La Presse Bisontine 208 - Avril 2019

10 DOSSIER BESANÇON

La Presse Bisontine n°208 - Avril 2019

EN BREF

ÉDUCATION

Mouvement à Jules-Haag La réforme du lycée ne passe pas

Architecture Le C.A.U.E. du Doubs invite le public à découvrir les 22 projets de la deuxième édition du concours Vitalit’Y jusqu’30 avril dans le hall d’accueil du Fort Griffon, entrée D. L’interprofession de la filière forêt-bois, Fibois Bourgogne-Franche- Comté, a organisé courant 2018, la 2ème édition du concours national de design et d’architecture extérieure Vitalit’Y. 79 étudiants ou jeunes diplômés d’écoles d’architecture et de design invités ont proposé 62 concepts innovants de micro- architectures (aménagement, équipement, mobilier) extérieures en sapin du Jura et pierre de Bourgogne qui participent à l’animation de sites fluviaux de la région Bourgogne-Franche- Comté : haltes fluviales, ports, îles, rives. Braderie Le Secours Populaire Français organise une braderie de vêtements, salle Proudhon (2, place du Théâtre à Besançon) mardi 9 avril de 9 heures à 17 heures, sans interruption et mercredi 10 avril de 9 heures à 12 heures Renseignements au 03 81 81 63 91.

À la rentrée prochaine, la réforme du lycée entre en vigueur pour les élèves de seconde et de première. À six mois de la rentrée, il reste énormément de motifs d’inquiétude pour les enseignants.

L e sujet a été largement débattu le 19 mars der- nier entre les enseignants des lycées Victor-Hugo, edoux, Pasteur et Pergaud qui se sont retrouvés dans leurs éta- blissements respectifs pour une soirée de discussion. Des parents d’élèves étaient également pré- sents. Parallèlement, au lycée Jules-Haag ce même 19 mars, le conseil d’adminis- tration a de nouveau rejeté le projet du rectorat de supprimer

journée au Scènacle (rue de la Vieille-Monnaie) afin d’inviter parents d’élèves et enseignants à débattre sur cette réforme du lycée voulue par le ministre Jean-Michel Blanquer. “C’est pour nous l’occasion d’expliquer à tous pourquoi cette réforme nous fait peur. On est à six mois de la réforme et on ne sait tou- jours pas comment conseiller nos élèves” note Anne Lescalier pour le collectif Inter-lycées. Qu’est-ce qui effraie tant les enseignants, lesquels ont éga- lement envoyé un questionnaire à la présidente de Région pour l’interroger sur les conséquences pratiques de cette réforme du lycée ? “Comme il y a deux niveaux, seconde et première, concernés par la réforme avec des programmes nouveaux, qui financera tous les nouveaux manuels ? Qui financera les déplacements des élèves n’ayant pas de carte de bus quand ils devront se déplacer d’un établis- sement à l’autre pour certaines spécialités qui seront mutuali-

deux postes, l’un de C.P.E., l’autre d’un agent admi- nistratif. Une pétition a été lancée pour le cas particulier de Jules-Haag. C’est dans ce contexte que le collectif Inter- lycées a pro- grammé une réunion publique le jeudi 28mars en fin de

Au lycée Jules-Haag, en plus de la réforme, c’est la suppression de deux postes qui soulève l’inquiétude. Une pétition circule.

“Qui financera tous les nouveaux manuels ?”

du futur Bac, les enseignants disent ne toujours pas les connaître. “Et quid s’il n’y a plus de place pour des élèves dans une spécialité. C’est l’inspecteur d’académie qui choisira pour lui ?” interrogent encore les enseignants dans l’expectative qui voient arriver les prochaines vacances et la rentrée avec une angoisse non dissimulée. n J.-F.H..

pas contre l’esprit de cette réforme censée décloisonner les apprentissages, mais, comme le souligne Anne Lescalier, “c’est d’abord le calendrier de la réforme qui fait peur aux ensei- gnants. On aurait dû faire d’abord la seconde, puis la pre- mière. Par ailleurs, le contenu des nouveaux programmes n’a quasiment pas été discuté.” Tout comme la nature des épreuves

sées ? La Région financera-t-elle la nécessaire adaptation des salles de cours pour accueillir des groupes plus importants ? Qui va financer les nouveaux postes informatiques qui seront nécessaires du fait de la mise en application de certaines par- ties des programmes dans toutes les disciplines ?” énumère le col- lectif. Tous les enseignants ne sont

POLITIQUE

Municipales à Besançon “L’équipe” se prend au jeu Les Verts, avec le P.C.F. et une association de citoyens, créent une initiative pour “réunir” les gauches.

Zooms “À quoi jouent Vignot et Lime ?” L a France Insoumise, dans son rôle, n’a pas tardé à réagir : “Nous apprenons donc que nous, la France insoumise, faisons partie de leur rêve de grande union de la gauche du N.P.A. au P.-S. Nous sommes d’autant plus interloqué(e)s par cette démarche en duo qu’une rencontre est prévue. Nous sommes également très surpris(e)s par le contenu de cette conférence de presse” dit La France insoumise de Besançon qui annonce “continuer sa démarche de rassemblement tournée, avant tout, vers les citoyennes et citoyens, et la construction d’un programme.” l J ean-Sébastien Leuba, qui s’est désolidarisé du groupe P.-S. au conseil municipal pour rejoindre l’Intergroupe, a annoncé aux militants socialistes qu’il ne déposerait pas sa candidature comme premier des Socialistes pour la Ville de Besançon au sein de la section bisontine. Il veut toutefois “ s’associer à une démarche de rassemblement au niveau de laVille deBesançon et de l’Agglomération.” En clair, il mettra son énergie avec les Verts, le P.C. et d’autres. Par ailleurs, l’autre P.-S. Patrick Bon temps s’est retiré de la course. l P.-S. : Leuba n’est pas candidat à l’investiture

de la transition écologique, la solidarité, l’égalité, la protection des services publics. Pour l’instant, aucun capitaine pour diriger cette formation dont l’objectif est de rassembler toutes les gauches à Besançon mais aussi dans les 67 autres communes de l’agglomération. “Aujourd’hui Joseph Gosset est

le porte-parole, demain ce sera quelqu’un d’autre” explique Anne Vignot (E.E.L.V.). Pas de chef donc. Il ou elle sera désignée plus tard après que toutes les propositions aient été posées. Paradoxalement, ni Anne- Sophie Andriantavy, ni Jean- Sébastien Leuba (Parti socia- liste),membres de l’Intergroupe, n’étaient présents à cette réu- nion de lancement (lire par ail- leurs). “Il y a des contacts avec toutes les formations, le P.-S. en fait partie” assure Christophe Lime. PourAnneVignot, la confi- guration de ce groupe de réflexion est novatrice : “Nous n’avons sans doute pas choisi le chemin le plus facile, admet AnneVignot. Mais c’est novateur car nous allons co-construire avec les Bisontins et les Grands Bisontins.” Christophe Lime l’assure : la gauche n’est pas divisée : “c’est même la première fois que nous sommes si tôt réunis. Notre objec- tif, c’est gagner.” Ils n’ont bien évidemment pas manqué de tacler le candidat et député Éric Alauzet (L.R.E.M.) qu’ils consi- dèrent “de droite.” Dans le camp

“U n projet, une équipe, une méthode.” Christophe Lime (P.C.F.) martèle les trois concepts que

son groupe, avec Europe Écolo- gie-Les Verts et l’association “À gauche citoyens” mènent pour les municipales 2020. Leur nom : “L’équipe”. Leur projet : le ras- semblement de la gauche autour

autres, il y aura du sport c’est certain. Tant mieux pour le débat. n E.Ch.

d’Alauzet, on sourit : “C’est une équipe de beach-volley ?” ironise Frank Monneur, soutien du député. Avec l’équipe, et les

Les deux P.-S. n’étaient pas convoqués à cette réunion.

Pour participer aux réflexions : www.decidons-besancon.com

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