La Presse Bisontine 205 - Janvier 2019

LE GRAND BESANÇON 30

La Presse Bisontine n°205 - Janvier 2019

EN BREF

ASSOCIATION

La région vue d’ailleurs Expatriés mais toujours attachés à leurs terres

Ski Doubs Tourisme vient

de publier un guide neige… augmenté ! Cette

L’association des Francs-Comtois à Paris a remis récemment son prix Louis Pergaud à Jean-Claude Barbeaux. Une distinction littéraire qui cache un attachement profond à son territoire.

nouvelle brochure “Être skieur” recense les sites dédiés à la pratique du ski et des sports de neige. La réalité augmentée digitalise l’édition pour découvrir depuis son smartphone des contenus complémentaires étonnants et interactifs. Le guide référence les 13 sites de pratique du ski alpin du Doubs et les 27 sites de sports de neige qui proposent ski nordique, raquettes, luge, saut à ski… Les locations de matériel, les écoles de ski et jardins d’enfants… Il est consultable en ligne sur www.doubs.travel/p ublications et disponible gratuitement sur simple demande auprès de Doubs. École 25 élèves de l’école est de renforcer les connaissances des jeunes sur les différents handicaps, de diffuser un message de prévention et aussi de renforcer leur sens civique. Pour eux, c’est une demi-journée d’immersion dans le monde du handicap lors de laquelle ils pourront questionner et tester l’absence de vision ou le déplacement en fauteuil. primaire Arènes participent à une journée handi-citoyenne le 20 décembre. Le but

L’ I.N.S.E.E. estime qu’ils sont environ 30 000, nés en Franche-Com- té, à vivre en Ile-de- France. Ils ont quitté leur région comme beaucoup pour leur tra- vail ou par différentes circons- tances de la vie, mais y ont sou- vent conservé des attaches. “Je connais plusieurs personnes qui y rentrent régulièrement ou qui y ont un pied-à-terre. Certains ne peuvent pas rester plus d’un mois hors de Franche-Comté” , remarque Pierre Gérard, pré- sident de l’association, qui vit lui-même en Ile-de-France. Lui avoue revenir moins sou-

vent en région. Né à Paris et arrivé à deux ans et demi à Fra- nois, il ne se considère pas moins Franc-Comtois. “On le reste même en vivant ailleurs” , sou- ligne-t-il, “et on n’est pas Franc- Comtois parce qu’on y est né obligatoirement, mais parce qu’on en porte les valeurs.” Un tour sur le site de cette asso- ciation régionaliste donne d’ailleurs un aperçu de cet atta- chement au territoire. On y retrouve des focus sur Thomas Pesquet dégustant du comté dans l’espace, sur le dernier spectacle de laMadeleine Proust à l’Olympia, ou encore sur ce cabinet de médecin à Saulnot (Haute-Saône) qui cherche repre- neur.

Les 70 membres de l’association se réunissent régulièrement à Paris.

très actives comme à Marseille, Lyon ou dans l’Hérault. “Ce sont des associations amies.” Le pré- sident des Francs-Comtois à Marseille, Serge Pautot, figure d’ailleurs au jury du prix Louis Pergaud.

ger cette dynamique de regrou- pement à l’extérieur du terri- toire. L’association des Francs- Comtois à Paris est, elle, très ancienne puisqu’elle plonge ses racines dans la “révolution paci- fique du 4 septembre 1871” avec la naissance du Cercle Répu- blicain Franc-Comtois. Fondée en 1892 sous le statut de socié- té régionale d’entraide (avant même la loi 1901), elle a conser- vé ses principes fondateurs. “Nous agissons comme un réseau de contacts. Nous sommes sou- vent sollicités par des parents dont les jeunes viennent à Paris et cherchent à se loger.” Car c’est ça aussi la Franche-Comté : une solidarité sans faille. n

“Nous publions un magazine tous les deux ou trois mois qui informe les Francs-Comtois expa- triés sur l’actualité locale.” Un moyen de ne pas être trop décon- necté du territoire, qui doit bien sûr être relié à l’histoire. Car si aujourd’hui il est plus facile de garder contact, “durant les années 20 à 50, partout où les Francs-Comtois s’installaient, ils créaient une association”, précise Pierre Gérard. “À l’époque, on estimait qu’il fal- lait vivre regroupé et pas isolé.” Ce qui a mené à plus d’une cen- taine d’amicales de Francs-Com- tois partout dans le monde. Cer- taines sont aujourd’hui encore

À Paris, on retrou- ve aussi plusieurs autres entités comme le Jura Français ou les Amis de Louis Pergaud.Une par- ticularité qui n’est pas propre à toutes les régions de France. Seuls les Bretons, les Auvergnats et quelques autres semblent parta-

Jusqu’à une centaine d’amicales

partout dans le monde.

Le Prix Louis Pergaud est décerné à un écrivain comtois ou non, qui met en valeur la région. Jean-Claude Barbeaux, lauréat 2018, évoque les événements locaux de Mai 68 (photo Y. Petit).

S.G.

TOURISME

E-learning 100 merveilles de la région à découvrir à son rythme Habitants et touristes sont invités à suivre de courtes histoires et anecdotes sur la Bourgogne-Franche-Comté depuis leur ordinateur ou leur smartphone, grâce à une nouvelle plateforme online.

N on, il ne s’agit pas d’un énième site classique de promotion touristique. Avec ce nouvel outil digi- tal, la Région et le Comité régio- nal du tourisme se veulentmême novateurs puisqu’ils se sont asso- ciés à la start-up parisienne, Artips (spécialiste du storytel- ling et de la vulgarisation), pour “nous raconter une histoire.” Com- me celle des “escargots diplo- mates”, découverts par le Tsar Alexandre I er à la table de Napo- léon en 1814, ou encore celle de “la fiancée duMont-Blanc”,Hen- riette d’Angeville, née ici. Le choix du e-learning autour d’anecdotes ludiques et décalées devrait séduire les “locaux”, pre- mière cible visée par cette pla- teforme qui cherche à faire connaître les richesses de la région. L’accès se fait gratuite- ment sur bourgognefranche- comte.artips.fr avec un simple e-mail et un mot de passe. Sur le même principe que les podcasts ou les flashs info, l’uti- lisateur parcourt en 100 notions le territoire, entre ses monu-

tués du digital.” Pas besoin d’ap- plication en prime, pour en pro- fiter sur son smartphone. Seize épisodes sont pour l’heu- re proposés, incluant des anti- sèches et des quiz. Ils seront enri- chis d’ici 2019 de nouvelles merveilles avec l’envie aussi “d’in- clure l’histoire récente, autour notamment du street-art, des tournages de film, du design…” , précise Amélie de Ronseray. La découverte passe bien sûr par tous les départements mais impossible de choisir, le but étant aussi d’en apprendre plus sur son voisin et vice-versa. Une façon de renforcer le sentiment d’appartenance à la Bourgogne- Franche-Comté et de s’en faire l’ambassadeur. Quand on sait que 55 % des nuitées françaises en région se font chez des parents ou amis, on comprend l’intérêt de la démarche. “C’est une contri- bution capitale pour l’identité commune” , résumait d’ailleurs la présidente de Région, Marie- Guite Dufay, lors de sa présen- tation le 29 novembre dernier. n S.G.

ments, ses savoir-faire, ses spé- cialités gastronomiques… Le tout à la fréquence qu’il souhai- te : une, deux ou trois fois par semaine voire tous les jours, et aumoment de la journée qui lui convient le mieux. “On s’adapte et on s’inscrit dans le quotidien de chacun” , explique Amélie de Ronseray de l’entrepriseArtips. “Durant cinq à huit minutes, on le prend par la main en com- mençant par unemise en bouche : sorte de petite histoire qui fait rentrer dans la grande histoire” , résume Amélie de Ronseray. La stratégie vise “cesmicro-moments de la journée où l’on est dispo- nible” , pour répondre aux nou-

La Région mise sur une montée en gamme des outils numériques pour booster son tourisme.

veaux modes de consomma- tion de l’infor- mation dans un quotidien surchargé, avec un accès simple pour toutes les générations, “y compris pour lesmoins habi-

Faire des habitants, des ambassadeurs.

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