La Presse Bisontine 205 - Janvier 2019

BESANÇON 14

La Presse Bisontine n°205 - Janvier 2019

EN BREF

CYCLISME

12 coureurs professionnels arrivent L’équipe continentale Groupama-F.D.J. s’installe à Besançon

Spiritisme Samedi 19 décembre à 14 h 30 à l’Hôtel Siatel de Besançon (Châteaufarine Ouest, 6 rue Louis Aragon), une conférence sur le thème “Spiritisme et société” organisée par l’association Cercle Spirite Allan Kardec. Entrée : 6 euros. Renseignements Claudine Camus au 03 81 51 25 33 ou 06 27 15 21 35. Commerce Une nouvelle boutique de décoration a ouvert ses portes à Besançon au 32, rue Bersot, tenue par Émilie Colas. Après une formation de décoratrice d’intérieur, elle décide à 23 ans de vivre de sa passion et d’ouvrir sa propre boutique, aidée par B.G.E. Franche- Comté. Son nouveau commerce s’appelle “Les portes de Nuebo”. Plus d’infos au 06 79 88 41 84. Tourisme Pour sa 4 ème édition, le salon du tourisme et du voyage ouvrira ses portes le vendredi 25 janvier 2019 de 9 heures à 20 heures à Micropolis- Besançon. Plus d’une centaine de stands sont prévus, et de multiples destinations. Un salon organisé par G.T.V. Voyages. Restauration sur place, et animations diverses. Inscription sur www.gtv.fr

La formation cycliste professionnelle fait un pari sur l’avenir en choisissant d’installer 12 jeunes coureurs à Besançon, ainsi que son staff.

D ans la montée courte mais difficile de laMala- te, sans doute croiserez- vous des tuniques blanches et bleues siglées “Grou- pama-F.D.J.”, l’équipe d’un cer- tain Thibaut Pinot, l’un des meilleurs coureurs de sa géné- ration passé par l’Amicale cyclis- te de Besançon. Au début d’année, 12 coureurs de l’équipe continentale vont poser leurs bagages et leur vélo pour intégrer le nouveau centre de formation “Groupama-F.D.J.” unique en son genre. Il se situe- ra dans le bâtiment de la Per- formance, rue des Montarmots (lire par plus bas). “L’arrivée de Groupama nous a donné le coup de pouce dynamique, humain et financier, dont nous avions besoin pour enfin concrétiser ce projet : créer une structure pour les coureurs de demain, enca- drée par les meilleurs spécia- listes de l’entraînement et de la formation” explique Marc Madiot, l’emblématique mana- ger général. Pourquoi Besan- çon ? “Parce que nous avons les compétences humaines ici. Et

elles ne se déplacent pas” pour- suit Frédéric Grappe, directeur de la Performance au sein de l’équipe et professeur à l’Uni- versité de Franche-Comté (en disponibilité). À ses côtés, Jérôme Gannat (ex- directeur du C.C. Étupes) rejoint cette aventure comme directeur sportif. Il est entouré de Nico- las Boisson, entraîneur et res- ponsable de la formation. “C’est une opportunité professionnel- le exceptionnelle que d’être au départ de la création de nou- veau concept” commente Nico-

Morgan Kneisky, Frédéric Grappe, Nicolas Boisson et Jérôme Gannat (de gauche à droite) pour l’équipe continentale Groupama-F.D.J. à Besançon.

las Boisson, l’ami de Thi- baut Pinot. Julien Pinot, le frère du cham- pion, entraî- neur de l’équi- pe World Tour, ne sera pas loin. Il habite également dans le Grand Besançon. “Cet endroit dispo- sera d’un staff dédié, avec sui-

plusieurs fois champion dumon- de de cyclisme sur piste, a été recruté. Capitaine de route, il va pouvoir préparer les pro- chains Jeux Olympiques avec sérénité : “Lorsque tu es cou- reur professionnel, tu es souvent livré à toi-même ne serait-ce que pour prendre rendez-vous chez le kiné ou le médecin. Là, toutes les conditions sont réunies pour améliorer sa performance !” assu- re Morgan qui s’est installé à Thise. Besançon ne peut plus dire qu’el-

le n’a pas d’équipe sportive pro- fessionnelle. Elle devient la capi- tale du cyclisme ! Un bémol : l’équipe a une pensée pour la recrue italienne Samuele Man- fredi (18 ans) percuté par une voiture à l’entraînement.À l’heu- re où nous bouclions ces lignes, le cycliste était placé dans le coma artificiel… La dure réa- lité d’un sport si beau mais si dur. De quoi rappeler aux col- lectivités la nécessité de créer un vélodrome à Besançon… n E.Ch.

vi médical (le docteur de la F.D.J., Jacky Maillot habite lui aussi le Grand Besançon), des mas- sages sportifs, un accompagne- ment nutritionnel, un mécani- cien, un assistant sportif. Les jeunes cyclistes âgés de 18 à 22 ans (7 étrangers, 5 Français) auront une journée par semai- ne dédiée à l’apprentissage théo- rique avec cours d’anglais, confé- rences sur la nutrition, mécanique…” explique Jérôme Gannat, le D.S. Un certain Morgan Kneisky,

“Des conditions

réunies pour la performance.”

SPORT

Un centre de la performance à Besançon

Une fabrique à champion olympique

et une base du sport-santé

Un investisseur privé crée un centre de la performance doté de chambres hypoxie, cryothérapie, salle de musculation-fitness ouvert

aux athlètes, mais pas que. S’entraîner à 4 000 m d’altitude devient possible !

posé de médecins et scientifiques dont certains sont issus de l’Uni- versité de Franche-Comté et enfin le siège de l’équipe cyclis- te Groupama-F.D.J. (lire plus haut). Une salle de fitness et de musculation sera à disposition des champions, du sportif du dimanche à celui ou celle qui pratique le sport pour des rai- sons de santé. Prévu pour fin 2019, le centre de la performance nécessite un investissement de 3,5 millions d’euros, entièrement financé par ce privé. Pourquoi Besançon ? “Parce que nous bénéficions ici des compétences scientifiques et parce que l’endroit est straté- gique, au cœur de l’Europe. On se doit d’offrir les meilleures conditions à nos athlètes” explique Alexandre Chouffe à l’origine de ce nouveau concept. À l’aube des J.O. 2024 de Paris, le lieu est appelé à devenir une base arrière de l’entraînement et de la récupération. Même le fameux I.N.S.E.P. ne possède pas la future technicité et bien sûr l’environnement bisontin : “En quelques minutes, les pen- sionnaires pourront courir en forêt de Chailluz ou parcourir les routes de la périphérie à vélo,

Le futur bâtiment de la performance rue des Montarmots à Besançon prévu pour l’automne 2019.

L ui, l’ancien cycliste pro- fessionnel retiré des pelotons depuis 2003 aurait adoré bénéficier d’un tel équipement pour progresser et récupérer. Alexandre Chouffe (44 ans) reconverti dans la promotion immobilière invente à Besan- çon un concept unique en Euro- pe : la création d’un centre de

la performance sportive et de la récupération. Le bâtiment en cours de construction rue des Montar- mots abritera 13 chambres hypoxie destinées à reproduire les effets bénéfiques de l’alti- tude sur le sportif, une chambre thermique pour s’entraîner dans une chaleur extrême ou très froi- de, un centre de recherche com-

trail,V.T.T., aviron” dit le concep- teur. Le maire de Besançon l’a bien compris et voit dans ce pro- jet privé “une chance à l’heure où nous développons le concept de Grand’Heures nature” dit l’élu. Alexandre Chouffe n’a en tout cas pas attendu l’argent des col- lectivités pour se lancer. Des sportifs de haut niveau, clubs et fédérations, se montrent déjà intéressés si bien que l’arrivée de l’équipe professionnelle Grou- pama-F.D.J. n’a rien d’un hasard. Les athlètes réservereront les chambres hypoxie, la salle de cryothérapie (récupération par le froid) et les autres équipe- ments, encadrés par des pro-

de leur thèse, l’un pour travailler sur les chambres hypoxie, l’autre sur la cryothérapie. Ils seront chargés de suivre les perfor- mances et les évolutions des sportifs comme le fait actuelle- ment le centre Inside The Ath- lets 3.0 chemin des Planches à Besançon : “Les sportifs comme les non-sportifs ont le droit à des coups de mou. Nous serons là pour leur offrir de nouvelles pra- tiques sans perdre de la force physique mais en leur préser- vant leur fraîcheur mentale” pointe le promoteur. Besançon, une future fabrique de cham- pions et peut-être capitale du sport-santé… n E.Ch.

fessionnels. “Nous ouvrirons ces équipements à tous ceux qui le souhaitent, de l’athlète souhai- tant se mettre en condition avant une échéance importante ou un autre qui veut par exemple repro- duire l’effet d’une course à hau- te altitude sans avoir à se dépla- cer. On va reproduire par exemple une montée de L’Alpe-d’Huez en plein été avec la chaleur et l’hu- midité. Les prix seront abor- dables : à la hauteur d’une chambre d’hôtel haut de gam- me. Je veux que le sportif de haut niveau côtoie les sportifs du dimanche” analyse-t-il. Le centre emploie déjà un doc- teur en sciences du sport et asso- cie deux étudiants dans le cadre

Alexandre Chouffe, à l’origine de ce projet novateur.

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