La Presse Bisontine 208 - Avril 2019

DOSSIER

La Presse Bisontine n°208 - Avril 2019

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l Serre-les-Sapins Pour guider les citoyens La maison du bien vivre

Initiative La C.A.G.B. lance ses actions de sensibilisation D ans le cadre de son Projet Alimentaire Territorial, le Grand Besançon va mettre en place cette année tout une série d’animations de sensibilisation et d’accompagnement au changement des pratiques alimentaires sur deux à trois communes de l’agglomération volontaires, à destination de ses habitants. “L’objectif de ces animations est d’amener les participants à porter un regard sur leurs pratiques de consom- mation, de réfléchir à leurs impacts sur la santé, et d’échanger sur les possibilités de changement, d’évolution de leurs com- portements alimentaires à travers la proposition de pistes d’amé- lioration” note le service environnement de la C.A.G.B. Les sujets abordés lors de ces ateliers tourneront autour de l’équilibre alimentaire, le budget, la saisonnalité, l’organisation familiale, la possibilité d’approvisionnement local… Sur la forme, “ces animations se dérouleront en fin d’après-midi ou le samedi matin, des forums théâtralisés participatifs seront également mis en espace par la Compagnie Les trois sœurs dont les acteurs viendront lancer le débat avec l’appui d’acteurs de la santé et de l’alimentation (restaurateurs, diététiciens, pro- ducteurs…). C’est une façon dédramatisante et féconde d’évoquer concrètement le contenu de nos assiettes et le bien-être qu’on doit en tirer” poursuit Cécile Piganiol, en charge de ce pro- gramme. Les premiers rendez-vous sont programmés à Thise le samedi 4 mai de 10 h 30 à 13 heures à la salle des fêtes place de l’Amitié, à École-Valentin le mercredi 15 mai de 17 heures à 19 h 30 au Centre de loisirs. “Deux autres animations en commune auront lieu, la date et le lieu ne sont pas encore fixés.” Enfin, une animation sur le campus de la Bouloie de type Battle Food en partenariat avec le C.R.O.U.S. aura lieu entre le 20 et le 24 mai. n

et du bien manger Lieu unique que celui voulu par la commune de Serre-les-Sapins. Seront organisés des ateliers du bien manger, le développement des circuits courts avec des agriculteurs du secteur, l’organisation de conférences. Ouverture en septembre.

D onner les clés à la population pour mieux s’alimenter et mieux vivre, voilà le projet de Serre-les-Sapins. C’est totalement novateur et parti- cipatif. Dans l’ancienne halte- garderie laissée libre depuis 2010, la commune rénove du sol au plafond un local pour ouvrir début septembre “LaMai- son du mieux vivre”. 300 000 euros d’investissement. À disposition des habitants, associations, agriculteurs, com- merçants…, la “maison” sera un espace où se tiendront des ateliers cuisines, des conférences sur l’alimentation, des cours, des transferts de savoir, des tra- vaux sur le développement de

circuits courts ou encore le déve- loppement d’un potager urbain. “Tout part d’une réflexion sociale, présente le maire Gabriel Bau- lieu. On a fait croire que la ques- tion alimentaire ne concernait

La “Maison du mieux vivre” à Serre-les-Sapins sera ouverte en septembre.

créer du circuit court. Les com- merçants sont aussi les bienve- nus. Nous avons reçu un accueil positif” poursuit l’élu. Les diagnostics confirmant que manger des produits de saison est bon pour notre corps et l’en- vironnement ont largement été posés. Idem pour les bienfaits liés au porte-monnaie : cuisiner un plat plutôt que l’acheter coûte moins cher. Serre-les-Sapins montre l’exemple et passe à l’ac- tion en matière d’alimentaire. Ouverture en septembre de cet espace unique en son genre. n

savoir-faire culinaires, de mieux maîtriser nos dépenses, de contri- buer au respect de l’environne- ment et aussi à notre pouvoir d’achat, à la préservation de l'eau” indique l’élu. La gestion de l’espace sera confiée à Familles rurales. Plu- sieurs réunions de préparation autour d’un programme d’ac- tions se sont déjà tenues avec des partenaires (C.A.F., Cham- bre d’agriculture). “L’agriculteur du village, ainsi que le maraî- cher de Franois, ont participé à ces réunions. On peut imaginer

plus les sociétés riches et dévelop- pées. C’est une erreur. Les enjeux sont de satisfaire nos besoins vitaux, mais aussi de préserver la santé, de nous responsabiliser, de reprendre le contrôle de ce que nous mangeons, de maîtriser et de transmettre les

Du circuit court, des ateliers.