La Presse Bisontine 205 - Janvier 2019

A g e n d a

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La Presse Bisontine n°205 - Janvier 2019

BEsAnçon

Du 21 Au 27 DécEmBrE

La photo de rue s’expose Le club photo de la M.J.C. de Palente investit les locaux de la maison de quartier de Saint-Ferjeux pour cette exposition de début d’année qui met en lumière les plus belles “photos de rue”. BEsAnçon Du 8 Au 31 jAnviEr

Quatre talents, une sensibilité partagée Des peintures, des céramiques, des bracelets, des photos : on mélange le tout et on admire le résultat à la galerie de l’Ancienne Poste jusqu’au 27 décembre.

exposition visible du 21 au 27 décembre à la galerie de l’Ancienne Poste. “Nous essayons chaque fois de construi- re un univers dans cette salle de l’Ancienne Poste qui est inté- ressante mais difficile à “habi- ter” pour une expo, les volumes sont très grands. Il faut racon- ter une histoire avec des décors” note le photographe Jack Var- let qui travaille depuis trois ans avec Sylvie Buatois, la céra- miste qui crée des animaux en essayant de capturer la vie en eux. Et lui les met en scène en leur construisant un univers. “Certaines des photos ont été réalisées à la cascade des Tufs à Baume-les-Messieurs.” Les céramiques et les photos seront mises en scène aumilieu des œuvres grand format de Pierre Saillard dont les toiles mesurent plus d’un 1 m. Ses animaux et ses natures mortes sont à une tout autre échelle des objets de Sylvie Buatois. Et “Onimacram” présente ses bracelets très fins et colorés. “On a trouvé intéressant de mélanger ces différentes sensi- bilités dans l’expo” notent les artistes. n Exposition collective peinture, sculpture, photo et bijoux Salle de l’Ancienne Poste (98, Grande rue) Du 21 au 27 décembre de 10 heures à 19 heures

S ylvie Buatois est une spécialiste de la sculp- ture raku (technique de cuisson ancestrale de culture traditionnelle japo- naise et coréenne). Jack Var- let est photographe, un des plus réputés de la région. Pierre

Saillard est un peintre hyper- réaliste, spécialisé dans les grands formats. Et l’atelier “Onimacram” réalise des objets en fil tissé style macramé, bra- celets pour l’essentiel. Ces quatre artistes ont uni leurs talents le temps d’une

Une cinquantaine de clichés seront présentés.

L e Club Photo de Palente (http://cppho- to.fr/) est une section de la M.J.C. de Palente (http://www.mjc-palente.fr/) qui réunit les amoureux de la photographie argentique ou numérique pour partager les savoirs et savoir-faire artistiques ou techniques. Un thème annuel et des thèmes mensuels struc- turent les diverses activités, exposés, ateliers, discussions et sorties photographiques. Locaux et matériels sont à la disposition des membres du Club. La saison 2017-2018 a été marquée par le thè- me de “la photo de rue”, caractérisée par “la présence directe ou indirecte de l’humain dans un milieu public, ou urbain. Robert Frank, Lee Friedlander, Henry Cartier-Bresson sont des

représentants notoires de ce courant photo- graphique. “50 photos illustreront ce genre pho- tographique caractérisé par la présence de l’hu- main enmilieu public ou urbain” note Dominique Holtzer, membre du club-photo. Une quinzaine de membres qui se sont prêtés à cet exercice présentent leur travail à la Mai- son de Quartier Rosemont-Saint-Ferjeux située 1, rue Ducat à Besançon, du 8 au 31 janvier 2019, du lundi au vendredi de 9 heures à 18 heures. n Photos de rue - Du 8 au 31 janvier 2019 Maison de quartier de Saint-Ferjeux (1, rue Ducat) à Besançon

Dans l’exposition, les photos de Jack Varlet réalisées à partir des céramiques de Sylvie Buatois (photo J. Varlet).

Rencontre autour du jouet Exposition Au 52 BAttAnt

LivrE

“Du côté D’AuxonnE”

Quand les centre-bourgs soignent leur image Le photographe bisontin David Cesbron s’est associé à Arnaud Friedmann, pour dresser un autre portrait d’Auxonne. Cette commune, toute proche de Dijon, veut en finir avec les caricatures.

C’ est une collection d’ob- jets qui évoque le ter- ritoire franc-comtois. Mêlant design graphique et design d’objet, cette collection de jouets et d’éditions évoque le territoire franc-comtois ain- si que ses spécificités géogra- phiques en s’appuyant sur le ressenti émotionnel et senso- riel des deux designers, Ève- Lise Kern et Jean-Baptiste Col- leuille. “Leurs créations originales se composent d’une multitude de petits et grands objets : toupies, cheval de bois, tapis de jeux, cartes, affiches… ” explique Audrey Pochon, res- ponsable du 52 Battant, cet espace collaboratif des indus- tries culturelles et créatives. Chacun des objets a été conçu avec des artisans de la région, dans la volonté de valoriser les savoir-faire traditionnels. Chaque création est le fruit d’une rencontre et invite le spectateur à découvrir ou redé- couvrir des techniques Entre le design et l’artisanat régional, cette exposition du 52 Battant est le fruit d’une collaboration entre les artistes Ève-Lise Kern et Jean-Baptiste Colleuille.

O n lui prête un côté rural et on lie son nomà celui de la culture des oignons. Auxonne a parfoismau- vaise presse alors qu’elle tra- vaille comme beaucoup à la revi- talisation de son centre-bourg. Pour mieux lamettre en lumiè- re et parce qu’il y a habité à son arrivée en 2001 dans la région, David Cesbron a été invité par la municipalité à la photogra- phier. “Ce projet de livre adémar- ré il y a une quinzaine d’années, dans la suite de ce que j’avais fait àCholet,non loindeNantes.” Reparti entre-temps à Annecy, il ne le concrétisera pas, mais gardera de côté les diapositives. Jusqu’à cette réunion publique sur les bourgs-centres et cet échange avec Nathalie Rous- sel, adjointe à Auxonne et conseillère régionale, qui fera ressortir le projet des cartons. “Au-delà du patrimoine,il s’agis- sait de montrer le caractère vivant et humain de la com- mune.” Un exercice taillé pour le photographe, qui a souvent eu à cœur de poser un visage

Ève-Lise Kern et Jean- Baptiste Colleuille revisitent les jouets de notre enfance.

anciennes. “Les deux artistes ont choisi de s’entourer d’arti- sans comme laManufacture de tapis de Bourgogne, de Philip- pe Dyon tourneur sur bois ori- ginaire de Sigy-le-Chatel en Saône-et-Loire ou encore des ateliers Super-Señor à Besan- çon.” Ève-Lise Kern est designer gra- phique. Elle porte une atten- tion toute particulière à lamaté- rialité des objets qu’elle conçoit, ainsi qu’au lien existant entre sa mise en forme et son conte- nu, chacun de ses projets est

un prétexte à de nouvelles recherches visuelles et expé- rimentations formelles. Quant à Jean-Baptiste Col- leuille, il est designer d’objet. Sa pratique se caractérise par une approche plastique liée à une dimension culturelle forte et un intérêt particulier pour le dialogue entre l’artisanat d’art et l’industrie. Ses activités s’étendent de la direction artis- tique au design d’objet et de mobilier en passant par le tra- vail de scénographie et d’es- pace. n

L’œil du photographe s’est arrêté aussi bien sur le mar- ché, que la cérémonie du 14 juillet ou les jours ordinaires (photo D. Cesbron).

sur les institutions françaises. Comme dans les “Vies en bleu” ou l’exposition “Rendu public” (objet d’un autre livre en pré- paration). Ici, les scènes prises sur le vif de pêcheurs,de religieusesmains sur l’épaule ou de bibliothé- caires perchées sur une échel- le, racontent une histoire. Cel- le imaginée par Arnaud

Friedmann,qui nous guide dans les pas d’un voyageur de train arrêté en gare d’Auxonne, avec des clins d’œil réguliers à “À la recherche du temps perdu” de Proust. “Je devais me caler sur les photos” , précise l’écrivain bisontin. “Cette contrainte a été amusante et on se dit qu’on pour- rait reprogrammer l’exercice ailleurs.” n

Exposition Tour à tour - Jusqu’au 9 février 2019 52, rue Battant à Besançon

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