La Presse Bisontine 211 - Juillet-Aout 2019

34 LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°211 - Juillet-août 2019

ENVIRONNEMENT Plateau de Saône Les particuliers sensibilisés à l’usage des produits phytosanitaires

Si les particuliers ne peuvent plus utiliser des puissants désherbants, ils peuvent recourir à des produits plus bio sur le plateau de Saône, une zone naturelle sensible. Sans quoi, c’est à la main qu’ils devront désherber leur jardin.

glyphosate avaient été vendus aux particuliers pour du dés- herbage. Une pratique qui pré- sente un risque élevé de trans- fert du produit polluant à l’environnement. “Quand on applique le produit en agricul- ture, on évalue à 3 % la quantité qui peut migrer dans l’eau soit par ruissellement, soit par infil- tration. En milieu non agricole, ce taux varie de 8 à 40 % ! Le transfert est plus rapide sur des enrobés ou sur des dalles de ter- rasse.” Les particuliers et les collectivités sont logés à lamême enseigne lorsqu’il s’agit de pra- tiques à risque. Toutefois, sur le plateau de Saône, les collectivités sont sen- sibles à la question environne- mentale. Elles réduisent de façon significative l’usage des produits phytosanitaires. Entre 2002 et 2017, la quantité utilisée par les communes a été diminuée de 98,5 % ! Quatre communes sont d’ores et déjà en “zéro phy- tosanitaire”. C’est aussi le signe que le regard

La Poste Le 7 juin dernier, Jean- Louis Fousseret, maire de Besançon, Michel Loyat, deuxième Vice-président du Grand Besançon et Philippe Wahl, P.D.G. du Groupe La Poste ont signé une convention de partenariat destinée à développer des solutions de logistique de proximité innovantes et durables dans le Grand Besançon. Les collectivités s’engagent notamment à adapter la réglementation locale du transport de marchandises offrant des plages horaires de circulation significativement plus larges pour les véhicules à faible émission, G.P.L., G.N.V. et électriques et à encourager le déploiement d’un réseau de stations d’avitaillement en G.N.V. ouvertes au public, réparti sur le territoire du Grand Besançon. C.A.U.E. Nathalie Jabry a été nommée nouvelle directrice du C.A.U.E. du Doubs, le Conseil d’architecture, Depuis le 1 er janvier, il est inter- dit d’utiliser le Roundup, par exemple, pour désherber son jardin, conformément à la loi de transition énergétique pour la croissance verte du 17 août 2015. “Seuls les produits phy- topharmaceutiques d’origine naturelle seront disponibles pour les jardiniers amateurs” précise sur son site Internet le ministère de l’Agriculture et de l’Alimen- tation, publiant au passage la liste des produits prohibés et celle des produits autorisés. Nul n’est censé ignorer la loi ! Mais il faut parfois du temps pour faire évoluer les pratiques autant que les mentalités. Pour EN BREF L a législation relative à l’utilisation de produits phytosanitaires s’est dur- cie pour les particuliers.

accompagner le changement la Fredon Franche-Comté mène des actions de sensibilisation du grand public, comme elle l’a fait le 26 juin à la déchetterie de Saône en partenariat avec l’agglomération de Besançon et le Sybert. Le lieu n’a pas été choisi au hasard. Tout d’abord, c’est à la déchetterie que les habitants sont invités à déposer les produits phytosanitaires interdits. Ensuite, le plateau de Saône est le collecteur naturel des eaux de la source d’Arcier qui ali- mente la moitié de la ville de Besançon. D’où la nécessité de préserver ce secteur sensible de pratiques humaines polluantes. “Il y a un suivi de la qualité des eaux qui s’écoulent sur le plateau. Des ruisseaux qui se jettent dans

le marais sont impactés par le glyphosate et sa molécule l’A.M.P.A. Heureusement, le marais joue son rôle d’épurateur autant que l’usine de traitement de laMalate” souligne la Fredon Franche-Comté. C’est pour cela que les habitants des communes du plateau de Saône doivent

être sensibilisés au problème. En 2016, une enquête auprès des enseignes autorisées à commercialiser des produits phytosanitaires dans ce secteur du Grand Besançon a per- mis de montrer que 140 kg de

“On ne cherche plus à

140 kg de glyphosate ont été vendus aux particuliers en 2016 sur le plateau de Saône.

éradiquer à tout prix la végétation.”

vre trop importante pour dés- herber. À leur tour, les particu- liers changent aussi leur regard sur ces brins d’herbe qui colo- nisent les allées des jardins. n T.C.

change sur la végétation spon- tanée. “On ne cherche plus à éra- diquer à tout prix la végétation” reconnaît la Fredon. À défaut de produits efficaces, il faudrait avoir recours à une main-d’œu-

CHALEZEULE

Projet socio-éducatif Une “Super journée” pour fêter la lecture

Un partenariat entre la M.J.C. Palente et les communes de Chalezeule, Marchaux-Chaude- fontaine, Thise et Novillars vient d’être conclu sur 4 ans. Elles accueilleront tour à tour l’un des temps forts de la Fête du livre jeunesse.

P our sensibiliser plus lar- gement à “la lecture plai- sir”, la M.J.C. Palente a eu l’idée l’an dernier de proposer dans le cadre de sa Fête du livre un temps fort décentralisé dans une commune de l’Est bisontin, en concertation avec les bibliothèques de secteur. L’événement, qui s’était tenu à Chalezeule, avait rencontré un franc succès et donné l’envie d’aller plus loin. Si bien que le 24 mai dernier s’est tenue une seconde édition, mais cette fois à Novillars. Baptisée la “Super journée” en référence au thème de 2018 qui était consacré aux supers-héros, la manifestation sera donc renouvelée chaque année, au moins jusqu’en 2022. “On a constaté que les anima- tions lectures que les communes pouvaient mettre en place ne concernaient à chaque fois qu’un petit nombre de personnes” , remarque Catherine Nozet, res- ponsable du secteur développe- ment culturel à la M.J.C. Fort des liens déjà établis et pour aider à mieux valoriser ces

actions, il a donc été décidé de créer un événement fédérateur en co-construction avec la com- mune accueillante, sa biblio- thèque, son école, son accueil de loisirs, ses associations… “On veut donner accès à une propo- sition culturelle, y compris sur les territoires plus ruraux.” Ce projet d’action socio-éducatif autour du livre s’adresse aussi bien au public scolaire, qu’aux familles et au grand public,

autour d’une vaste program- mation qui com- prend le jour J l’exposition des projets plas- tiques réalisés en classe, l’interven- tion d’auteurs, une battle de lec- ture, une déam- bulation, un spectacle, un concert… Côté organisa- tion, “la M.J.C. coordonne la pro- grammation

Appréhender le livre autrement.

Les élus, bibliothécaires, acteurs et partenaires de cette “Super journée” intercommunale de la Fête du livre.

des communes (N.D.L.R. : la date et le lieu de l’édition 2020 n’étaient pas encore arrêtés). Elle a été signée le 16 mai à la bibliothèque de Chalezeule en présence de Jean-Yves Pralon, vice-président à la culture du Grand Besançon et d’Alain Lori- guet, conseiller départemental, qui soutiennent également la

artistique, la réglementation et la promotion de cette Super jour- née, tandis que les communes assurent l’organisation maté- rielle et participent financière- ment, avec un montant réévalué chaque année.” La convention de partenariat prévoit la réception de l’événe- ment tour à tour dans chacune

manifestation. L’un dans la pers- pective de la grande bibliothèque de l’agglomération, l’autre dans le cadre du réseau de la média- thèque départementale (déjà bien présente dans le projet). Les deux collectivités subven- tionnent aussi la M.J.C. à ce titre. n S.G.

d’urbanisme et de l’environnement du Doubs. Elle exerçait

auparavant les fonctions de directrice générale des services à la Ville de Luxeuil-les-Bains. Elle succède à Jean-Pierre Breuillot qui occupait le poste depuis juillet 2017.