La Presse Bisontine 208 - Avril 2019

La Presse Bisontine n°208 - Avril 2019

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Elles produisent plus, avec moins de terrain Après avoir débuté à la pépinière maraîchère de Chalezeule, Adeline Simon et Mélie Volta produisent aux Vaîtes des légumes bio en circuit court. l Maraîchage Du bio à Besançon

Adeline Simon (à gauche) et Mélie Volta, maraîchères en bio aux Vaîtes.

D ans une des serres, les pieds de scarole sont déjà magni- fiques. Les oignons, eux, com- mencent à peine à sortir des pots. Aux Vaîtes, Adeline Simon et Mélie Volta occupent les anciennes serres des frères Savonnet depuis mars 2017, préemptées par la Ville de

Besançon dans le cadre de l’écoquartier. Elles bénéficient d’un bail précaire contractualisé avec la mairie pour pro- duire une quarantaine de variétés de légumes bio, dont certaines sont anciennes et choisies pour leur qualité nutritionnelle et gustative. Les deux productrices, La Presse Bison- tine les avait rencontrées en 2013. À

tracteur pour sortir de l’énergie fossile et nous avons un mode de production intensif sur nos terrains. L’expérience de la pépinière nous a permis de prendre du recul. On utilise au maximum

Amapola (association pour le maintien de l’agriculture paysanne) avec deux points de dépôt, un à Clairs-Soleils, l’autre à Battant (locaux de Trivial Compost), deux restaurateurs du cen- tre-ville s’approvisionnent ici, une Bio- coop lorsque le volume le permet. Bref, tout va pour lemieux puisque les clients répondent présents. Elles proposent à leurs contacts de commander le mardi et de venir cher- cher les produits le vendredi soir à l’exploitation, rue de Brûlefoin. Au printemps, elles vendront des plants. Un bémol, tout de même : la précarité. Les productrices savent qu’elles devront quitter à terme cette terre fertile, éco- quartier d’habitation oblige. n E.Ch.

l’époque, elles étaient “apprenties” maraîchères à la pépinière du Grand Besançon, à Chalezeule. Après trois ans d’exploitation, les deux profession- nelles volent de leurs propres ailes. Tout n’a pas été simple. Financière- ment, elles ont pu se rémunérer 6 mois en trois ans, puis, à la fin du bail, elles ont été confrontées au manque de fon- cier pour s’installer. Heureusement, grâce à l’association “Les micro-fermes bisontines”, la S.A.F.E.R., ces serres leur ont été proposées en 2017. “C’est du clef enmain car l’ancien propriétaire, que nous remercions, a laissé un outil de travail fonctionnel : l’irrigation fonc- tionne, la terre est excellente. C’est du bonheur” dit Adeline. Leur méthode de travail a complète- ment changé : “Nous avons banni le

chaque mètre carré, nous travaillons avec la lune, avec du fumier bio de poule…” détaille Adeline. “Notre chiffre d’affaires aum 2 est bien supérieur que par le passé avec moins d’heures travaillées pour un très bon rap- port qualité-prix” com- plète Mélie. Leurs produits sont vendus à l’A.M.A.P.

“Notre chiffre

d’affaires au m2 est bien supérieur.”

Contact : lepotagerdesvaites@gmail.com ou Facebook Amap Amapola

Elles vendent également des plants.

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