La Presse Bisontine 213 - Octobre 2019

33 LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 213 - Octobre 2019

ABBANS-DESSOUS Nouveau produit régional Il met au point un gin à base de plantes locales sauvages La jeune distillerie Heima, créée par Julien Mariotte, lance le tout premier gin 100 % franc-comtois. Il sera distillé, infusé et produit aux portes du Grand Besançon.

La période de cueillette s’étend du printemps à l’automne. “On peut aussi sécher les plantes pour échelonner la production”, précise Julien Mariotte (photos D.R.).

O n ne se rend pas toujours compte des richesses qui sont nos yeux. La diversité des végétaux pré- sents dans le massif jurassien (qui couvre une partie du Doubs), en est une et Julien Mariotte est bien décidé à nous la faire redécouvrir. Ce

créateur cueilleur, qui a évolué pendant 17 ans dans le milieu du spectacle vivant, a eu envie de se lancer dans une nouvelle aventure en créant en mars dernier sa distillerie. “C’est une idée que j’avais enmoi depuis un certain temps et qui s’est concrétisée suite à

une formation en plantes médicinales.” Comme dans la majorité des cas de reconversion, son projet a été guidé par la passion et un peu de hasard. “J’ai réalisé un jour que les plantes uti- lisées par une créatrice de cosmétiques de la région se trouvaient être les mêmes que celles qui avaient élu domicile sous ma chaise longue.” La curiosité va le pousser à s’intéresser à ce riche environnement. “La flore locale offre une source d’inspiration immense.” Il décide de lamettre à profit pour proposer des spiritueux artisanaux et biologiques élaborés à partir de sa cueillette sauvage, et investit 18 000 euros (dont près de 8 000 euros acquis en crowdfunding), pour aména- ger un atelier à côté de son domicile, à Abbans-Dessous. Son premier choix se porte naturelle- ment sur le gin dont l’une des plantes de base, le genévrier, est très présente dans le massif jurassien. Porté par le retour en force du gin tonic, cet alcool figurerait également parmi les seg- ments les plus dynamiques du marché français des spiritueux avec une crois-

vrier et de trois autres plantes sauvages tenues secrètes, suivie d’une distillation à l’alambic. En vente depuis septembre au prix de 51 euros les 50 cl sur son site (www.dis- tillerieheima.com) et chez des cavistes locaux, son gin va être produit en quan- tité limitée, entre 1 000 et 1 500 bou- teilles. “L’objectif est de rester dans une démarche artisanale et de micro-dis- tillerie.” Soucieux de l’impact et de la préservation environnementale, Julien multiplie les lieux de cueillette entre Doubs et Jura (qui sont bien sûr régle- mentés et contrôlés), et ne prélève que des petites quantités. n S.G.

sance pour 2017 de 18,5 % en volume. “Dans un second temps, je projette aussi de développer une absinthe et un aquavit (boisson d’origine nordique à base de carvi ou d’aneth)” , confie Julien

Mariotte, qui se concentre déjà pour l’heure sur cette première pro- duction qu’il a bap- tisée “Gin Ursa Minor”. On n’en saura pas plus sur sa recette, si ce n’est qu’il l’obtient après macération de baies de gené-

Entre 1 000 et 1 500 bouteilles commercialisées.

La bouteille, joliment travaillée, est dotée d’un bouchon en bois gravé.

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