La Presse Bisontine 213 - Octobre 2019

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La Presse Bisontine n° 213 - Octobre 2019

LITTÉRATURE Secrets de famille Sébastien Theveny signe un roman aux éditions Michel Lafon Cet auteur bisontin pourrait bien ne pas passer inaperçu en cette rentrée littéraire, avec deux nouveaux romans sortis depuis le succès d’Un frère de trop, d’abord autoédité puis publié chez Lafon.

Sébastien Theveny a également signé un roman en alexandrins et un recueil poétique (photo D.R.).

3 5 000 lecteurs ont été séduits par son thriller “Un frère de trop”. L’ou- vrage a été classé roman autoédité le plus lu sur Amazon en 2018. “J’ai vu assez vite qu’il se passait quelque chose” , se sou- vient SébastienTheveny. “Trois jours après sa publication à la fin du mois d’octobre 2017, j’ar- rivais dans le top 50 des ventes. Puis il est passé n° 1 à Noël.” Ce roman construit autour d’un drame familial sur fond de non- dits et mensonges (dans la lignée de “La vérité sur l’affaire Harry Québert”), est resté de longs mois dans le haut du classement. Tant et si bien qu’il a finalement été repéré par les maisons d’édi- tion Albin Michel et Michel Lafon. Sébastien décidera de signer avec le second, qui a publié

son ouvrage en février dernier. À l’instar de Virginie Grimaldi ou d’Aurélie Valognes, il se retrouve parachuté d’écrivain auto-édité à celui d’auteur publié. Ses deux prochains polars ou thrillers sont ainsi en clause de préférence chez Lafon. Avant cela, Sébastien Theveny avait bien sorti un premier roman

visibilité. “J’ai tenté le coup” , explique-t-il modestement. En reprenant depuis ses droits des- sus et en l’ouvrant à ce marché des liseuses électroniques, l’ou- vrage est passé à 6 000 lecteurs. Pour cet auteur bisontin, l’au- toédition est à la fois un mar- chepied et une pépinière. “Il y a du bon et du mauvais et c’est le lecteur qui va faire le tri.” Avec la liberté éditoriale et les oppor- tunités en plus. “Le manuscrit n’est pas révisé, et là où on touche 7 à 8%du prix du livre en édition classique, on gagne jusqu’à 70 % en autoédition.Même si les livres

et son fils atteint de la mucovis- cidose, qui se lancent dans un voyage initiatique jusqu’àWim- bledon.” Jusqu’ici employé à côté, Sébas- tien ne se consacre désormais plus qu’à l’écriture. Il espère pouvoir en vivre et a pu prendre conseil, via une connaissance commune, auprès de Marc Levy rencontré à New-York. “C’est quelqu’un de simple et timide, qui ne cherche pas à participer à cette course de celui qui fera la meilleure vente.” n

ne sont vendus que 3 euros, cela fait une différence.” Il poursuit donc aujourd’hui sur sa lancée avec déjà 5 ou 6 autres idées de romans en tête et conti- nue ses publications sur Kindle Direct Publishing (plateforme d’Amazon). Son troisième roman “30 secondes avant de mourir” qui se passe àManhattan autour de secrets de famille, a été suivi jusqu’ici par 15 000 lecteurs et le dernier en date “8 minutes de soleil en plus”, sorti en juin 2019, s’apparente plus à un drame optimiste. “J’écris des choses très différentes. Ici, je parle d’un père

“Trouble jeu”, autour d’un sus- pense familial. Mais son accueil mitigé, écoulé à 400 exemplaires par un petit éditeur parisien, l’avait poussé à se tourner vers l’autoédition pour gagner en

Une double casquette

représentative de l’évolution de l’édition.

Secrets et suspense font la trame de son second

roman, repéré par les éditions Lafon.

S.G.

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