La Presse Bisontine 213 - Octobre 2019

LE GRAND BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 213 - Octobre 2019

Hockey Le Besançon Hockey Club (gazon et salle) a repris ses entraînements salle EN BREF

AVANNE-AVENEY Transports en commun Le nombre de bus a été divisé par quatre en journée Dans un courrier adressé à l’Agglomération, Jean-Pierre Taillard sollicite une évolution des dessertes bus sur Avanne-Aveney. L’ancien maire de la commune et vice-président d’Agglomération estime que le service s’est dégradé depuis quelques années.

et gazon depuis le 4 septembre. Les créneaux

d'entraînement sont le mercredi en extérieur à la Malcombe (city stade) mais également le lundi à 21 heures pour le hockey en salle au gymnase Châteaufarine ainsi que les cours de l’école de hockey le lundi à 18 h 30 au gymnase des Orchamps. Ce sport est devenu olympique. S.N.C.F. La S.N.C.F. a mené mercredi 11 septembre une opération de sensibilisation au passage à niveau de Besançon-Mouillère pour rappeler les règles de bonne conduite aux automobilistes. 32 trains circulent sur cette ligne et 3 520 véhicules traversent la voie. 4 millions d’euros - en partenariat avec l’État - vont être injectés pour renforcer la sécurité. Des caméras de vidéosurveillance Mouillère. Depuis 2015, on dénombre 1 collision sur la ligne Besançon- Le Locle : c’était en 2016 aux Combes. Il n’y a pas eu de blessés. pourraient être installées à la

“A u tout début de la création de l’Agglo- mération, il y avait deux bus par jour” , se souvient l’ancien élu. “Quand le Grand Besançon a pris la compétence transports, une orga- nisation globale s’est mise en place sur tout le territoire. Il y avait alors une énorme disparité entre la ville et sa périphérie. Il s’agissait de lisser tout cela, en

remarque Jean-Pierre Taillard. Une situation qui ne sera mal- heureusement pas appelée à durer. La révision complète de la cartographie bus entraînée par la mise en service du tram- way en 2014, impactant l’offre de cette commune limitrophe. “Le nombre journalier de voyages offerts par la nouvelle ligne 22 a été divisé par quatre. Il n’y a plus de desserte le samedi, sinon sur réservation et uniquement le matin.” Quant au remplacement de cer- tains passages par un service sur rendez-vous pris la veille, il ne convainc pas plus l’ancien élu. “Le prétexte des bus sur réservation, c’est une façon d’af- ficher les horaires. Ces offres ne remplacent en rien les voyages supprimés car elles sont incom- patibles avec les contraintes aléa- toires professionnelles,médicales ou de service des usagers.” Sur la question de l’accès direct au centre-ville sans changement, qui n’est plus possible aujourd’hui avec cette ligne qui s’arrête au C.H.R.U., Jean-Pierre Les chauffeurs savent que les enfants peuvent voyager debout. C’est légal. “Tout s’est mieux déroulé cette année, confirme Michel Loyat, vice-président en charge des transports. L’an der- nier, il y a eu des problèmes d’exé- cution qui ont perduré dans le temps. Il y a eu encore quelques ratés cette année mais tout rentre dans l’ordre. Nos rencontres constructives avec l’association RézoSaône ont abouti : nous tenons nos promesses.” Dans les faits, l’Agglomération a en effet remis en service un transport à la demande pour les collégiens de Nancray, Gennes,Montfaucon. Ils peuvent réserver une place dans unmini- bus et arriver à 8 h 43 au collège, horaire qui avait disparu. Reste le prix, jugé excessif. “On nous dit qu’avec cet abonnement notre enfant peut se rendre à Besançon et prendre le tram. Pensez-vous que nous, parents, allons laisser un collégien descendre à Besan-

adaptant la fréquence aux besoins et l’éloignement des com- munes.” En est ressortie une desserte bus “assez basique, mais efficace et prisée par les usagers” àAvanne-Aveney, avec un passage toutes les 30minutes de la ligne Ginko n° 27, du lundi au samedi de 7 heures à 20 heures. “Cela avait incité plu- sieurs habitants qui n’y étaient pas coutumiers à le prendre” ,

Des bus passaient autrefois toutes les demi-heures dans la commune.

Taillard se veut plus conciliant, ayant lui-même voté en faveur de l’arrivée du tramway lorsqu’il siégeait à l’Agglomération. Ce transbordement se montre, à ses yeux, acceptable “par un petit effort individuel et dans un contexte budgétaire difficile pour la C.A.G.B.” Reste toutefois ce temps de parcours “allongé” , qui requiert du coup deux tickets de transport en aller et en retour et pour lequel il estime qu’un geste pourrait être fait. Au final, cette offre dégradée n’est pas tant la faute du tram- way selon lui que des disparités de service. Jean-PierreTaillard s’est amusé à faire un parallèle avec Velotte (secteur comparable à Avanne- Aveney), qui recense lui aussi 2 300 habitants et qui est éga- lement adossé à la ville centre. “Là où nous avons 12 allers et 13 retours journaliers du lundi

au vendredi, Velotte dispose de 47 allers et 48 retours, et le samedi, c’est 35 allers et 34 retours quand il n’y a aucun voyage chez nous.” S’il a décidé de prendre la plume aujourd’hui, c’est parce que plu- sieurs habitants l’ont déjà inter- pellé à ce sujet et qu’il espère trouver une résonance à l’aune des prochaines élections muni- cipales. “Je voudrais qu’on nous promette déjà un service de bus équitable, plutôt qu’un téléphé- rique ou autre. À l’heure où la C.A.G.B. assume de nouvelles compétences et se proclame “grande métropole”, on ne peut accepter de telles disparités. On se sert des ressources de la péri- phérie (qui a un pouvoir fiscal plus élevé) sans redistribuer équitablement” , estime Jean- Pierre Taillard. n S.G.

Jean-Pierre Taillard a fait ses calculs : il souhaite le rétablissement d’un service de bus de niveau équivalent à celui de Velotte.

TRANSPORT

Plateau de Saône Les parents d’élèves mettent la pression sur les futurs élus

Ils jugent le coût du transport scolaire élevé au regard des services proposés. Les parents d’élèves du collège de Saône ont renoué le dialogue avec la Communauté urbaine, en charge des transports, mais ils s’estiment incompris.

L orsqu’il a rempli le chèque d’un montant de 300 euros pour payer la carte de bus de son fils et de sa fille, tous deux inscrits au collège de Saône, cet habitant du Gratteris l’a eu mauvaise. D’autant qu’à 7 kilomètres de là, son “voisin” de Trépot ne débourse rien pour ses enfants inscrits au collège d’Ornans. Cet épineux problème n’est pas nou- veau. Il résulte d’un choix poli- tique : la Communauté urbaine en tant qu’autorité régulatrice des transports fait payer le transport des collégiens dans les 69 communes. Les parents des collégiens de Devecey et de Saint-Vit pour qui le transport était gratuit ne l’est plus depuis l’intégration de leur commune au sein du Grand Besançon. Partout ailleurs dans le Doubs (hormis Montbéliard et Pontar- lier), la Région paie les cartes de bus des enfants. “On veut bien payer… mais pour avoir

un service en face. J’ai déboursé 180 euros à l’année pour que mon fils prenne le bus une fois le matin, une fois le soir. S’il y avait beaucoup plus de services, on comprendrait, mais là on trouve que c’est trop cher. Nous avons eu depuis l’an dernier des réunions avec l’Agglomération et obtenu des points positifs comme le retour du transport à la demande qui nous avait été enlevé” rapporte Céline Mainy, parent d’élève de l’association RézoSaône. L’argument se tient.

Céline Mainy, représentante de l’association de parents d’élèves du Plateau de Saône, interpelle les futurs élus sur la question

du coût du transport.

La rentrée 2019 fut plus sereine contrai- rement à la précé- dente. On se sou- vient de bus qui se trompaient de tra- jets, de ceux qui ne s’arrêtaient pas aux arrêts, ou pire, ceux qui laissaient sur le bord de la route des collégiens au motif que le bus était plein.

çon ? Les collégiens prennent le bus uniquement deux fois par jour et les parents doivent payer un tarif annuel (sur 10 mois) de 180 euros, soit 18 euros par mois, ou mensuel de 16,80 euros. Si nous comparons à un élève du centre-ville de Besançon, qui, lui, utilise quotidiennement son abonnement, et sur plusieurs trajets dans la semaine pour se rendre par exemple à ses activités

extra-scolaires, là nous compre- nons le coût car la rentabilité est au rendez-vous” évoque cette maman. Céline Mainy, pour l’as- sociation, d’enchaîner : “Notre souhait est de se voir proposer un tarif adapté à la réalité : c’est- à-dire un seul trajet domicile- collège et ce, deux fois par jour, voire la gratuité, en transférant à nouveau la compétence trans- port scolaire à la Région qui,

elle, accorde la gratuité pour les communes proches de l’agglo- mération de Besançon.” L’exé- cutif ne transige pas : “Onmain- tient notre position sur le transport scolaire payant. Ce choix de la gratuité sera posé aux futurs candidats” botte en touche M. Loyat. RézoSaône ne va pas se priver d’interpeller les futurs élus… n E.Ch.

“Pour un tarif adapté à la réalité.”

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