La Presse Bisontine 214 - Novembre 2019

10 DOSSIER BESANÇON POLITIQUE

La Presse Bisontine n°214 - Novembre 2019

Il dévoile quelques lignes de son programme Les premières promesses de Ludovic Fagaut

Le dauphin de Jacques Grosperrin compte bien s’imposer rapidement comme un candidat incontestable. Il lève le voile sur quelques points-clés de son futur programme.

U n renouveau, une nouvelle offre, un vent de fraîcheur…C’est un peu tout cela que souhaite apporter Ludovic Fagaut, le candidat désigné de la droite pour les prochaines municipales bisontines. Et ainsi se démarquer d’emblée d’autres candidats qui grenouillent depuis des années, voire des décennies dans la vie politique locale. Suivez son regard… Son credo, c’est de “remettre de la vie dans cette ville” répète-t-il à ses inter- locuteurs.Au-delà de la formule rafraî- chissante, quelles sont les intentions du quadra candidat ? D’abord, il ne veut pas jeter le bébé avec l’eau du bain P.-S. ou L.R.E.M. et des années Fousseret. “Il y a des choses qui marchent et qu’il faut poursuivre reconnaît-il. Je pense à Témis Innova- tion, à l’Université avec ses 24 000 étu- diants, à des équipements comme la Rodia, au Festival de musique qu’il faut continuer à promouvoir à travers le monde.Mais il y a aussi, à Besançon, il faut le reconnaître, des choses en panne ou qui ne marchent pas.” Pour étayer ses propos, il cite d’emblée “la question des mobilités, de la circulation en ville qui est toujours un gros point noir, avec notamment des pistes cycla- bles qui ne sont que des tronçons peu homogènes. On peut parler aussi des

incivilités qui font que Besançon passe régulièrement pour une ville pas très propre. Ce n’est pas la faute des agents qui travaillent très bien, mais il faut impérativement augmenter l’échelle des sanctions dans ce domaine-là.” Le programme de Ludovic Fagaut et de ses co-listiers sera traversé de part en part par la thématique de la biodi- versité. “Ce sujet n’est ni de droite ni de gauche. Et contrairement à d’autres, nous ne prônerons pas une écologie punitive ou culpabilisante, pas plus que nous prônerons une décroissance qui n’est qu’une illusion.” La biodiversité infusera notamment les dossiers d’urbanisme, et le premier d’entre eux : les Vaîtes. “Nous remet- trons ce dossier à plat et nous le repren- drons à zéro, avec les habitants du quartier et les Bisontins. Plutôt qu’une politique verticale descendante, nous opterons pour une politique ascendante. Ce dossier se construira avec les habi- tants et tous les services concernés par l’urbanisme, mais aussi les mobilités, la biodiversité, l’éducation.” La biodiversité sera également au cœur d’un des volets du futur programme : la création, en ville, d’îlots de végéta- lisation et de fraîcheur. Le candidat les imagine aisément sur des “places comme celle de la Révolutionmais aussi

Un passage de témoin en douceur S’il souhaite rester au Sénat pour continuer à représenter les intérêts du territoire au plan national, Jacques Grosperrin n’en restera pas moins très présent dans la campagne municipale.

Ludovic Fagaut, 41 ans, dévoile une partie de son programme et de sa méthode.

programme. Pour eux, le candidat Fagaut propose une Carte avantages seniors, sorte de Carte avantages jeunes version cheveux gris et par laquelle ses titulaires pourraient obtenir de nombreuses réductions dans les ser- vices et commerces de la ville. “Ce sys- tème sera également bon pour le com- merce de proximité. Les seniors méritent d’être aidés, ce n’est pas une génération dorée !” s’emporte l’élu local. Au volet sport et culture, Ludovic Fagaut prône la création de nouvelles infrastructures, gymnases notamment, et “une grande salle de concert sur le site de Saint-Jacques. Des infrastruc- tures nouvelles sortiront de terre pro- met-il, mais on raisonnera aussi intel- ligemment en permettant par exemple aux Bisontins ou Grands Bisontins d’utiliser les gymnases des collèges lais- sés libres le week-end.” L’instauration d’un meilleur dialogue social avec les 3 000 agents de la Ville et de la Com- munauté urbaine fait également partie des priorités de Ludovic Fagaut. “Il faut remettre de l’humain dans les rela- tions et mieux écouter les agents. Je proposerai la création de postes de médiateurs au sein des services, mais hors syndicats. Je prône également l’instauration des chèques-déjeuners pour les agents.” Le programme détaillé sera distillé d’ici le début de l’année prochaine, puis viendra ensuite le temps de la liste, pas avant février. La campagne de Ludovic Fagaut est bien lancée. n J.-F.H.

de l’agglomération qui doit aboutir notamment à revoir des sens de circu- lation, des phases de feux tricolores, ainsi que la tarification de certains parkings” , de manière encore une fois à inciter à prendre les transports en commun autant que possible. Les incivilités seront donc poursuivies, “à l’image de ce qui se fait à Cannes où le moindre mégot jeté par terre est sanctionné. On aime notre ville, on ne vaut pas la voir souillée. Ces mesures permettront également aussi de valo- riser le travail des agents.” Pour remet- tre de la vie en ville, Ludovic Fagaut

dans les lieux d’espace public comme les abribus par exemple.” Le candidat, inspiré par l’exemple deMilan en Italie, compte planter aumoins 30 000 arbres durant son mandat à l’échelle de l’ag- glomération et promet même “un suivi des plantations par les Bisontins via un site Internet dédié, avec un comp- teur.” Il imagine par exemple que toute naissance d’un bébé sur le sol bisontin donnera lieu à la plantation d’un arbre parrainé par le nouveau-né. “Nous vou- lons de l’écologie positive” répète-t-il. La biodiversité baigne encore le domaine des mobilités quand Ludovic Fagaut compte proposer dans son pro- gramme “la gratuité des transports publics dans l’agglomération pour tous les élèves jusqu’à leur entrée au lycée.” Histoire de gommer l’incompréhensible différence de traitement entre un élève de Bouclans qui va en bus au collège de Saône (gratuitement) et un autre élève, de Mamirolle par exemple qui, lui, paiera le bus car il vit sur le ter- ritoire de la communauté urbaine. “Ce sont des choix politiques, et l’incitation de prendre les transports en commun doit être inculquée dès le plus jeune âge” avance le candidat Fagaut. Les pistes, cyclables, on y revient, seront complétées promet le représentant de la droite. “Besançon a un taux de pistes cyclables de 0,52 mpar habitant, contre 0,77 à Strasbourg et 0,87 àTours. Nous devons nous aligner sur les meilleurs.” Plus largement sur la question, M. Fagaut promet la création d’un “observatoire des mobilités à l’échelle

“N on seulement je ferai cam- pagne, mais nous le ferons gagner !” Ceux qui pourraient croire que Jacques Grosperrin s’efface complètement derrière son poulain en seront pour leurs frais : le sénateur sera bien pré- sent dans la campagne. “Sur la liste ? En début, à la fin ? Tout ça n’a pas d’importance. Le principal est de montrer à tous les

Bisontins que nous vou- lons à travers la candi- dature de Ludovic Fagaut donner un nouveau souf- fle à cette ville. Quand en politique on montre un renouvellement, des changements d’équipes, c’est forcément bon pour la dynamique d’une ville” estime le sénateur L.R. Le duo compte donc sur l’alchimie qui pourrait opé- rer entre l’expérience du sénateur dans sa ville et

l’investissement du qua- dra Fagaut en première ligne. “Quand en miroir on constate ce qui se passe dans les camps d’en face, avec des guerres d’ego qui n’en finissent plus, on est bien contents de pouvoir mon- trer cette image d’union, avec un passage de témoin qui se fait en toute bonne entente entre nous deux” ajoute Jacques Grosperrin. n

propose aussi de “créer des petits événements fes- tifs à travers la ville, très fréquemment, et qui impliquent les associa- tions culturelles ou spor- tives qui ne demandent qu’à s’exprimer.” Biodiversité toujours avec la question des can- tines scolaires où M. Fagaut, rappelons-le vice-président du Dépar- tement du Doubs, pro- pose de “travailler en étroite collaboration avec la plateforme départe- mentale Agrilocal qui développe, en lien avec les producteurs du département, les circuits courts et le bio.” Les seniors sont eux aussi dans le viseur du

“La gratuité des transports

jusqu’à l’entrée au lycée.”

Jacques Grosperrin a adoubé Ludovic Fagaut le 5 octobre dernier

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