La Presse Bisontine 206 - Février 2019

LE DOSSIER

La Presse Bisontine n°206 - Février 2019

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URBANISME CES VERRUES QUI DEVRAIENT DISPARAÎTRE DU PAYSAGE BISONTIN

l Centre-ville Cure de jouvence pour la place du 8-Septembre Alors que la Ville s’apprête à reconfigurer complètement la pla- ce du 8-Septembre, cœur de Besançon, il reste de nombreux témoignages des erreurs architecturales et urbanistiques du passé. La Presse Bisontine a choisi ses tops et ses flops de l’urbanisme bisontin. Un classement forcément subjectif… Besançon est devenue trop minérale Avec la réhabilitation de la place du 8-Septembre, le maire revoit la politique des places publiques pour y ramener verdure et fraîcheur. Un juste retour aux sources.

Le parterre de la place du 8-Sep- tembre sera repris.

Une réflexion est également engagée pour végétaliser la place Jean-Gigoux.

C hacun peut faire des erreurs. Comme la plupart des villes en France, Besançon a cédé depuis ces 20 dernières années au chant du tout “minéral”. C’était joli, pratique à nettoyer. Marche arrière toute : “Il faut revégétaliser, apporter de l’eau potable à des points névralgiques et de la fraî- cheur” annonce la Ville. Que les défen- seurs des arbres du quai Veil-Picard n’en remettent pas une couche sur ces pla- tanes coupés pour permettre au tram de circuler. “Ils étaient malades et nous en avons planté deux fois plus, coupe le maire Jean-Louis Fousseret. Je suis quel- qu’un de pragmatique : oui, nous avons minéralisé la ville mais les données cli- matiques n’étaient pas les mêmes. Nous l’avons vu - encore - l’été dernier : il a fait très chaud en centre-ville. Il faut remettre de la verdure, un accès à l’eau potable, installer par exemple des bru-

misateurs” dit-il. Le premier cas concret est la place du 8-Septembre - aussi appelée place Saint- Pierre - avec un lancement des travaux dès le mois de mars. Ils comprendront

la rénovation et la reprise dumobilier, lamise en accès pour personnes à mobilité réduite de l’arrêt de bus et sans doute la disparition de la fontaine. Les arbres, eux, resteront. D’autres pourraient même être ins- tallés. “Des discussions doi- vent encore avoir lieu avec les commerçants et les habi- tants à ce sujet” précise le maire. Les terrasses des cafetiers seront préservées. Terminé en juin, le chan- tier va coïncider avec la fin de la rénovation de la faça-

“De l’eau pour les S.D.F.”

de de l’Hôtel de Ville actuellement en travaux après l’incendie criminel. “Dans le cadre de la revitalisation du centre- ville et l’opération “Cœur de ville”, une nouvelle signalétique sera également mise en place et nous réfléchissons où installer ces brumisateurs.” Rafraîchir les Bisontins en pleine canicule ou pire, en période de sécheresse, est-ce bien nécessaire ? Les écologistes ont déjà émis certaines réserves. “Un brumisateur n’est pas une douche ! C’est de la vapeur d’eau. Par ailleurs, pour les sans-domicile fixe,

La fontaine sera supprimée, les arbres préservés.