La Presse Bisontine 206 - Février 2019

BESANÇON 18

La Presse Bisontine n°206 - Février 2019

L’événement à mettre K.-O. SPORT Gala de boxe et concert Réunir sur une même scène boxeurs et musiciens, c’est le pari du “Local boxe club”. La soirée rendra hommage au Bisontin Jean Josselin, star des années soixante.

L a boxe a l’art du show. Des bonnes idées également. Quand en 2018 le “Local boxe club” de Besançon annonce réunir à la Rodia un concert et un gala de boxe dans une même salle, personne n’y croit. Mais Philippe Haag le pré- sident, entouré du célèbre boxeur bison- tin Morrade Hakkar, prouvent l’in- verse. Le temps d’une soirée, ils déplacent le ring dans un lieu cultu- rel. Les musicos adorent. “Cet événe- ment, nous l’avions créé car nous vou- lions faire quelque chose de nouveau pour notre club né en 2014 (N.D.L.R. : il remplaçait le R.O.B.). Cette année, nous le relançons pour rendre hom- mage à Jean Josselin” explique le pré- sident. Ils remettent donc le couvert vendre-

di 22 mars avec Disco K.-O. 2. Jean Josselin - que les boxeurs surnomment Jeannot - est ce grand boxeur bison- tin des années soixante qui fut le pre- mier Français à conquérir en boxe

anglaise le titre euro- péen. Âgé de 79 ans aujourd’hui, l’homme vit à Battant. Oublié, son passé sportif a été réhabilité en 2017 par Besançon qui a baptisé une de ses salles de boxe à son nom, au 50, rue Bersot. “Mais on vou- lait faire davantage que cela par rapport à ce que Jeannot a pu apporter à la boxe, précise Phi- lippe Haag. À son

“Il était aussi connu que Marcel Cerdan.”

Le président du Local boxe club (rue Bersot) prépare le grand gala

prévu le 22 mars.

club qui préfère ne pas en dire - pour l’instant - plus sur les identités des boxeurs. Surprise… Dans ses rangs, l’association compte des talents à l’image de Mohamed Zerouali (boxeur amateur). Elle s’est aussi structurée avec l’arrivée d’édu- cateurs-entraîneurs comme Amaury Jourdan (boxe anglaise), BrahimAzra-

rad qui gère la partie full-contact, et Fernand Simao.Avec près de 140 licen- ciés, le Local boxe club offre une bel- le fête pour les amoureux de ce noble art et pour les autres qui découvriront. À noter qu’un premier gala est orga- nisé le 2 février au gymnase Jean- Zay. n E.Ch.

époque, il était aussi connu que Mar- cel Cerdan, ce n’est pas rien.” Jeannot a connu la galère.Alors le club organise cet événement afin de récol- ter des fonds dont une partie lui sera reversée. Pour cela, le public doit répondre présent comme il le fit l’an dernier. “Cette fois-ci, nous invitons les amateurs de musique sur notre ter- rain : au Palais des sports. La soirée débutera par un concert de rhythm’n’blues. Après ce set musical d’environ 45 minutes et après avoir vidé la scène pour installer le ring, quatre combats se succéderont, dont un de grande renommée” présente le

Gala samedi 2 février au gymnase Jean-Zay : 19 h 30 ouverture billetterie. Tarif 10€ mineurs, 20€ majeurs. Gala Disco K.-O. 2, vendredi 22 mars au Palais des Sports : 19h30 ouverture billetterie. Tarif 10€ gradin, 20€ tribune, 50€ places ring

Jean Josselin, le boxeur bisontin.

SPORT

Des seniors championnes de France Le hockey sur glace gagne du terrain

Depuis, la pratique s’est restruc- turée autour du BesançonDoubs Hockey Club. On y évolue en mixte de l’école de glace (à par- tir de 4 ans) aux U17. Il y a aus- si les équipes adultes et une sec- tion sport études. Quatre soirs par semaine, la patinoire Lafayette se transfor- me ainsi en terrain de jeu pour hockeyeur(ses). “Nous avons 190 adhérents et de plus en plus de filles” , note Raphaël Marquez, un autre entraîneur. N’allez pas croire en effet que le hockey ne se pratique qu’au masculin ! “Depuis que le club existe, une dizaine de nos joueuses sont mon- tées en équipe de France.” Dans

On les surnomme les Aiglons et en les voyant évoluer sur la glace, on comprend pourquoi. Le Besançon Doubs Hockey Club recrute régulièrement de nouveaux joueurs(ses), attirés par la vitesse et la glisse.

P atins et crosse en main, ce soir-là les U9 et U11 étaient à l’entraînement, enchaînant les ateliers slaloms, vitesse et petitsmatches défensifs. Si la rigueur était de

mise, on retrouvait aussi la joie d’une pratique sportive collec- tive. Loin des clichés d’un sport violent qui ne serait pratiqué que par des colosses de 2mètres, avides de plaquages. “Le hockey

souffre de cette image alors qu’en Europe, la pratique est basée sur le patinage et la technique” , remarque Fabrice Gailly, l’un des coaches bisontins. “Les enfants s’y blessent beaucoup moins qu’au foot, au hand ou au rugby” , ajoute-t-il même. Bien sûr, cela reste un sport phy- sique “mais pas brutal. Il a en outre l’avantage d’être complet, aussi bien sur le plan cognitif quemoteur.” Faut-il encore savoir qu’on peut le pratiquer. Le hoc- key restant un peu confidentiel. ÀBesançon, on le pratique pour- tant depuis 1971. “À l’époque, la patinoire était encore à Micro- polis.” La ville amême pu se tar- guer de compter une équipe en ligueMagnus,le plus haut niveau français de hockey sur glace. Une mauvaise gestion des finances mènera malheureuse- ment le club de l’époque à un dépôt de bilan il y a 12 ans.

Les cours à la patinoire donnés de mi-août à mi-mai, sont complétés par du hors-glace le reste de la saison.

Des parcours qui font rêver les plus jeunes, à l’image de Sophie, qui du haut de ses 9 ans se montre déjà très à l’aise sur la glace. “Je joue centre ou ailier droit, j’aime la vitesse et lemanie- ment du palet.” Son papa, qui n’est autre que Fabrice Gailly, ne l’avait pourtant pas poussée dans cette voie. “Nous avons essayé le basket, le hand…” Titouan, un autre joueur U11, montre la même motivation, après seulement quelques mois de pratique. “Il a commencé en septembre et cela a été une révé- lation. Il a même arrêté le foot” ,

raconte son papa, Patrice Clerc, depuis le banc. “Le hasard a vou- lu qu’il découvre la glisse dans une patinoire le 15 août dernier au détour d’une promenade.” Et même si les entraînements deux fois par semaine impliquent des déplacements depuis Osselle où ils habitent et que le coût est un peu plus élevé (des facilités de paiement sont mises en place par le club et l’équipement peut être loué), cette famille y trou- ve son compte. “Il a trouvé son sport et est vraiment heureux sur des patins.” n S.G.

le sillon de Sophie Leclerc, Lucie Quar- to en U18 a été récemment élue meilleure joueuse lors d’unmatch qu’el- le disputait pour le championnat de France en Écosse. Manon Baverel et LéaVautrin ont aus- si intégré l’équipe nationale en U16.

Plus de filles qu’avant.

Fabrice Gailly est l’un des trois entraîneurs du club, diplômé d’État et ancien joueur passé par la D1.

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