence universitaire de la francophonie. Elle sera aussi la première femme à être élue présidente de l’Université de Félix Houphouët-Boigny en 2012. “L’une de mes plus grandes satisfactions est d’avoir doté cette université d’un pôle scien- tifique et d’innovation, chargée de faire le lien avec le monde industriel” , est intervenue Ramata Ly-Bakayoko. “Sa mise en œuvre n’a pas été un long fleuve tranquille mais cela n’a pas émoussé notre volonté. Une unité de production de biopes- ticide qui pourrait aider aux cultures vivrières a également été créée.” Mariée et mère de trois enfants, elle dit avoir mené à bien cette ascension grâce aussi au soutien de ses proches “qui ont compris l’exigence de mon projet de vie et m’ont encouragée” , de son père qui lui a transmis “cette force de persévérance” , et de ses maîtres universitaires. “C’est par le savoir, le savoir-faire et le savoir être qu’on se construit” , a-t-elle conclu. n

Ly-Bakayoko a beaucoup œuvré pour son pays. Un engagement qu’a souhaité mettre en avant l’Université de Franche-Comté (U.F.C.), en lui remettant le titre de Docteur Honoris Causa. Cette distinction est la plus prestigieuse décernée dans l’en- seignement supérieur. Elle per- met à une université de souli- gner l’œuvre d’une personnalité étrangère éminente. En 2014, l’U.F.C. avait déjà honoré l’ancien président séné- galais, Abdou Diouf. Cette fois, elle consacre “une femme huma- niste, engagée dans l’égalité des sexes, la lutte contre la violence faites aux femmes, l’éducation, l’avenir des jeunes et la culture. Des valeurs que nous portons nous-mêmes au sein de l’Uni- versité” , a souligné Jacques Bahi, son président, en ouver- ture de la cérémonie. Conformément à la tradition vieille de plusieurs siècles, c’est vêtus de leurs toges que les

enseignants- chercheurs ont salué le riche par- cours de la réci- piendaire, qui l’a mené d’un docto- rat en chirurgie dentaire en 1980 à l’université Paris 7 aux plus hautes strates de l’État ivoirien. Ex-ministre de l’Enseignement supérieur et de la

“Un message fort à toutes les femmes.”

recherche de 2016 à 2018, elle est aujourd’hui ministre de la Femme, de la Famille et de l’En- fant. “Son engagement précoce dans la vie académique et publique envoie un message fort à toutes les femmes” , a estimé sa marraine Macha Woronoff- Lemsi, praticienne hospitalière et vice-présidente du conseil d’administration de l’U.F.C. Une longue liste de titres et de responsabilités lui ont été attri- bués au fil des ans. Devenue chef du département d’odonto- stomatologie pédiatrique de l’Université de Cocody en 1985, puis chef du service pédodontie de l’hôpital de Cocody, elle a également présidé pendant six

De gauche à droite, Macha Woronoff-Lemsi, Ramata Ly-Bakayoko et Jacques Bahi.

S.G.

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