La Presse Bisontine 210 - Juin 2019

A g e n d a

La Presse Bisontine n°210 - Juin 2019

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CULTURE

Jusqu’au 28 juin Quand le théâtre descend à la cave La quatorzième édition du Festival de caves s’est ouverte début mai et se poursuivra tout le mois de juin, avec une quarantaine de rendez-vous dans le Grand Besançon.

L e mystère qui entoure les lieux de représentation, inconnus du public jusqu’au dernier moment, en fait un festival atypique, et son succès ne se dément pas. Parti de Besançon en 2006, il se retrouve aujourd’hui programmé dans une centaine de villes de

France et de Suisse. Séduisant aussi bien les spectateurs que les compagnies, à la recherche d’une autre forme de théâtre, plus intime et plus libre. Ici, on joue en sous-sol. Le confinement contribue à la proximité avec le public. Le décor naturel et ses contraintes techniques, avec un

éclairage restreint, offrent une atmosphère particulière. Ce concept rend bien sûr impos- sible certaines représentations (arts du cirque, du feu…) et “pri- vilégie de facto des monologues ou dialogues” , reconnaît Éliza- beth Pastwa, présidente du Fes- tival, “mais on donne une liberté totale de création, ce qui laisse une ouverture à toutes les esthé- tiques. Ce n’est pas un art res- treint.” Cette année, le public aura le choix entre neuf créations, autant de créations partenaires et quatre travaux d’école. “La carte blanche qui nous est donnée permet de prendre des risques artistiques, et la cave rend pos- sible cette fragilité, qui n’existe pas dans les formes les plus ver- rouillées de théâtre” , remarque SimonVincent, comédien et met- teur en scène. Il signe sur cette édition le spectacle “Baleine” autour d’un homme qui cherche à prendre la mer, qui sera joué dans le Grand Besançon (le 9 juin à Devecey et le 11 à Saint- Vit). Une autre date à Saône (le

La présence de Guillaume

Dujardin dérange L’ an dernier, le fondateur du festival avait été dis- cret en raison des plaintes déposées contre lui pour harcèlement sexuel par d’anciennes élèves de son D.E.U.S.T. arts du spectacle. Cette édition, il se retrouve à nouveau à l’affiche, endossant les rôles d’auteur et metteur en scène sur le spectacle “L’écriture ou la vie” (hommage à Jorge Semprun) et de comé- dien sur la pièce “Intérieurs” de Josée Drevon. Ce qui n’est pas du goût des plaignant(e)s, qui ont fait part de leur écœu- rement, dans une lettre ouverte. “La présomption d’in- nocence n’évite pas la néces- sité de décence.” n

L’équipe organisatrice entourée de metteurs en scène et comédiens.

le comédienThomas Champeau incarnera toute la fragilité d’un personnage prêt à suicider, et “Le roi au masque d’or” (les 19 et 28 juin) qui s’attaque au conte fantastique de Marcel Schowb. Un texte humoristique d’une compagnie voisine de Neuchâtel, nous mènera aussi à percer une partie du jardin secret de Kant dans “Au show la philo !” (les 13, 14 et 15 juin). Une fois encore, le programme est vaste.À retrou- ver sur www.festivaldecaves.fr (tarifs et réservations au 06 18 32 53 77). n

13 juin) proposera la reprise de “l’Illetric”, une pièce où les mots sont à la fois handicap et désir. À Montferrand-le-Château, on

pourra aussi suivre l’histoire de Léo- nard, entré dans les ordres après une déception amou- reuse dans “Un cœur sous une sou- tane” (le 18 juin). Parmi d’autres ren- dez-vous à Besan- çon, on retiendra notamment “Le réveil d’un homme” (les 9 et 10 juin) où

Neuf créations à l’affiche.

Les spectacles se jouent dans des caves, prêtées par des particuliers (photo P. Forsans).

S.G.

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