La Presse Bisontine 213 - Octobre 2019

BESANÇON 14

La Presse Bisontine n° 213 - Octobre 2019

EN BREF

DÉPARTEMENT DU DOUBS Le jeu des chaises musicales Le 4 ème directeur de cabinet en 5 ans

Sang pour sang “Les huit Clubs Lions” de la région regroupés au sein de l’association “Sang pour Sang Campus” organisent pour la première fois une collecte de sang en direction 17 h 30 sur le parking du C.R.O.U.S. de la Bouloie à Besançon sous un chapiteau de 250 m 2 en collaboration avec l’Établissement Français du Sang de Bourgogne-Franche-Comté. Cette manifestation vise à sensibiliser les étudiants au don de sang, identifier de nouveaux jeunes donneurs, les fidéliser et récolter un nombre important de poches de sang. 10 000 dons de sang sont nécessaires chaque jour en France pour soigner les malades. Un repas chaud sera servi et réalisé par Cuisine Mode d’Emploi(s), l’école du chef Thierry Marx. Renseignements au 06 33 11 70 29. Handicap En présence d’Alain Rochon, son président, l’association A.P.F. France handicap organise sa journée régionale samedi 28 septembre dans le Parc de la Gare d’Eau à Besançon de 9 heures à 17 heures Cette journée inclusive est ouverte à tous sur le thème de la musique et de ses alternatives. Près de 500 personnes sont attendues. Au programme : concerts gratuits, village associatif autour de la musique et des savoir-faire A.P.F., etc. Renseignements au 06 47 89 31 03. des étudiants les 8 et 9 octobre de 11 h 30 à

Un nouveau départ autour de la présidente du Département du Doubs. Si les raisons sont différentes, elles laissent entrevoir une fragilité dans laquelle l’opposition s’engouffre.

À trop vouloir caresser le dos de ses soutiens ou de ses adversaires poli- tiques, Christine Bou- quin n’est-elle pas en pas en train de se faire des ennemis ? Elle a demandé à son directeur de cabinet Christian Morel actuellement en arrêt-maladie de prendre sa retraite. “Il n’y a pas de polémique. Il était fati- gué, explique la présidente. Je ne voulais pas arriver à des dif- ficultés entre lui et moi, donc nous avons convenu d’un départ en retraite.” Sa fin de mission - cet été - a été annoncée via unmail laconique qui a surpris

confiance” poursuit l’élue qui compense ce départ par des heures “supplémentaires”. Depuis 2014, se sont succédé Daniel Bénazéraf, remercié, Philippe Pichery devenu pré- sident du Conseil départemen- tal de l’Aube, Vincent Jacquet qui a obtenu une mission au sein de l’Union cycliste inter- nationale et enfin Christian Morel. “Ce n’est pas le signe d’un bon fonctionnement de la collectivité. Il y a un problème de management, commente Martine Voidey, chef de l’oppo- sition. Christian Morel fut un attaché de groupe fidèle et dévoué. L’aventure tourne court, on s’interroge” dit-elle.Un direc- teur de cabinet est totalement dévoué à la présidente : il la conseille dans ses choix poli- tiques, dans ses prises de parole. “J’ai vu unmec H.S. car ce poste, c’est 15 heures de travail quo- tidien non-stop, analyse Phi- lippe Gonon, vice-président en charge des finances. Cela ne nuit pas au bon fonctionnement de la politique mais il ne fau- drait pas que cela dure. Nous avons besoin d’un poste comme celui-là qui met de l’huile dans

Un recrutement est en cours pour épauler la présidente

du Doubs Christine Bouquin.

les équipes en place. L’inté- rim est assuré par le chef de cabi- net. “Je ras- sure tout le monde, ce départ n’a pas de consé- quence sur mon travail et celui de mon équipe en qui j’ai entière- ment

aux Finances. On a isolé 1 mil- lion d’euros pour soutenir rapi- dement les petits dossiers des E.H.P.A.D. Les autres, ça prend plus de temps mais les aides vont arriver comme à Bellevaux par exemple, Ornans et Bla- mont.” Le Doubs va mieux financière- ment, il a reconstitué sa capa- cité d’investissement mais la session du Conseil département du 30 septembre s’annonçait chaude. Christine Bouquin

répondra aux critiques de ses opposants : “Ils n’ont rien com- pris à la politique ! , confie-t- elle. On ne fait pas de la poli- tique d’investissement à la petite semaine ! Ils savent comment sortent les projets.” Le 22 octo- bre, une clause de revoyure sera discutée avec chacun des E.P.C.I. et des Agglomérations pour les conforter. C’est donc la fin du mandat que chacun pourra compter les points. n E.Ch.

les rouages.” Pour l’opposition, c’est clair, “à part le syndicat mixte très haut débit et le développement dura- ble qui marchent bien, rien ne se fait dans les collèges, et le Département rétropédale sur la politique d’investissement dans les E.H.P.A.D. où seule- ment 1 million sur les 10 mil- lions a été engagé, les dossiers des pistes cyclables n’avancent pas” assure Martine Voidey. “Faux, répond le vice-président

“Un problème de management.”

ÉDUCATION

Bourse, logement, restaurant universitaire Le C.R.O.U.S. Bourgogne-Franche-Comté a inauguré son nouveau siège Le choix de son implantation à Besançon avait

fait grand bruit au moment de la fusion des Régions. Ouvert depuis le 30 août dernier, le siège a pris place dans les anciens locaux du C.N.R.S. au 32, rue de l’Observatoire.

C’ est donc au cœur du campus universitaire bisontin que le gros des services du

enthousiasme au moment de l’inauguration. Rappelant que les premiers C.R.O.U.S. sont nés au lendemain de la guerre, le Recteur a, lui, tenu à rassembler. “Nous avons la chance d’évoluer dans un pays en paix, n’allons pas nous inventer des guerres locales !” , a-t-il déclaré en réfé- rence aux rivalités entre uni- versités dijonnaises et bisontines et à la situation de la ComUE. Et si les deux longues années de réflexion qui ont précédé la création du nouveau C.R.O.U.S. n’ont pas été simples, l’équilibre finalement trouvé a été salué. “Aujourd’hui, le C.R.O.U.S. Bour- gogne-Franche-Comté est doté d’un bel outil pour travailler” , a remarqué la présidente du C.N.O.U.S., Dominique Mar- chand, qui avait fait le dépla- cement, soulignant “la solidité des fondations, par la façon dont la fusion a été conduite.” n S.G.

C.R.O.U.S. s’est installé. Le bâti- ment, qui abritait anciennement le laboratoire de physique et métrologie des oscillateurs (C.N.R.S.), a été entièrement repensé et réhabilité par le cabi- net d’architecture La Fabrike. Labellisé haute qualité envi- ronnementale, il jouxte les locaux de la Communauté d’Uni- versité et d’établissements (ComUE) eux-mêmes aménagés entre 2016 et 2017. 3,3millions ont été investis dans sa réhabilitation, permettant de créer un espace dédié au public et un ensemble de bureaux administratifs. “Ce bâti- ment offrira un environnement de travail fonctionnel et un accueil de qualité aux étudiants” , a souligné PatrickAyache, vice- président de Région, qui a sub- ventionné les travaux à hauteur de 800 000 euros. “C’est un sym- bole car c’est aussi une structure fusionnée” , a-t-il rappelé, évo-

quant les dés- accords expri- més “à une heure de route de là” sur l’im- plantation de ce siège à Besan- çon. Le site du C.R.O.U.S. de Dijon ayant, lui, hérité de la direction de la vie étudiante. Un choix qui semblait pour- tant logique

“N’allons pas nous inventer des guerres locales !”

aux acteurs publics locaux, la capitale comtoise accueillant déjà le siège du Rectorat de région académique et de la ComUE. Jean-Louis Fousseret, maire de la Ville et président de Grand Besançon Métropole (qui ont apporté respectivement 1,1 mil- lion d’euros et 500 000 euros) n’a pas caché non plus son

Samira Fmint, vice-présidente étudiante du C.R.O.U.S., a coupé le ruban d’inauguration aux côtés des élus.

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