La Presse Bisontine 205 - Janvier 2019

DOSSIER

La Presse Bisontine n°205 - Janvier 2019

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Et les communistes ? Thibaut Bize (groupe P.C.F.) estime que ce sont les citoyens qui feront l’élection. Il compte peser lui aussi à travers l’intergroupe auquel le P.C.F. adhère avec les Verts et deux socialistes “dissidents”. “S i nous avons créé ce groupe, c’est pour pouvoir peser davantage dans le maintien du cap et du programme muni- cipal. On travaille tous les lundis ensemble, dans un bon esprit. Sur les valeurs, les dossiers locaux, la façon de travailler ensemble, on s’entend très bien. Cet intergroupe est peut-être la base d’une future liste pour les municipales de 2020, ça peut y contribuer. Une chose est certaine : les prochaines municipales se joueront essentiellement sur l’engagement citoyen. De toute maniè- re, on ne pourra pas s’éparpiller pour ces municipales. Il faudra construire une stratégie ensemble pour pouvoir gouverner ensui- te cette ville ensemble. La porte est ouverte à tous.” n L’Intergroupe avec Edge et Génération(s) L’ Intergroupe (une partie du P.S. - E.E.L.V. - P.C.) ne s’est pas officiellement prononcé sur l’annonce d’Alauzet. Un non-événement pour ce dernier qui veut s’ouvrir au plus grand nombre, aux citoyens. “Aucune carte n’est rebattue selon moi, déclare Jean-Sébastien Leuba, membre de l’Intergroupe, élu P.S. Éric Alauzet est toujours En Marche même s’il ne cite pas son étiquette. Il fait partie de cette génération dorée de la politique qui cumule les mandats, qui se présente individuelle- ment sans se soucier des étiquettes de parti. Lui et Jean-Louis Fousseret sont les frondeurs, pas nous !” explique-t-il. L’Inter- groupe réunit aussi l’Espace de dialogue des gauches et des éco- logistes (Edge) et Génération(s). n

l Gauche

La gauche de la gauche se cherche

“J’ai pris du recul mais

je ne suis pas inactif”

C ertains l’ont dit écarté de La France Insoumi- se. Pas du tout. “Des gens s’autoproclament mais il n’existe pas de processus élec- tif à L.F.I. Je ne m’approprie rien mais je ne suis pas fait écarter non plus” corrige Emmanuel Girod, un habitué des élections qui n’a pourtant jamais fait de la politique son job à plein temps. Il dit avoir pris du recul fin 2017 en démissionnant de ses man- dats nationaux du Parti de Gauche auquel il est toujours adhérent. “J’étais la tête dans le guidon.” Il fut un des premiers à croire aux initiatives citoyennes dès 2014 aux municipales où il prônait l’initiative citoyenne, le transport gratuit, bien avant le mouvement des gilets jaunes. ÀPlanoise avec des groupes d’ac- tion citoyens, il a travaillé avec la population des quartiers pour l’initiative citoyenne. Sera-t-il de la partie en 2020 ? Emmanuel Girod pour le Parti de Gauche et La France Insoumise a promu très tôt

faire émerger des idées notam- ment lors des législatives où il a soutenu la candidate de L.F.I. Habiba Delacour en 2017. “Ce fut très enrichissant. Les initia- tives citoyennes, c’est ambitieux mais ça ne marche qu’à long ter- me. Comme les gilets jaunes, par- fois ça bloque lorsqu’il faut éli- re un représentant.Tout dépend si l’on donne à cette personne un mandat impératif ou semi-impé- ratif” explique Emmanuel Girod. La déclaration de candidature d’ÉricAlauzet n’a rien d’une sur- prise pour lui pour celui qui ne sait pas encore s’il sera de la bataille des municipales ? “Je suis en réflexion, dit-il. Aujour- d’hui, il n’est plus suffisant de parler de rassemblement, enco- re moins de parler d’une per- sonne car on a l’impression de

vivre une course à l’échalote : il faut des allers- retours, pourquoi pas une collé- gialité dans l’exercice du pou- voir car il existe problème de démocratie. Regardez cet arrêté mendici-

“Besançon, une gauche de bonne conscience.”

Emmanuel Girod de La France Insoumise.

té ! Il a été pris par une mino- rité de personnes. Aujourd’hui, la question est de savoir com- ment on peut changer les choses à Besançon face à une gauche

tranquille, une gauche de la bon- ne conscience, où il y a toujours des personnes en grande diffi- culté ?” n E.Ch.

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