La Presse Bisontine 213 - Octobre 2019

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La Presse Bisontine n° 213 - Octobre 2019

LOGEMENT 10 700 logements dans le Doubs Habitat 25 veut développer sa présence en milieu rural Né il y a 100 ans, l’Office public de l’habitat du département du Doubs va s’asso- cier avec Néolia parce que la loi le lui impose. Quels changements sont à prévoir ?

C’ est le bras armé du Dépar- tement du Doubs enmatière d’aménagement du territoire. Habitat 25, office public de l’habitat, a été créé par un décret du président de l’époque Raymond Poincaré pour permettre à des personnes de sortir de leurs logements insalubres. C’était au sortir de la guerre en 1919, date à laquelle seulement un quart des logements français disposent deW.-C., 10 % d’une baignoire ou douche. Inutile de tenter une comparaison avec 2019. Les actuels 10 700 logements Habitat 25 à Besançon,Montbéliard, Pontarlier, Novillars…bénéficient quasiment tous d’un confort sanitaire de base, le loge-

prise sociale filiale d’Action logement implantée dans le Doubs. “Nous ne pou- vons pas rester seuls, rappelle Christine Bouquin, présidente d’Habitat 25. Nous avons avec Néolia une vision commune. Nous avons retenu deux possibilités dans notre rapprochement : la création d’une société de coordination ou la créa- tion d’une société d’économie mixte.” La première hypothèse semble tenir la corde. Pour les locataires, ce chan- gement n’aura pas d’impact. Pour les 200 salariés, dont la moitié sont des fonctionnaires, un nouveau mode de gouvernance s’annonce. Que sera la politique du futur bailleur ? “La vocation d’Habitat 25 est de promouvoir l’équi- libre social des territoires, d’aller construire dans les zones tendues comme la frontière mais aussi les zones rurales. Nous avons des opérations en cours dans de petites communes comme Sept- fontaine, une autre de déconstruction àNovillars.Habitat 25 se doit de couvrir l’ensemble du département. Nous pour- suivons dans ce sens” analyse Christine Bouquin. Pour cela, le bailleur construit 85 logements par an, chiffre en baisse de 35 logements après le passage de la loi de Finances qui a notamment mis en application des coupes budgé- taires de l’ordre de 2 millions d’euros pour Habitat 25. “Notre plan stratégique

ment social apportant désormais une solution à la précarité économique. Le bailleur social - en bonne forme financière avec 41 millions d’euros de loyers perçus sur un an - vit pourtant un centenaire mouvementé malgré une

L’historique

Christine Bouquin, présidente d’Habitat 25 et Jean-Luc Labourey, directeur, lors du centenaire de l’Office.

l 1919 : Création de l’office public d’ha- bitations à bon marché du Doubs dans un contexte de mal logement. Dans l’en- tre-deux-guerres, Habitat 25 construit des pavillons qui s’inspirent des Cités Jardins d’Henri Sellier notamment à Besançon (rue Jean-Jaurès). l 1945 - 1977 : l’office construit en moyenne 100 logements par an, dans les années 1950, puis 300 par an dans les années 1960. L’accélération de l’exode rural, l’arrivée des rapatriés d’Al- gérie, l’immigration et le baby-boom accroissent les besoins. C’est l’époque des grands ensembles, le quartier de Planoise à Besançon ou de la Petite Hollande à Montbéliard. l 1977-1995 : Les grands ensembles des années 1960 cumulent des difficul- tés : quartiers excentrés, concentration de population en difficulté, dégradation du bâti. Dans les années 1980, le rythme des constructions de l’office baisse. l Années 2000 : Lancement des opé- rations de renouvellement urbain.

vacance locative quasi inexistante (2 %). Comme la loi le lui impose, il doit disposer de 12 000 loge- ments pour continuer à exister.Un rapprochement avec un autre bailleur du même type est obligatoire. Ce ne sera pas avec Grand BesançonHabitat (G.B.H.) mais avec Néolia, entre-

850 créations de logements d’ici 2026.

qui court jusqu’à 2026 prévoit la construction de 850 logements dans le Doubs et 2 313 rénovations” complète Jean-Luc Labourey, directeur général de la structure. Sur la période 2017-2019, Habitat 25 a développé une offre nouvelle de 327 logements et en a réhabilité 390. Un travail sur la performance énergétique est mené pour réduire la facture éner- gétique. En 2019, 35 % du parc est classé A, B ou C. Par exemple, une opé- ration de rénovation à Besançon (rue du Sanatorium) est menée avec l’ins- tallation d’isolation et de panneaux solaires. Pour les zones tendues comme le Haut-Doubs, encore faut-il trouver le foncier nécessaire pour s’installer et la bonne volonté d’une mairie. “La loi est là pour nous aider” coupe Christine Bouquin qui compte profiter d’Habitat 25 pour irriguer le département en logements sociaux. n E.Ch.

Un exemple de restauration, rue du Sanatorium à Besançon.

SPORT

Judo Le Dojo F.C. s’imbibe de la culture japonaise

L e tatami de la rue des Chalets à Besançon résonne matin et soir. Ici, siège du Dojo franc-com- tois, les arts martiaux sont rois. 600 licenciés dont de nombreux enfants pratiquent le judo, d’au- tres le karaté, l’aïkido, le tai- chi. Dans la pièce, les inscriptions calligraphiques - en japonais - rappellent les fondamentaux. Gérard Genestier, le président du club, tient aux codes et à la culture nippone, ciment de son sport, le judo. Ceinture noire, il est parti (en avril dernier) avec 14 membres du club dont 7 enseignants - Alors que le club a fait sa rentrée, des enseignants et des membres du club ont été accueillis au Japon dans plusieurs universités de haut niveau en judo.

14 membres du Dojo franc-com- tois en stage au Japon (photos D.R.)

dans les entreprises. Depuis 7 ans, des élèves japonais de Matsumae, une ville d’Hok- kaïdo, viennent à Besançon dans le cadre d’un échange. Ils seront présents en février prochain avec un professeur de calligra- phie japonaise, leur principal de collège. De vrais liens d’amitié se sont noués. n E.Ch.

tous ceintures noires confirmées - au Japon où les Bisontins ont été accueillis dans plusieurs universités de haut niveau en Judo à Tenri, là où Teddy Riner se rend régulièrement, à Tsu- kuba, Waseda, à l’université internationale des arts martiaux et bien sûr au Kodokan, l’école fondée en 1882 par Jigoro Kano, le créateur du judo. L’équipe a des images gravées dans la tête. “Kodokan, c’est La Mecque du judo au Japon. Certains d’entre

nous l’ont découvert pour la pre- mière fois” témoigne David Cour- teaux, cadre technique au sein du Dojo. “Il y avait trois objectifs au voyage : pratiquer le judo, observer les méthodes d’ensei- gnement du judo aux enfants japonais, et leur évolution, abor- der la culture japonaise” explique Gérard Genestier. Au Japon, il n’existe par exemple pas de club comme en France. Le judo se pratique à l’école (c’est obligatoire), à l’université,

Information : judo.dojofc@gmail.com

Gérard Genestier, président du Dojo F.C., et David Courteaux, cadre technique.

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