La Presse Bisontine 213 - Octobre 2019

DOSSIER I

La Presse Bisontine n° 213 - Octobre 2019

23

l Étude

Le Centre de recherche de clinique

Les amateurs de musique partagent-ils leurs émotions ? Le concours de jeunes chefs d’orchestre de Besançon a permis aux

chercheurs de l’hôpital et de l’université de mener une étude sur les émotions ressenties par le public au même moment. Un travail qui doit faire avancer la recherche sur ce que ressentent les personnes en état végétatif et la mémoire chez les patients atteints d’Alzheimer.

Lionel Pazart, Damien Gabriel et Thibaut Chabin (de gauche à droite) présentent l’un des casques qui a servi à mesurer les émotions.

F rissons, chair de poule, poils hérissés, rythme cardiaque qui s’em- balle : qui n’a jamais ressenti ces émotions ? Visible- ment pas les spectateurs du 56ème concours international de jeunes chefs d’orchestre qui se sont laissés emporter par le talent des musiciens à Besançon du 16 au 19 septembre. Les émotions de 40 spectateurs qui ont participé au festival ont été décortiquées grâce à dumatériel scientifique. Après avoir donné leur accord au préalable, des hommes et des femmes, confortablement installés dans leur siège ont accepté d’enfiler un casque d’Électroencéphalographie capa- ble de mesurer l’activité du cer- veau (c’est indolore), un outil mesurant leur rythme car- diaque et l’activité électrique de la peau et un boîtier tactile capable de collecter en temps réel leur ressenti subjectif.

L’organisation du festival a sou- tenu l’initiative de chercheurs du C.H.U. de Besançon et de l’Université de Franche-Comté afin qu’ils mènent leur étude sur les émotions ressenties par le public et les musiciens. Le travail doit permettre de mieux comprendre comment une syn- chronisation émotionnelle peut survenir entre les membres d’un même groupe. Tout ça pour quoi ?

compte que les proches des patients s’interrogeaient pour savoir s’il y avait quelqu’un dans ce corps inerte” poursuit le coordinateur du Module d’In- novationTechnologique du Cen- tre d’Investigation Clinique - I.N.S.E.R.M. 1 431 au centre Hospitalier Universitaire de Besançon. Comme le fut le cas Vincent Lambert, une larme à l’œil ne veut pas dire forcément qu’une émotion se libère. Elle peut être une larme réflexe. Reste donc à trouver une mesure scientifique pour déter- miner si émotion il y a avec une personne incapable de commu- niquer. Cette recherche, Thibaut Cha- bin la mène dans le cadre de son doctorat au laboratoire de Neurosciences à Besançon. C’est lui, avec l’appui de Damien Gabriel, ingénieur de recherche, qui a géré l’aspect technique de l’étude. Thibaut est chargé de collecter toutes les données pour

“Nous travaillons sur un programme de recherche concer- nant la conscience, expose Lionel Pazart. Nous avons fait plusieurs études notamment avec le Professeur Régis Aubry sur la nutrition pour les personnes en état végétatif. Sur ce programme, nous nous sommes rendu

Y a-t-il quelqu’un dans ce corps inerte ?

les présenter ensuite dans le cadre de son doctorat. Et il compte la reproduire dans d’au- tres groupes et d’autres contextes, avec ou sans musique, pour affiner les résultats obte- nus. À terme, les fruits de ces tra- vaux pourront servir notam- ment à l’évaluation et l’amélio- ration de la synchronisation de groupes d’intervention médi-

caux et autres. “Pour étudier les émotions il fallait un contexte favorable, par chance nous avons la musique et ce concours international qui nous offre une opportunité unique en répli- quant tous les critères utiles à un protocole de recherche” éclaire Thibaut Chabin. Ce travail et d’autres études en cours au C.H.U. pourront aider aux bilans de la mémoire de

patients atteints de troubles Alzheimer. “Grâce à la musique, on pourra regarder directement dans le cerveau si une personne qui perd la mémoire arrive à poursuivre une chanson connue lorsqu’on la coupe” image Damien Gabriel. Un bilan de la mémoire pourra ainsi être réalisé. La musique serait-elle demain un remède ? n

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