La Presse Bisontine 214 - Novembre 2019
ÉCONOMIE 36
La Presse Bisontine n°214 - Novembre 2019
En bref l S.A.I.E.M.B.
HABITAT
Fusion des Offices G.B.H. et S.A.I.E.M.B. : le crucial mois de novembre
dans cette fusion, c’est le devenir des agents, notamment ceux de G.B.H. qui ont un statut de fonctionnaire pour la moitié d’entre eux. Le Conseil social et économique de la S.A.I.E.M.B. a rendu son accord pour la “fusion”, ce qui n’est pas encore le cas à G.B.H. La décision est attendue pour novembre. Une directrice, par intérim, est arrivée il y a quelques semaines. Les repré- sentants syndicaux veulent des garan- ties : comment va fonctionner le futur office, que deviendront les agents ? Le conseil communautaire de novembre du Grand Besançon doit valider, pour ceux qui le voudront, le principe d’un détachement. En clair, les fonction- naires seront employés par la Com- munauté urbaine pour une période de 5 ans. Les salariés de G.B.H. veulent des garanties car des postes seront dédoublées : ils craignent des suppres- sions d’emplois : “Si au bout d’un an vous n’avez pas de mission, vous allez au centre de gestion et vous perdez vos acquis. Si vous refusez trois propositions de postes, on pourra vous dire au revoir” témoigne un salarié de G.B.H. La ques- tion du directeur du futur office n’a pas été tranchée. Quant aux prix des futurs loyers de l’office fusionné, ils seront lissés. Les écarts proposés par les deux bailleurs sont insignifiants. Au bout de cette procédure, la Com- munauté urbaine disposera d’un outil pour gérer plus de 10 000 logements sociaux dans le Grand Besançon. n L’Office gère 5 586 logements, emploie 124 agents, investit environ 2 millions d’euros uniquement dans la rénovation chaque année. Taux de vacance commerciale fin septembre : 3,06 %, soit 55 logements. Taux de vacance technique : 7,61 % (immeubles voués à démolition), soit 137 logements Taux de vacance globale : 10.67 % Nombre de logements totaux : 2 415 logements dont 1 799 logements fami- liaux, et 460 logements étudiants dont 314 en gestion directe (ex-Aloes) Nombre de logements foyers : 156 logements l G.B.H.
Les deux bailleurs sociaux ne feront bientôt plus qu’un. Se pose encore la question de l’organigramme et du statut des agents de G.B.H. qui doit être réglé bientôt.
À eux deux, S.A.I.E.M.B. et Grand Besançon Habitat possèdent la majorité des appartements dits sociaux à Planoise. Chacun a son parc de logements, ses locataires bien à lui, ses agents avec statuts dif- férents. À la S.A.I.E.M.B., les cadres ont par exemple 14 mois de salaire. À G.B.H., 56 des 120 agents sont fonc- tionnaires. Comment réunir et conten- ter tout lemonde dans unemême struc- ture ? En 2020, sans doute en mars, les réponses à ces questions seront trouvées puisque la dans une même structure va absorber Grand Besançon Habitat comme le veut la loi E.L.A.N. applicable en 2021. Ce sera le bras armé de la communauté urbaine en matière de logements sociaux. Le sujet sera abordé en novembre, au conseil communautaire. À la société d’économie mixte dans une même structure, là où les déficits
financiers et le taux de vacance étaient les plus importants, de relatives bonnes nouvelles sont annoncées. “Nous étions en difficulté mais nous avons pu venir à bout de notre passif” témoigne Danièle Poissenot, présidente. Rien qu’en 2014, la vacance locative coûtait 1,96 million d’euros par an à la struc- ture. Plus problématique, les impayés (858 000 euros sur un an à la même période) ont plombé les investisse- ments. La S.A.I.E.M.B. l’assure : tout cela est derrière elle. Rappelons que laVille a abondé à hauteur de 2millions d’euros. Appelée à l’aide par la S.A.I.E.M.B., la Caisse de garantie de logement locatif chargée de prévenir les difficultés financières des bailleurs sociaux attend le résultat de la fusion pour libérer des fonds. “Nous avons pu récupérer 300 logements que nous louions à une association étudiante… mais qui ne nous payait pas (environ
Les salariés de G.B.H. ont déjà manifesté leurs craintes à plusieurs reprises (photo archive L.P.B.).
1 million d’euros). Les loyers récupérés grâce à ces 300 loge- ments nous permet- tent de remonter la pente. Nous avons vendu également des logements, ce qui nous a permis de refaire de la trésore- rie” assure la prési- dente, qui n’a toute- fois pas pu récupérer le million d’euros d’impayés de la part de cette association étudiante (Aloes). Une procédure est en cours. La vraie question
La crainte de suppressions de postes.
La S.A.I.E.M.B. est notamment présente à Planoise.
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