La Presse Bisontine 205 - Janvier 2019

La Presse Bisontine n°205 - Janvier 2019

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l Économie Ils ont perdu jusqu’à 80 % de chiffre d’affaires “Mes salariés n’auront pas leur prime”

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Les conséquences économiques sont loin d’être marginales surtout pour la zone d’École-Valentin, la plus touchée avec Châteaufarine. Témoignages.

Une zone de Châteaufarine très peu fréquentée, une image qui aura des conséquences disent les commerçants.

“E n bloquant la zone d’École-Valentin, les gilets jaunes se trom- pent de cibles car la plupart des com- merçants sont des indépendants” dit le maire d’École-ValentinYves Guyen. Il a plusieurs fois demandé aux gilets jaunes qu’un dialogue puisse s’ouvrir. La zone d’activités du nord bisontin a été la plus touchée avant que le pré- fet via un arrêté préfectoral demande l’interdiction des manifestations sur la commune (le 11 décembre). Mais selon les commerçants, le mal est fait. Une enseigne de la zone a dû se séparer de l’un de ses salariés. Beau- coup ne veulent pas témoigner à visa-

ge découvert. “On comprend le mou- vement mais lorsque les gilets jaunes ont bloqué l’entrée à mon magasin, je suis allé les voir pour leur dire qu’ils se trompaient de cible. Certains n’ont

pas compris. Je n’ai pas insisté. J’avais anticipé en demandant à 4 de mes 6 salariés de prendre des congés payés pour éviter que l’on se regarde dans le blanc des yeux… J’ai bien fait car lors du troi- sième samedi de blocage, nous avons vu trois clients !” indique cette commerçante d’École- Valentin qui compte sur

“Nous avons vu trois clients !”

Le rond-point d’accès à la zone d’École-Valentin a été perturbé pendant quatre week-ends.

les soldes de janvier pour se rattraper. “En attendant, les conséquences pour mes 6 salariés, c’est qu’ils n’auront sans doute pas leur prime. Je dois encore analyser mes chiffres avant d’établir les salaires de décembre.” Un autre commerçant s’interroge pour la suite : “J’avais prévu une embauche en 2019. Pour le moment, elle est remi- se en question.” Quant aux mesures annoncées par le préfet, elles “ne chan- geront pas notre situation. Étalement

ou pas, il faut payer. La T.V.A., je dois la rendre en temps et en heure” s’ex- plique un gérant de magasin. Les grandes enseignes ont durement été touchées. L’une d’elles à Château- farine réalise 140 000 euros de chiffre d’affaires un samedi avant Noël. Elle a encaissé péniblement 3 000 euros lors du quatrième samedi de grève. Là aussi, les vendeurs qui attendaient leur prime d’objectif devront s’en pas- ser. n Les personnes alcoolisées ont fait peur L e préfet du Doubs a argumenté l’arrêté du 10 décembre interdi- sant les manifestations à École- Valentin “considérant que des per- sonnes alcoolisées divaguent dans les commerces, interpellant les clients et les commerçants, et provoquent un sentiment d’insécurité auprès des commerçants comme de la popula- tion” précise l’arrêté. Ce que les gilets jaunes contestent. Si la majorité des manifestants était effectivement bienveillante, d’autres ont dépassé les limites. Un commer- çant, excédé de voir les manifestants utiliser ses toilettes, a fermé un same- di son enseigne d’ailleurs désertée par le blocage. Conséquence direc- te : des individus ont fait leur besoin devant sa porte. Pas joli tout ça. n

La galerie commerciale École-

Valentin elle aussi touchée.

Dans la zone d’École- Valentin, des

enseignes ont perdu 80 % de chiffre d’affaires.

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