La Presse Bisontine 207 - Mars 2019
La Presse Bisontine n°207 - Mars 2019
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Les Docteurs Mathieu CARRIÉ et Alexandre ORBION ont le plaisir de vous faire part de leur association avec les radiologues de la Polyclinique de Franche Comté 2 rue auguste Rodin - 25000 BESANÇON. Tel : 03 81 41 84 10
Nicolas Bodin veut être le premier des socialistes L’adjoint bisontin à l’urbanisme a été le premier membre du P.-S. à dégainer sa candidature. Alliance ou pas avec d’autres groupes, il assure que le P.-S. sera présent aux prochaines municipales bisontines. l Parti socialiste Réponse le 28 mars
de la droite républicaine” dit-il en pesant ses mots. L’élu socialiste a d’ail- leurs d’ores et déjà pris ses distances avec ses collègues L.R.E.M. de la muni- cipalité en quittant la présidence du groupe majoritaire que l’intergroupe avait déjà quitté. “Il n’y aurait aucun sens à ce que nous participions à des réunions en tête à tête avec L.R.E.M.” justifie-t-il. D’autres socialistes avaient jusqu’au 15 mars pour se déclarer et c’est le 28 mars que sera choisi le “premier
“Mon objectif est bien sûr d’avoir une liste d’union de la gauche. Nous dis- cutons avec E.E.L.V., avec Génération.s, avec Place publique, avec le P.-C., mais s’il n’est pas sûr du tout d’arriver à un accord…” dit-il avec prudence. Si le temps du programme municipal n’est pas encore arrivé, Nicolas Bodin ébauche quelques idées directrices comme le fait d’imposer l’idée “beaucoup plus qu’on ne le fait actuellement que Besançon doit devenir la capitale fran- çaise de la nature” , ou encore de faire de l’ex-capitale régionale “une tête de pont en Europe pour les entreprises suisses.” Ce Vendéen d’origine est arrivé en 1996 pour y effectuer son doctorat en sciences. Il a été à partir de 2001maître de conférences puis directeur des études à l’E.N.S.M.M. Âgé de 47 ans, il est aujourd’hui responsable de l’innovation dans la formation “intelligence écono- mique et innovation industrielle”. Il est élu à la Ville de Besançon depuis 2008. Il gère notamment deux gros dossiers : la politique de la ville et l’ur- banisme. n J.-F.H.
C e n’est pas lui qui démentira et il le reconnaît lui-même : “Le P.-S. ne s’est pas encore remis de la présidentielle de 2017.” Groggy comme tous ses cama- rades socialistes, il assure pourtant ne pas être K.-O. et tente de remonter
sur le ring à un peu plus d’un an de l’échéance. Le quarantenaire sait aussi que le contexte local est particulier avec, pour la première fois depuis 2001, une mairie et une agglomération qui changeront toutes les deux de tête. S’il y a une opportunité pour l’ex-patron
de la fédération socialiste du Doubs d’y aller, c’est donc maintenant. Et, si possible, de semontrer avant les autres. C’est dans une brasserie de Planoise que Nicolas Bodin a officialisé sa can- didature le 31 janvier dernier. Conscient que seul avec sesmaigres troupes socia- listes, il n’y arrivera pas, il rejette néan- moins d’emblée l’idée d’une discussion avec L.R.E.M. “Ils ont déjà entamé les discussions avec le MoDem sur le plan local. Il n’est pas question d’alliance avec eux ” balaie le socialiste. En s’ap- puyant sur la longue tradition de gauche à Besançon, il se persuade que “de plus en plus de Bisontins espèrent que le P.-S. sera bien présent à cette élection. Et il le sera” note l’élu qui croit encore “beaucoup au clivage gauche-droite malgré les tentatives d’Emmanuel Macron de le faire dispa- raître.” S’il a choisi de rester au P.-S., malgré les débâcles récentes, c’est bien pour cela. “J’ai refusé les offres pour rejoindre d’autres cieux plus ensoleillés. Aujourd’hui, je compte bien être l’al- ternative de la droite macronienne et
Nicolas Bodin sur Éric Alauzet : “Il est macronien à Paris, et dès qu’il arrive à la gare Viotte il redevient un élu de gauche, éco- logiste et humaniste…”
des socialistes” (on ne dit pas “tête de liste” pour ne pas froisser les éventuels partenaires). Les observateurs le don- nent gagnant. Lui, pru- dent, attend donc le 28 mars. Pour donner à la gauche bisontine une chance de bien figurer pour cette prochaine échéance municipale, Nicolas Bodin est bien conscient que la gauche doit impé- rativement s’entendre.
“Besançon doit devenir la capitale française de la nature.”
l Besançon Le secrétaire de section Le Parti socialiste compte ses troupes
Pour avoir une chance d’exister dans la bataille des municipales bisontines, le P.-S. local a anticipé les directives nationales du parti pour choisir son poulain. Une première depuis 2001.
dat P.-S. est donc entre les mains des militants bisontins. Com- bien sont-ils ? “On devrait avoi- siner les 200 militants à jour de cotisation” estime Pierre Gainet. C’est peu, on est loin des 750 militants bisontins du temps béni de la gauche plurielle, mais le secrétaire de section estime pourtant que “la mobilisation sera au rendez-vous. Besançon est une ville de tradition socia- liste, tous les maires ont été élus depuis plus de soixante ans avec une étiquette socialiste. Besançon n’est pas du tout une ville L.R.E.M., c’est juste son maire qui est parti vers L.R.E.M. avec une partie de ses troupes.” Désigner un candidat socialiste ne suffira pourtant pas, Pierre Gainet le sait. “La vraie question est de savoir si les forces de gauche auront l’intelligence de se réunir ou alors ont-elles l’ob- jectif de laisser les clés de la ville à la droite ?” interroge le secré- taire de section. C’est la raison pour laquelle avant même que le P.-S. se choisisse un poulain, les pourparlers avec les autres
C’ est au plus tard le 29 mars à 22 heures que les Bisontins connaîtront celui qui portera les couleurs du P.-S. aux prochaines muni- cipales. Qui de Nicolas Bodin (seul candidat déclaré à l’heure où nous bouclions ces lignes) ou de Patrick Bontemps, voire de Jean-Sébastien Leuba (certains le donnaient aussi partant) aura la lourde charge de ferrailler avec les autres formations poli- tiques de la place pour tenter de construire une liste crédible de gauche ? “Avant la désigna- tion du premier des socialistes, nous organiserons un débat entre les candidats devant les mili- tants. Et le vote des militants aura lieu en deux tours éventuels,
le jeudi 28 et vendredi 29 mars” indique Pierre Gainet, le secré- taire de la section bisontine. Ce mode de désignation est pour le P.-S. bisontin une première depuis 2001. Le socialiste Jean-
Pierre Gainet, secrétaire de la section bisontine du P.-S. depuis mars 2018.
Louis Fousseret avait alors été préféré à sa camarade Pau- lette Guinchard dans un rapport deux tiers-un tiers des voix. En 2008, personne n’avait contesté la légitimité de Jean-Louis Fous- seret au renou- vellement de son mandat, tout comme en 2014. Le sort du candi-
tête de liste sera pour les mili- tants P.-S., “le parti pris de départ” et ce, même si le parti, reconnaît-il, “n’est plus hégé- monique au sein de la gauche bisontine.” Pierre Gainet estime que le P.-S. a “jusqu’à la fin de l’année pour parvenir à trouver un accord. Il vaut mieux pren- dre son temps pour trouver un bon accord plutôt que de se pré- cipiter.” Il le reconnaît aussi : “Le boulot est immense…” n
les Insoumis, “il n’y a hélas pas de discussion possible.” L’éti- quette socialiste semble agir comme un épouvantail aux yeux des ouailles de Jean-Luc Mélen- chon. “On ne va pas pleurer pour ça… assure Pierre Gainet. Mais s’ils veulent revenir, on ne leur refermera pas la porte au nez.” Quant à l’intergroupe, le secré- taire de section estime qu’il y a “encore des choses à faire avec eux. On est compatible” dit-il. Avant même que les négocia- tions aboutissent, les intentions du P.-S. semblent claires : la
formations de la gauche bison- tine ont démarré : E.E.L.V., Génération.s, P.-C., et avec des groupes de discussion comme Edge, l’Espace de dialogue des gauches et des écologistes, animé notamment par Marcelle Cho- blet, Claude Mercier, Évelyne Ternant et Jean-Michel Boudart. “Même s’ils ne présenteront pas de liste, des groupes comme Edge feront des propositions desquelles on va se nourrir.” Reste l’épineuse question des militants de la France insou- mise. Pour Pierre Gainet, avec
“Pas de discussion possible avec les Insoumis.”
J.-F.H.
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