La Presse Bisontine 208 - Avril 2019

18 BESANÇON

La Presse Bisontine n°208 - Avril 2019

Place du 8 Dans le cadre du programme “Action EN BREF

ASSOCIATION

Pour ne plus être invisibles Le handicap intellectuel devrait être plus reconnu La délégation bisontine

Cœur de Ville”, la Ville de Besançon a décidé de mener des travaux d’embellissement sur la place emblématique du Huit-Septembre. Ces travaux ont été attribués à l’Entreprise Colas et débutent le 8 avril pour une période de 2 mois. La campagne de travaux consiste à remettre en service la fontaine de la façade de l’Hôtel de Ville, à étendre les zones de terrasses en comblant le bassin existant et à aménager un quai bus accessible aux personnes à mobilité réduite. En complément, le mobilier urbain sera harmonisé et des brumisateurs seront installés pour apporter une source de rafraîchissement pendant les périodes les plus chaudes. Réunion publique d’information à destination des riverains et des commerçants le mercredi 3 avril à 18 h 30, salle Courbet, 6 rue Mégevand. Spiritisme À l’Hôtel Siatel Châteaufarine-Ouest (6, rue Louis Aragon) à Besançon, conférence sur le spiritisme Besançon du samedi 27 avril à 14 h 30 organisée par le Cercle Spirite Allan Kardec. Qu’est-ce qu’un guide spirituel ? Existe- t-il vraiment ? Avons- nous tous un guide ?.…

S i on parle beaucoup de l’accessibilité des per- sonnes àmobilité réduite dans les lieux publics, rares sont les fois où l’on évoque l’accueil du handicap intellec- tuel. Le logo qui leur est dédié (représentant deux visages bleu et blanc) est d’ailleurs bien sou- intellectuelles de se faire entendre et de participer aux décisions qui les concernent dans la Ville. de l’association “Nous aussi” permet, depuis 2010, aux personnes handicapées

cipal problème à ses yeux est que “le handicap intellectuel fait peur.” Elle n’emploie d’ailleurs pas le terme de handicapmental “sinon, les gens pensent tout de suite à lamaladie mentale.Alors qu’il s’agit juste d’un problème de compréhension et de lecture.” L’A.D.A.P.E.I. du Doubs soutient cette autoreprésentation, qui a déjà permis plusieurs actions à Besançon. “On a participé à la préparation du festival des Grandes heures nature, à la bien- nale du handicap et on a orga- nisé des réunions sur les élections européennes et le grand débat national” , énumère Maryline. Très actif localement, le collectif “Nous aussi” est composé d’une vingtaine de bénévoles, tous handicapés intellectuels. Ils se réunissent une fois par mois dans les locaux du S.L.C.V. (devenu Atlas) et travaillent à défendre leurs droits avec le support du chef de service, Romaric Vieille. Selon lui, “du chemin reste à faire en matière d’inclusion.” “On ne trouve pas par exemple des documents adaptés dans tous les lieux. Quant à avoir le droit de vote c’est bien, mais si on n’a pas de programmes lisi- bles en face ou d’indications sim- ples sur comment voter, cela ne sert à rien.” L’accès à la culture, et notam- ment à la littérature, reste aussi très limité. “On est restreint aux livres pour enfants” , reconnaît

vent méconnu du grand public. “On ne le voit nulle part, ce n’est pas normal” , note Maryline Jeannier, déléguée référente à Besançon pour “Nous aussi”. Cette maman de trois enfants,

atteinte elle-même de handicap intel- lectuel, aimerait faire bouger les choses. “Je voudrais qu’on arrête de nous prendre pour des extraterrestres,mais aussi qu’on nous demande notre avis, sans nous imposer des trucs.” Le prin-

“Nous ne sommes pas des extrater- restres.”

À chaque élection, les membres de “Nous aussi” présidés par Maryline et aidés de Romaric vont à la rencontre des candidats politiques.

line, parmi d’autres. Intégrée à la commission intercommunale de l’accessibilité, elle se félicite aussi du travail réalisé dans le nouveau musée des beaux-arts, aujourd’hui étendu à la Cita- delle, “mais on aimerait que tous les lieux de loisir s’y mettent !” n S.G.

Maryline. L’ancienne députée, Barbara Romagnan, qui a noué un bon contact avec le petit groupe et qui continue de le sui- vre, leur a notamment réécrit une nouvelle de Maupassant (“Histoire d’une fille de ferme”) avec des textes courts et simples. Une initiative que salue Mary-

Le logo S3A identifie les services accessibles aux personnes handicapées intellectuelles.

Entrée : 6 euros. Renseignements : Claudine Camus au 06 27 15 21 35. www.spiritisme.com

SPORT

Le BesAc cherche 20 000 euros BesAc, la main au panier Maintenu en N1, le club de basket bisontin lance un financement participatif pour boucler son budget et préparer le suivant.

S ur le parquet, c’est fait. Le promu bisontin en Nationale 1 (l’équivalent de la 3 ème division) a validé sonmaintien à cet échelon pour l’année 2019-2020, là où de nombreux experts promet- taient une rétrogradation. Sur le plan financier, en revanche, il faut anticiper… et boucler le budget de cette fin de saison avant le passage devant le gen- darme financier en juin. Avec un encadrement de sa masse salariale pour ses joueurs professionnels à 500 000 euros, un budget avoisinant les 700 000 euros, le club né il y a 11 ans et fort de 320 licenciés (16 équipes) espère atteindre le million d’euros pour l’exercice prochain. Ce n’est pas le finan-

cement participatif sur la plate- forme kisskissbankbank qui réglera tout, certes, mais c’est un élément déclencheur : “On cherche 20 000 euros pour nous donner du confort dans l’arti- culation des deux saisons pour terminer du mieux possible cet exercice et bâtir les contours du

le club, la Région ne le fera plus l’an prochain. “Ce financement, c’est pour l’ensemble du BesAc, pas seulement pour l’équipe pre- mière” poursuit la direction. Aidé par des mécènes privés, le club avoue que la part du gâteau n’est pas extensible à Besançon. Concurrence des autres clubs oblige. La question des infra- structures est aussi posée. Comme d’autres entités, le BesAc doit se partager dans trois gymnases faute de cré- neaux pour permettre à ses équipes de s’entraîner. Pas sim- ple. Jusque-là, les hommes coa- chés par Nicolas Faure ont réussi des prouesses avec trois accessions au niveau supérieur. Il faut désormais les digérer. n E.Ch.

prochain” explique Pierre Labbé, le vice-président du club. Les collectivités et partenaires privés mettent - déjà - la main à la poche : Ville et Agglo ont multiplié par trois leur subvention (180 000 euros), le Département suit

“20 000 euros pour le confort.”

L’équipe première (N1) joue au gymnase des Montboucons (photo P. Groshany).

Financement participatif (déductible de 66 % des impôts) jusqu’à fin mars : www.kisskissbankbank.com/fr/projects/vous-etes-supporter-prenez-part-a-l-aventure

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