La Presse Bisontine 205 - Janvier 2019

LE GRAND BESANÇON 28

La Presse Bisontine n°205 - Janvier 2019

SAÔNE

Un poste électrique à 36 millions d’euros L’approvisionnement électrique du Grand Besançon est sécurisé La construction d’un poste électrique à Saône a permis de moderniser le réseau de transport d’électricité franc-comtois et d’enlever 13 km de lignes aériennes.

A près trois ans de travaux, le poste 225 000 volts de Saône est en service depuis septembre der- nier. Inauguré en novembre, ce nouveau poste intégré dans l’en- vironnement équipe le Grand Besançon d’une deuxième voie d’alimentation électrique qui sécurise l’approvisionnement électrique des 200 000 habitants. Pour raccorder ce poste, R.T.E. (Réseau de transport d’électri- cité) a construit 11 km de lignes souterraines à 63 000 volts et 4,4 km de lignes aériennes à 225 000 volts, “ce qui a permis de démonter 13 km de lignes aériennes” précise Xavier Pie- chaczyk, directeur général adjoint de R.T.E. Treize pylônes ont été supprimés, deux ont été créés à Saône. Implanté sur le site d’une ancien- ne porcherie entre Saône et La Chevillotte, le poste est peu visible des riverains. L’investis-

Cet équipement sécurise l’alimentation électrique bisontine.

sement est lourd : “36 millions d’euros ont été nécessaires. Ils ont généré 6 millions d’euros de retombées économiques locales” explique le donneur d’ordres. À l’intérieur du site, aucune équi- pe n’y travaille 24 heures sur

pousse sous les lignes pour des raisons de sécurité. Un paillage innovant avec des végétaux qui réduisent l’entretien du site a été choisi” indique un représentant de l’entreprise de services. Cet équipement est une source de revenus pour la commune et le Grand Besançon qui l’a chif- fré à environ 50 000 euros par an. Quant à savoir d’où l’élec- tricité vient jusqu’à ce poste ? Mystère… “La Franche-Comté produit 12 % d’électricité de ce qu’elle consomme” précise la direction régionale. Avec cet équipement, le Grand Besançon est paré aux cou- pures. n

24. Il est comman- dé à distance depuis Nancy et des équipes locales peuvent rapide- ment intervenir en cas d’avarie ou de panne. “Ce poste est le premier à inté- grer, dès sa concep- tion, le principe du zéro-phyto. Les élec- triciens détestent la végétation qui

13 km de lignes démontées.

Mathieu Pafundi (à droite), manager de projets R.T.E., Xavier Piechaczyk, directeur général adjoint et Élisabeth Bertin visitent le nouveau centre.

E.Ch.

“Fleurir un village, c’est important” POUILLEY-FRANÇAIS Palmarès 2018 À l’heure des restrictions de budget, on serait tenté de croire que le fleurissement ne devient plus prioritaire. Pourtant, les maires continuent d’y consacrer des budgets, avec le soutien de bénévoles comme à Pouilley-Français.

L a salle Victor-Hugo de l’hôtel de Région était un peu moins rem- plie cette année. Les maires et leurs adjoints aux espaces verts, conviés fin novembre à la tradition- nelle remise des prix du label des villes et villages fleuris, avaient pour beau-

coup renoncé au déplacement en rai- son des gilets jaunes. Le rendez-vous est pourtant apprécié, couronnant plu- sieurs mois d’investissements. Pour ne pas dire des années comme dans le cas de Pouilley-les-Vignes qui faisait officiellement son entrée au palmarès,

La gestion des ressources et l’implication des élus et bénévoles (ici à Pouilley-Français) comptent tout autant dans la notation.

ces dépenses de fleurissement, qui res- tent de toute façon mesurées, ne se justifie pas selon lui. Ici, on pousse même la démarche plus loin avec l’intégration d’une associa- tion de réinsertion pour l’entretien des berges du ruisseau, l’aménagement d’un verger éducatif ou encore l’octroi d’une bourse au permis de conduire contre des missions de service public (nettoyage, désherbage…). La com- mune est la seule à posséder deux fleurs avec Chevroz dans le Grand Besançon. Saint-Vit dispose, elle, de trois fleurs, tandis que Chemaudin-et- Vaux et Noironte en possèdent une. Cette année, Placey à la frontière de l’Agglomération, ainsi qu’Hérimon- court, Villars-lès-Blamont et Vyt-les- Belvoir faisaient aussi partie des nou- veaux labellisés portant à 50 le nombre de communes fleuries dans le Doubs. n S.G.

d’œuvre, a impliqué en outre de faire changer les mentalités. “Nous avons tenu des présentations publiques pour faire accepter les herbes dans les rues” , précise Patrice Jego. Et si à Besançon la démarche est enga- gée de longue date, dans les plus petits villages privés d’employés communaux, la tâche se montre vite plus ardue. Heureusement, les maires peuvent souvent compter sur les bénévoles. Ils

en accédant à sa première fleur. “On tentait depuis 3 ans de l’obtenir. C’est une récompense pour tous les interve- nants” , indique satisfait Patrice Jego, adjoint à l’environnement. Mais cela aura nécessité de s’adapter aux exi- gences : “On a forcé sur la gestion envi- ronnementale” , reconnaît-il. Le fleurissement ne se résume plus à des parterres de géraniums. Seul un quart de la notation compte pour la quantité et la qualité des variétés flo- rales, “le reste s’intéresse à la partie environnementale et urbanistique” , expliquait Jean Ravisé, président du jury régional en préambule. “On regar- de ce qui a été fait pour ne pas trop dépenser, comment sont valorisées les plantations…” Pas si facile donc de décrocher les petites fleurs sur les panneaux en entrée de commune. L’arrivée du zéro phyto, plus gourmande en main-

sont une quinzaine à Pouilley-Français à tra- vailler au maintien de leurs deux fleurs. La municipalité y alloue un budget de 2 000 euros. “Fleurir un village, c’est important. En entrete- nant ces espaces verts, on soigne le cadre de vie” , souligne son maire,Yves Maurice. Le sacrifice de

Des dépenses mesurées.

Lors de la plantation d'un saule pleureur en avril à Pouilley-Français avec les enfants des Francas.

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