La Presse Bisontine 214 - Novembre 2019
12 BESANÇON
La Presse Bisontine n°214 - Novembre 2019
Josiane, Martine et Anne-Monique
ASSOCIATION Vie de quartier La petite et grande histoire de Montrapon Le prochain numéro du journal de quartier “Boulevard Nord” invitera à faire le lien entre passé et présent, à travers des archives, paroles et documents écrits de “Rapomontois”.
avec d’autres bénévoles de
l’A.P.I.M. ont aidé à la rédaction de ce numéro historique.
À la place des habitations actuelles, se trouvaient seulement des granges et des fermes aux XVI ème et XVII ème siècles.
À la question “Comment décri- riez-vous votre quartier ?”, les bénévoles de l’Association pour la promotion de l’information à Montrapon (A.P.I.M.) évoquent d’em- blée la diversité et la richesse culturelle de ses habitants. “C’est un quartier mixte où l’on retrouve aussi bien des retraités qui y ont toujours vécu, que des étudiants ou des personnes issues de l’immigration. On y est généralement attaché” , indique Anne-Monique Cuny. Bien situé dans la ville, il offrirait aussi de nombreux avantages (entre parcs et espaces verts, services, commerces… ). Or, beaucoup de ses habitants igno- rent l’histoire de leur lieu de vie. Partant de ce constat, ces amoureux du quartier ont voulu rappeler ce qu’il était.Autre- fois, terre de vignes et de pâtures. “La construction du pont de Montrapon en 1904 amènera des évolutions, puis
l’urbanisation se développera à l’après- guerre” , commente Martine Rahon, qui n’a jamais quitté le quartier depuis sa naissance. “Il doit beaucoup à certaines personnes comme les enseignants Jules et Renée Rose ou les travailleurs sociaux qui ont accompagné les nouveaux arri- vants au moment de l’exode rural. On dit que Louis XIV y serait aussi passé.” Ces récits et bien d’autres seront donc à retrouver dans le prochain numéro
chir à la publication d’un document plus complet” , explique Josiane Lantz, présidente de l’A.P.I.M. Comme ils se greffaient plein “de petites anecdotes” à la chronologie générale, l’association a eu l’idée de ce titre “Petite et grande histoire de Montrapon”. Des chapitres sont ainsi dédiés aux noms des rues, à l’économie, à l’ensei- gnement, aux sports… Les frontières du quartier n’étant jamais exactement les mêmes selon les institutions, des informations concernent aussi les quar- tiers attenants. “Nous l’avons fait avec
de Boulevard Nord (n° 129-130) : une revue éditée gratuite- ment par l’association 3 à 4 fois par an. “Un de nos journaux en 2015 s’était déjà amusé à faire un parallèle avant-après. Cela avait fait un carton. Ce qui nous a incités à réflé-
Édité à 3 500 exemplaires.
loppées, c’est grâce à des associations qui fonctionnaient de façon autonome. Les professeurs se sont donc organisés et pour réaliser ses recherches. Ils ont créé des associations loi 1901 dont plus d’une trentaine sont encore réper- toriées officiellement au sein de l’hô- pital. Ces associations permettent de signer des contrats de recherche avec l’industrie ou avec des partenaires publics. Et ainsi les professeurs peuvent embaucher des personnels pour qu’ils fassent de la recherche. Ce qu’à fait Humbert. Président de la commission médicale du C.H.U. en 2003, il avait demandé qu’un pourcentage sur les contrats soit reversé à l’hôpital pour la mise à disposition des locaux. Des chercheurs ont également pu être for- més avant la fermeture du site qui employait 10 personnes. Philippe Hum- bert garde son statut de Professeur à l’université de Franche-Comté mais ne consulte plus dans le public. Il pour- rait réapparaître dans le privé. Joint par nos soins pour commenter ce rap- port, un mot résume son état d’esprit : “un gâchis” scientifique. n E.Ch. et du journal paroissial. Elle a égale- ment rencontré des historiens et guides conférenciers de la ville. “On y parle aussi de l’avenir, avec le projet du jardin des sciences de l’Université notamment.” Bref, un ensemble très complet que l’on pourra se procurer à partir du 23 novembre dans l’un des 140 points de dépôts habituels (commerces, écoles, cabinets médicaux…). À noter qu’un événement de lancement est prévu le même jour dans la salle Rose à partir de 14 heures, avec projection de photos, intervention du Théâtre universitaire, tombola et goûter festif. n S.G.
notre cœur pour montrer toutes ses richesses” , ajoute Josiane. Ce qui n’a pas empêché d’y glisser quelques états d’âme sur “certains ratés.” Les Rapo- montois ont aussi l’esprit critique ! Édité à 3 500 exemplaires, il pourrait devenir un ouvrage de référence en particulier dans les écoles et les biblio- thèques. “Un travail de mémoire sera engagé avec les enseignants du quartier et nous serons sans doute amenés à approfondir certains sujets.” Pour sa rédaction, l’équipe composée d’une dizaine de bénévoles a utilisé ses précédentes revues ainsi que les archives municipales, départementales
Comme dans le numéro paru en 2015 des photos rendront compte de l’évolution de certaines rues. (photo C.P.A.).
SANTÉ
Laboratoire de recherche en dermatologie Un laboratoire de recherche fermé alors qu’il rapportait de l’argent à l’hôpital
Le récent rapport de la chambre régionale des comptes montre que le C.E.R.T., créé par le P r Humbert, n’a pas entraîné “de charge résiduelle pour l’établissement.” Fermé en 2016 sur demande du C.H.R.U., il a même rapporté 1,4 million entre 2013 et 2016.
a permis à l’équipe de faire ce qu’elle n’aurait pas pu dans le cadre de l’hô- pital. “L’activité du C.E.R.T. n’a pas entraîné de charge résiduelle pour l’éta- blissement et elle se serait même tra- duite pour les années 2013 2016 par un solde positif pour le C.H.R.U. qui peut être estimé à 1,41 million d’euros !” dit le rapport. Pour comprendre l’historique, il faut remonter aux années 1990 puis en 2003 pour faire le constat suivant : ni l’hôpital ni l’université n’avaient des structures permettant aux services de faire de la recherche. Il n’existait pas de direction de la recherche et pourtant des découvertes importantes ont été faites dans les hôpitaux. Si à Besançon des activités de pointe se sont déve-
L’ ’hôpital méconnaît-il le fonc- tionnement des équipes de recherche ou a-t-il sciemment écarté le Professeur Philippe Humbert en fermant son laboratoire, le Centre d’études et de recherche sur le tégument (C.E.R.T.) ? Rappelons qu’un contentieux judiciaire entre le praticien et l’établissement est en cours dans une autre affaire. Une décision de la cour de cassation est attendue, sans doute en 2020. Alors que La Presse Bisontine a consa-
cré en octobre un dossier sur le thème des “avancées médicales au C.H.R.U. de Besançon”, un rapport de la Cham- bre régionale des comptes (17 octobre) montre que le laboratoire de recherche a été fermé alors qu’il a rapporté 1,4 million d’euros entre 2013 et 2016. La direction de l’hôpital avait à l’époque argumenté la fermeture du Centre parce qu’il était question de travaux en cosmétologie et non en dermatologie, ce que réfute le Professeur Humbert preuve à l’appui : la publication du
livre “Measuring the skin” (mesure de la peau) en deux tomes, avec la contri- bution de plus de 150 chercheurs du monde entier et de 49 autres publica- tions (2012 à 2017). Rappel des faits : c’est à la demande de la direction du C.H.U. que la Cham- bre régionale des comptes réalise cet audit sur le C.E.R.T. Pense-t-elle alors y trouver des dysfonctionnements ? Le rapport montre que l’autonomie que lui procurait son mode de fonc- tionnement, par ailleurs transparent,
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