La Presse Bisontine 213 - Octobre 2019

LE DOSSIER

La Presse Bisontine n° 213 - Octobre 2019

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CANCER, INNOVATIONS MÉDICALES…

L’ESPOIR À BESANÇON

Ils sont chercheurs mais aussi praticiens hospitaliers. Des professionnels du C.H.U. Minjoz à Besançon nous ont ouvert leur porte pour divulguer leurs dernières avancées en matière de cancer et d’innovations matérielles.

Cancer, maladies rares : sommes-nous aussi bien traités à Minjoz qu’ailleurs ? l Santé Le C.H.U. a-t-il les moyens de ses ambitions ? Éléments de réponse avec le Professeur Samuel Limat, président de la commission médicale du C.H.U., établissement qui investit chaque année 7 millions d’euros dans de nouveaux matériels.

LA RECHERCHE EN CHIFFRES (2018)

l 249 projets en cours promus par le C.H.U. dont 146 ouverts scientifiquement et 103 en phase administrative l 1 083 études promues par l’in- dustrie pharmaceutique Total : 1 232 études. l 5 443 interventions réalisées sans anesthésie l 26 489 interventions réalisées sous anesthésie l 14 544 séances d’hémodia- lyse l 30 803 séances de radiothé- rapie l 25 000 séances de chimiothé- rapie (pour tumeur et affection non tumorale) l 61 séances de curiethérapie, col de l’utérus, activité reprise en 2018 l 167 personnels hospitalo-uni- versitaires l 440 praticiens hospitaliers l 95 attachés des hôpitaux l 1 315 internes et étudiants Total : 2 017 personnes Personne non médical : 5 140 personnes ACTIVITÉS PERSONNEL MÉDICAL

L orsque l’on souffre d’un cancer rare, le fait de pouvoir se soigner dans un centre de référence augmente de 20 % les chances de survie à 5 ans indique un rapport de l’observatoire cancer de l’Institut Curie. Qu’en est-il à Besançon où le centre hospi- talier universitaire se dit (et il l’est) à la pointe dans plusieurs domaines de recherche de trai- tement des cancers et maladies rares ? “L’organisation de la cancérologie en Franche-Comté (lire page 20) donne la garantie à 99 % des patients des résultats comparables aux grandes équipes françaises… dont celles de Besançon font parfois partie. Nous sommes compétitifs” répond le Professeur Samuel Limat qui préside la commission médicale d’établissement (C.M.E.).

plutôt égaux face au cancer grâce à l’Institut régional fédé- ratif du cancer (I.R.F.C.) atte- nant à l’hôpital Minjoz qui a la particularité de rayonner sur les centres hospitaliers de Vesoul, Pontarlier, Dole, Mont- béliard, Trévenans, pour une garantie de soins égale à tous les patients. Le Vésulien est reçu par le même médecin que pourrait l’être un Bisontin ou un Pontissalien. “Si vous deman- dez quelle est ma plus grande fierté depuis mon mandat à Besançon, c’est l’I.R.F.C. et non le tram” a l’habitude de dire Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, à qui il faut recon- naître un énorme travail dans la création de cette structure. Cette organisation est unique en France. Une vraie compéti- tion s’est introduite dans équipes de recherche françaises

Pourtant, l’hebdomadaire Le Point qui publie chaque année à la rentrée son classement des C.H.U. a rétrogradé à la 14 ème notre établissement. “Je ne crois pas qu’il faille s’en inquiéter. Je crois surtout que nous devons travailler à une meilleure visi- bilité et valorisation de nos actions de recherche. Peut-être le Franc-Comtois est-il trop

Le Professeur Samuel Limat.

qui doivent produire pour sur- vivre. “Nous avons la chance d’avoir un établissement sain financièrement. Cela permet d’investir 7 millions d’euros par an dans l’achat de matériel inno- vant. On doit garder notre carac- tère performant pour attirer de jeunes médecins” rassure le P r Limat. L’exemple typique : le P r Borg qui exerçait dans le réputé Institut Gustave-Roussy à Paris a choisi Besançon car l’hôpital a été le premier à tra- vailler sur l’immunothérapie. Le P r Adotevi et d’autres ont

suivi. Jean-Minjoz tient à bout de bras les centres hospitaliers de la région. De quoi balayer d’un revers de la main la ques- tion de savoir si on allait ou non perdre le R de C.H.R.U. “Je ne m’occupe pas de ces bruits de couloir. Je remarque que cette question revient tous les 5 ans. Laministre a arbitré la question. Il y aura toujours le même nom- bre de C.H.R.U. mais on se doit d’être compétitif” conclut Samuel Limat. L’hôpital semble être armé pour s’imposer. n E.Ch.

La fierté du maire :

modeste ?” ajoute le médecin, qui, s’il ne remet pas en cause la méthode de clas- sement s’inter- roge sur les cri- tères retenus par celui-ci. En Franche- Comté et dans le Grand Besançon, nous sommes

“L’I.R.F.C. et non le tram.”

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