La Presse Bisontine 203 - Novembre 2018

BESANÇON 16

La Presse Bisontine n°203 - Novembre 2018

EN BREF

SOCIAL

50 minutes d’humanité “À l’ombre des nuages”, il y a des hommes, des femmes, des vies comme les autres

Braderie Le Secours Populaire Français organise une braderie de vêtements et bazar au complexe sportif de la Malcombe, boulevard Mitterrand à Besançon le mardi 6 novembre (de 9h à 17h) et mercredi 7 novembre de 9h à 12h. Start-up Le Village by C.A. lance un nouvel appel à candidature à destination des start-up en phase de croissance ou en quête de clients. La date limite de retour des candidatures est fixée au 3 décembre. Cofondé par le Crédit Agricole de Franche- Comté et le Pôle des microtechniques, le Village by C.A. Besançon (place Saint-Jacques - M.S.H.E.) est un dispositif dédié à l’accélération des start-up qui favorise le lien entre les start-up locales et leurs Un documentaire intitulé “Vive la Madeleine Proust” sera projeté mercredi 7 novembre à 19 heures à Micropolis à Besançon : C’est un film de 50 minutes réalisé par Jérémie Bôle-du- Chaumont et Adi Walter. Il sera aussi diffusé lundi 12 novembre à 23 heures sur France Voie cyclable La Ville de Besançon a mis en œuvre un nouvel aménagement chemin des Montboucons pour favoriser les déplacements des vélos : la chaussée à voie centrale banalisée. Ce nouvel aménagement est testé entre l’échangeur de la R.N. 57 au niveau de Temis et le carrefour avec les rues François Arago et Urbain Leverrier au niveau de l’école des Montboucons. clients potentiels. Renseignements : levillagebyca.com Madeleine Proust

Pour dépasser les stéréotypes et les mots, parfois durs, attribués aux sans-abri, la Boutique Jeanne-Antide de Besançon a réalisé avec leur complicité un film documentaire.

L’ idée de départ était de “lais- ser une trace” et de “partager ce qui se passe ici à la Bou- tique” explique Camille Pel- lerin, éducatrice spécialisée. Tourné en partie dans les locaux de la structure d’accueil bisontine, ce documentaire intitulé “À l’ombre des nuages” fixe ain- si des moments de vie au quotidien, lors d’animations (atelier d’art, ping- pong, sortie pêche et montagne) ou d’un repas pris avec les frères Franciscains de la Chapelle-des-Buis. On y voit aus- si bien sûr la rue. “On leur a demandé ce qu’ils voulaient montrer : leur lieu de vie, leur passion pour le jonglage…” , précise Wahid Hazin, le réalisateur, lui-même sans-abri. Mais c’est bien les témoignages appor- tés par les entretiens individuels, qui en font sa particularité. Avec le fait qu’il soit réalisé par des personnes elles- mêmes concernées. “Ce n’est pas un

énième reportage sur les gens de la rue pour faire pleurer dans les chaumières” , résumeWahid. Les personnes sont ain- si interrogées sur leurs rêves, leurs peurs, leurs projets… Ce qui apporte un nouvel éclairage sur les problématiques de la vie à la rue, peu après cette polémique autour de l’arrêt anti-mendicité pris par la muni- cipalité qui, d’avis des principaux inté- ressés, n’a pas vraiment eu d’impact. “Pour certains, cela n’a rien changé mais pour d’autres dont font partie les moins de 25 ans sans R.S.A., les per- sonnes en attente de situation admi- nistrative ou les sans-papiers et qui vivent un peu à travers ça, c’est plus compliqué” , reconnaît Camille Pelle- rin. Ce documentaire, fait avec les moyens du bord sur une envie, sans subven- tion, a également eu le mérite de tra- vailler sur l’image de soi des S.D.F. “qui

L’équipe de tournage, composée de travailleurs sociaux et de sans-abri. De gauche à droite : Enys Majhoub, Wahid Hazim, Pierric Gobet et Camille Pellerin.

ont gagné en valorisation.” Les projets assez longs comme celui-là (les séquences ont été tournées sur quatre mois de janvier à avril) pouvant être d’autant plus durs à se concrétiser que “certaines personnes ne restent qu’un jour ou deux, et qu’on ne sait pas pour d’autres où ils sont et où ils vont.” Et si cela peut au passage changer le regard sur les sans-abri, trop souvent mis à la marge de la société, “c’est bien” , concluent les porteurs de ce projet. “On voit encore des réactions du type : “ah ouais, ce sont des gens comme nous, en fait !’’ Alors que la question ne devrait même pas se poser” , souligne Wahid. En libre accès sur YouTube depuis fin août, le film pourrait être bientôt dif- fusé au cinéma Victor Hugo, mais aus- si dans les F.J.T. ou à l’I.R.T.S. L’espa- ce d’expression qu’il a offert se poursuit

aujourd’hui dans un autre projet de radio diffusion. Une émission sur Radio Bip, baptisée “Le Chemin de traverse”, permet à chacun de s’exprimer aumicro une fois par mois. Et d’autres projets

continuent aussi d’être menés au sein de la Bou- tique Jeanne-Antide com- me une exposition photo, en parallèle de l’accueil quotidien qui y est offert 365 jours par an pour répondre aux besoins élé- mentaires (douche, repas, lessive, bagagerie…). Entre 80 et 100 personnes sont accueillies chaque jour dans son local du centre-ville (3, rue Cham- prond). n S.G.

Pas question de faire pleurer dans les chau- mières.

Le documentaire, qui immerge dans le quotidien des S.D.F., ne devait durer initialement que 20 minutes mais s’étend sur presque une heure.

PARTENARIAT

29 projets soutenus

40 millions pour le Grand Besançon Le Grand Besançon et la Région Bourgogne-Franche-Comté ont signé le 11 octobre dernier un contrat de développement métropolitain avec à la clé 40 millions d’euros pour soutenir les projets locaux.

A u printemps dernier, la métropole de Dijon avait obtenu de ses discussions avec la Région Bour- gogne-Franche-Comté une enve- loppe de 50 millions d’euros. Pour le Grand Besançon, ce sera donc précisément 40,2 millions d’euros, ce qui fait dire à Jean- Louis Fousseret, souriant, que les choses “sont donc très équi- librées entre la partie franc-com- toise et la partie bourguignon- ne du territoire.” Cette enveloppe de 40 millions servira à accom- pagner 29 projets de territoire du Grand Besançon dont le mon- tant total représente la baga-

plus de 30 millions, soit près des trois quarts, seront destinés à l’enseignement supérieur- recherche et notamment au réaménagement du site Saint- Jacques à Besançon. Dans le détail, “21,8 millions seront flé- chés pour l’aménagement du sec- teur de la Bouloie et la création d’une bibliothèque universitai- re et 10 millions destinés à la Cité Internationale des Savoirs et de l’Innovation à Saint- Jacques” détaille l’Agglo. D’autres dossiers seront finan- cièrement soutenus avec les 10 millions restants. Parmi eux, la création de la nouvelle salle

telle de 150 millions d’euros. Pour Marie-Guite Dufay, la pré- sidente de Région, “c’est aussi une réponse à ceux qui se posent encore la question de savoir à

quoi sert la grande Région. Avant la fusion, ce gen- re de contrac- tualisations n’existait pas.” Sur cette enve- loppe globale de 40,2 mil- lions allouée par la Région à la C.A.G.B.,

30 millions destinés à l’enseignement

Marie-Guite Dufay et Jean-Louis Fousseret ont signé le contrat de développement métropolitain.

d’escalade à proximité du sta- de Léo-Lagrange, la réhabilita- tion de la piscine de Chalezeu- le, la réfection du camping, la relocalisation du S.N.B. aux Prés- de-Vaux et le réaménagement du plan d’eau d’Osselle.Au volet

culturel, la rénovation dumusée de la Résistance et de la Dépor- tation ainsi que des hangars de l’aérodrome de Thise est concer- née par la manne financière régionale. Sur le plan de la tran- sition énergétique, la construc-

tion d’une légumerie sur le ter- ritoire du Grand Besançon et le développement de la méthani- sation de la station de Port Dou- vot comptent également parmi les projets. n J.-F.H.

supérieur- recherche.

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker