La Presse Bisontine 214 - Novembre 2019

14 BESANÇON

La Presse Bisontine n°214 - Novembre 2019

EN BREF

SAINT-CLAUDE

Une extension de 5 000 m 2 La Ville obligée de pousser les murs du cimetière

Mobilité Les jeunes de la région peuvent s’informer sur la mobilité en Europe et dans le monde au Centre régional d’information jeunesse en rencontrant des conseillers Eurodesk dans un cadre ouvert et convivial. Mercredi 30 octobre de 16 h 30 à 18 heures : l’atelier du globe-trotter Destination Québec. Études, stages, marché du travail et emploi, modalités de permis… Avec l’Office franco-québecois pour la jeunesse. Mercredi 6 novembre de 16 h 30 à 18 heures : l’atelier du globe-trotter Partir en Australie et Nouvelle- Zélande. Études, stages, marché du travail et emploi, modalités de visa… Avec Études Australie Consulting. Les permanences du Globe- Trotter, Séances d’information et conseils sur la mobilité à l’étranger : tous les jeudis de 13 h 30 à 16 heures au C.R.I.J., rue de la République à Besançon. Renseignements au 03 81 21 16 16. Braderie Le Secours Populaire Français organise une braderie outillage, brocante, vêtements, salle de la Malcombe, boulevard Mitterrand mardi 5 novembre de 9 heures à 17 heures, sans interruption et mercredi 6 novembre de 9 heures à 12 heures Renseignements au 03 81 81 63 91.

Par manque de places et pour répondre aux demandes d’inhumation, des travaux d’agran- dissement sont en cours sur le cimetière de Saint-Claude. Ils devraient s’achever fin 2020.

Créé en 1896, le cimetière de Saint- Claude qui s’étend sur 4,6 hectares va devenir le plus grand de la ville (en nombre de concessions).

L e problème est pris très au sérieux par la municipa- lité, qui n’est pas la seule à faire face à des besoins gran- dissants avec le vieillissement de la population. Les déclara- tions de décès à Besançon étaient en hausse de 7 % en 2018 (2 445 pour 837 inhuma- tions) et devraient encore aug- menter de 15 % cette année selon les premières tendances. Ce qui n’est pas sans incidence sur le nombre limité de conces- sions disponibles (une centaine à ce jour). Pour permettre un meilleur roulement, la Ville a donc décidé d’agrandir le cimetière

du quartier Saint-Claude : le seul sur lequel elle puisse encore intervenir avec du fon- cier disponible. 43 emplace- ments pleine terre, 442 cavurnes et 295 caveaux de 4 et 6 places y seront créés après une première tranche de tra- vaux prévue jusqu’en janvier,

puis une seconde d’avril à décem- bre 2020. Coût de l’opération : 1,5 million d’eu- ros tout de même ! Sachant que laVille avait déjà procédé à l’extension de

De plus en plus de crémations.

dans les cimetières de Saint- Ferjeux et Saint-Claude, avec des concessions d’urnes dans quatre cimetières à l’exception de Velotte, en lien avec l’essor de la crémation. “On voit bien que le recours à cette pratique s’accélère ces dernières années” , note Hervé Groult, chef du ser- vice état civil, qui en a recensé 980 en 2018 (soit + 23 %). En début de mandat, l’espace des- tiné à la dispersion des cendres dans le cimetière de Saint- Claude avait aussi fait l’objet d’un réaménagement pour y intégrer deux livres souvenirs (un pour les adultes et un pour les enfants décédés). En réponse à ces évolutions et aux demandes croissantes, la Ville n’a pas d’autre choix que de s’adapter. “Or, il n’y a pas

son carré musulman il y a deux ans (l’un des seuls de la région), face là encore à une demande. “Les nouvelles générations ne désirent plus se faire enterrer au pays comme par le passé, mais sur la commune” , remarque Carine Michel, adjointe au maire déléguée au personnel, aux relations avec les usagers et avec les cultes. Sur les quatre autres cimetières (Saint-Ferjeux, Chaprais, Velotte et Champs Bruley), la marge de manœuvre se res- treint à de petits aménage- ments. On retiendra qu’un nou- veau columbarium de 70 cases (destiné à accueillir les urnes cinéraires) est programmé éga- lement pour début 2020 aux Chaprais. Plusieurs de ces ins- tallations ont déjà vu le jour

beaucoup de solutions” , comme le fait remarquer CarineMichel. En dehors de la création de nou- veaux carrés, elle table donc sur les exhumations, “mais cela a un coût pour la ville (environ 700 euros par reprise) et encore faut-il trouver les opérateurs qualifiés” , précise l’adjointe. Un effort supplémentaire est prévu sur la campagne d’exhumation 2019-2020 qui devrait concerner 250 reprises (contre une cen- taine en 2018). Quant à la créa- tion éventuelle d’un nouveau cimetière, c’est dorénavant sous compétence intercommunale. La dernière demeure des Bison- tins pourrait bien ainsi se trou- ver en dehors de la ville dans le futur. n

On dénombre 23 000 concessions sur la Ville, soit environ 50 000 personnes enterrées.

F.C.

INNOVATION

Le dispositif Accéo Mieux accueillir les sourds et malentendants

L’accessibilité aux services publics ne concerne pas que les personnes en fauteuil roulant. Les sourds et malentendants bénéficient d’un nouveau service développé par le C.C.A.S. Découverte.

C’ est dans un bureau du C.C.A.S. de Besançon, rue Picasso à Besan- çon, que Pascale Frisa, assistante sociale, a donné ren- dez-vous à Jean-Laurent. Ce jeune Bisontin arrivé récemment de l’île de la Réunion est malen- tendant, il ne s’exprime correc- tement que par le langage des signes. Un langage qu’ici au C.C.A.S. personne ne maîtrise vraiment. C’est donc par visio-conférence qu’une troisième personne inter- vient derrière l’écran d’une tablette. Cette tierce personne, c’est une opératrice de la société Accéo. À travers la webcam, Jean-Laurent lui parle en lan- gage des signes que l’opératrice traduit ensuite à l’assistante sociale qui guide le jeune homme dans ses démarches adminis- tratives. À l’inverse, les remarques ou les questions de

Pascale Frisa sont traduites en langue des signes par l’opératrice pour que Jean-Laurent en sai- sisse immédiatement le sens. Ce dialogue à trois par écran interposé va durer une bonne vingtaine de minutes. Jean-Pas- cal repart avec toutes les réponses à ses tracas adminis- tratifs. “Ce service entièrement gratuit permet donc aux personnes sourdes et

riques ou d’ordinateurs avec web- cam. Le dispositif est complète- ment opérationnel depuis la ren- trée” développe Nadège Vigoureux, chargée de mission au C.C.A.S. Ces dernières semaines, il a été étendu à plus d’une dizaine d’accueils muni- cipaux : maison des seniors rue Pasteur, résidences autonomie, antenne sociale de Montrapon, de Palente, des Clairs-Soleils, etc. Jusqu’ici, les demandeurs sourds ou malentendants dia- loguaient en écrivant leurs requêtes sur des morceaux de papier. Ce dispositif Accéo (le C.C.A.S. paie un abonnement à cette société privée disposant d’une centaine de télé-opérateurs à travers le France) permet plu- sieurs types de traduction ins- tantanée : la transcription de la parole, la visio-interprétation en langue des signes française (comme ce fut le cas pour Jean-

Les questions du bénéficiaire malenten- dant sont traduites en simultané à l’assistante sociale via une opératrice.

Fini les requêtes écrites sur un morceau de papier.

malentendantes d’effectuer leurs démarches de manière auto- nome. Cette pla- teformeAccéo est opérationnelle tous les jours de la semaine à l’ac- cueil du C.C.A.S. qui est équipé de tablettes numé-

Certaines sociétés privées se sont également dotées du dis- positif Accéo à Besançon. C’est le cas notamment de la banque Crédit Agricole ou de l’enseigne AlainAfflelou, spécialisée dans les audioprothèses. “La surdité

Laurent) et le visio-codage langue française parlée complé- tée. La seule condition pour béné- ficier de ce service innovant est d’être Bisontin, le C.C.A.S. n’ayant pas (encore) de rayon- nement intercommunal.

est une vraie exclusion. Ce dis- positif est le bienvenu” commente Pascale Frisa qui a déjà reçu Jean-Laurent près d’une dizaine de fois depuis la mise en place d’Accéo. n J.-F.H.

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