La Presse Bisontine 212 - Septembre 2019
DOSSIER I
La Presse Bisontine n°212 - Septembre 2019
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l Nouveauté
Logement social
Logement social : l’inégalité entre Besançon et le Haut-Doubs Si le logement social est détendu dans le Grand Besançon, c’est l’inverse dans le Haut-Doubs. Le Département du Doubs s’attaque au sujet.
Le Département a invité les propriétaires bailleurs de logements convaincre de relouer à prix “modéré” moyennant des avantages. vacants pour les
C hat échaudé craint l’eau froide. Trop de propriétaires victimes d’impayés, de dégra- dations dans leurs apparte- ments ou qui se sentent trop imposés, ont choisi de ne plus louer leur bien du tout. Dans la zone frontalière dite tendue enmatière de logements, c’est un paradoxe puisque de nombreux locataires attendent de trouver la perle rare. Sur 2 226 logements dans le parc privé à Morteau, 826 sont en ce moment vacants (pour une période de 1 à 10 ans). Dans cette zone, il y a 6 demandes de logement social pour une attribution indique le service de la direction générale des finances publiques. Bien trop
peu à l’inverse de Besançon où “le logement social est détendu” annonce Nicolas Bodin, adjoint en charge de l’urbanisme. Une étude menée par un cabinet privé le confirme. D’où la volonté
taires bailleurs à Morteau en juin dernier pour les informer des bénéfices de louer via le plan “Logement d’abord”. Une idée qui pourrait diminuer la tension en matière de logement social. L’élue a bénéficié de l’ap- pui de la Direction générale des finances publiques pour inviter les bailleurs propriétaires de logements vacants. Un travail ciblé. Environ 30 personnes avaient répondu à l’appel. “On connaît tous des gens dans notre entourage qui ont des difficultés à se loger ici car ils gagnent le S.M.I.C. Combien de jeunes nous disent qu’ils ne peuvent pas se loger dans le Haut-Doubs ?
qu’une garantie d’accompagne- ment. C’est assez nouveau. Le Doubs (uniquement pour la zone dite B2) bénéficie de ce dispositif comme 23 autres départements. Le propriétaire s’engage à louer son bien 20 % moins cher à des personnes en précarité finan- cière et sociale. Cela peut concer- ner une mère de famille seule, un retraité, un jeune, un chô- meur… Quel bénéfice pour le propriétaire ? “Une gestion loca- tive assurée par un professionnel (dont les bureaux sont à Pon- tarlier), des charges déductibles des revenus fonciers comme les frais d’administration, les tra-
vaux d’entretien, les provisions pour charges de copropriété… Le propriétaire peut aussi déduire 85 % (en zone B2) sur ses revenus fonciers pour les logements conventionnés. Quid des impayés ? Visale (dispositif gratuit d’Action logements ser- vices) garantit les impayés de loyer. Une assurance complé- mentaire (1,5 % du montant du loyer) est possible pour prévenir des risques de dégradation.” S’il ne va pas combler le retard en matière de logement social, ce dispositif peut apporter une bouffée d’air dans un marché locatif tendu devenu inaccessi- ble pour les plus modestes. n
Combien d’entreprises disent qu’elles ont des difficultés à recruter ? On a ciblé 300 loge- ments vacants rien qu’à Mor- teau. L’idée est de remettre ces logements à court, moyen ou long terme en location, tout en sécurisant la location et en per- mettant aux familles à revenus modestes de trouver des loge- ments à prix abordable. C’est aussi un geste solidaire” précise Jacqueline Cuenot-Stalder. Ce dispositif s’appuie sur le mandat de gestion confié à un opérateur dédié et agréé par l’État (Soliha, Agences Immobilières Sociales du Doubs), des avantages fis- caux pour les bailleurs, ainsi
de déconstruire trois logements sociaux pour un construit dans le cadre de la rénova- tion urbaine à Pla- noise. À Morteau, c’est l’inverse. Le loge- ment social est tendu. Conseillère départementale en charge du loge- ment, Jacqueline Cuenot-Stalder a réuni les proprié-
“C’est aussi un geste solidaire.”
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