La Presse Bisontine 216 - Janvier 2020

C’ est le nombre d’habi- tants que pourrait compter le département du Doubs à l’horizon 2050. Le Doubs est le département le plus jeune de la région. Sa croissance démographique perdure et repose sur un excédent des nais- 560 000 L e c h if f re ‘ La Presse Bisontine n°216 - Janvier 2020 15 sances sur les décès. Le nombre d’habitants aug- mente de 0,4 % en moyenne, alors qu’il se stabilise dans la région. Le Doubs compte actuellement 538 500

BESANÇON

SANTÉ

Colloque à Besançon L’intelligence artificielle et la santé : un mariage d’avenir Une société bisontine et

liser les actions du bloc opéra- toire et de son environnement, de permettre à la machine de recevoir différents signaux éma- nant de plusieurs sources (autres machines concernant l’état du patient) pour alerter et prévenir le personnel en cas de risque. Cette approche ne peut se faire que par la multiplication de situations différentes enregis- trées par lamachine qui possède une base de données pouvant prévoir des centaines de cas pos- sibles. C’est avant tout un outil de prévention qui vient assister le personnel et qui pose un diag- nostic rapide en cas de compli- cations quelle qu’en soit la cause. n N.P. habitants, soit 103 habitants au km 2 , ce qui en fait le plus den- sément peuplé de la région B.F.C. après le Territoire de Belfort. L’I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche- Comté vient de sortir un “Portrait du Doubs” où on y apprend aussi que le Doubs est aussi le dépar- tement où, malgré des disparités fortes au sein même des terri- toires, le niveau de vie médian de la population est le plus élevé des huit départements de la région. l

à l’heure où des prothèses se fabriquent avec des imprimantes 3D, le monde médical et le monde des nouvelles technolo- gies développent un lien qui amène à des découvertes incroyables. Parmi elles on y trouve l’intelligence artificielle qui fascine autant qu’elle peut inquiéter. En ce point,Axel Kahn, président de la ligue contre le cancer, tient à relativiser “Certes dans de nombreux secteurs, la machine est supérieure à l’homme mais cette dernière offre une occasion à auxmédecins de plus travailler sur le côté relationnel. L’idée est d’assister sans déresponsabiliser” souligne ce dernier. Parmi les nombreux secteurs où l’intelligence artificielle s’impose, il y a la médecine. En effet, le d’assistance avant, pendant et après les opérations, basé sur l’intelligence artificielle. une équipe de recherche médicale et universitaire planchent sur un outil

consacrée aux différentes ques- tions autour de l’éthique et des nouveaux enjeux de demain pour le monde médical. Cette rencon- tre a été l’occasion de constater que ce domaine intéresse à Besançon. L’Université de Franche-Comté en partenariat avec le C.H.R.U. de Besançon et Aprogsys (Entreprise d’ingénie- rie informatique), a développé le projet M.A.S.S.A.I. (Modeling Aids for Safe Surgery usingArti- ficial Intelligence). FrédéricAuber, chirurgien pédia- tre au C.H.R.U. de Besançon, fait partie des porteurs du projet qu’il met en place depuis main- tenant quatre ans à la suite d’une rencontre avec JulienHen- riet, maître de conférences au département d’informatique des systèmes complexes (D.I.S.C.). Bien que la médecine et les médecins ne cessent de progres- ser et que les techniques sont de plus en plus efficaces, il demeure la part de risque propre à toute intervention chirurgicale. C’est pourquoi, en comparaison au secteur industriel et les machines capables de prévenir

des risques ou des défaillances, les deux acolytes se penchent sur l’idée d’une assistance avant, pendant et après les opérations. Ce qui le distingue d’autres pro- jets, c’est de voir l’impact que peut avoir cet outil sur le per- sonnel médical mais aussi sur les patients : “Les enjeux éthiques sont indispensables dans un tel projet, au-delà de la confiden- tialité et au recueil de données, on cherche à évaluer l’accepta- bilité de l’outil par l’ensemble des acteurs d’une opération, un outil n’a pas lieu d’être s’il n’a pas de légitimité à exister mais il est encore trop tôt pour se pro- noncer” souligne FrédéricAuber. L’outil aura pour rôle de modé- ‘

Frédéric Auber (à gauche) et Julien Henriet, impliqué dans le projet M.A.S.S.A.I.

secteur de la santé a de plus en plus recours à des machines, que ce soit pour les détections d’une maladie et son évolution (méde- cine prédictive), de son traite- ment-diagnostic ou encore de l’opération (chirurgie assistée par ordinateur). “L’intelligence artificielle dans la santé dispose de deux approches, une dite symbolique, c’est-à-dire une accumulation d’informations qui sont traitées en fonction des situations comme

le feraient des humains. Elle peut être abordée dans les aides à la décision et au diagnostic. La seconde approche est numérique, se basant davantage sur les mathématiques et les algo- rithmes” précise Axel Kahn en introduction de sa conférence lors du colloque organisé à Besançon sur l’intelligence arti- ficielle le 30 novembre dernier. Ce colloque a réuni bon nombre de spécialistes autour de la ques- tion de la santé, une journée

Les 18 collaborateurs de La Presse Bisontine et de Publipresse vous souhaitent une excellente année

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