La Presse Bisontine 202 - Octobre 2018
Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon
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Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr
N° 202
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ENQUÊTE ET INTERROGATIONS À PLANOISE APRÈS LA DÉCOUVERTE D’UNE BOMBE ET DE DÉTONATEURS
Le débat autour de l’armement
de la police municipale est relancé.
l’événement en p. 6 à 8
(photo d'illustration)
politique p. 4 Jean-Louis Fousseret : “Ma succession rend fébrile”
immobilier p. 17 à 37 LE CAHIER SPÉCIAL HABITAT Rénover son logement : aides, conseils et tendances
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“Les Éditions de la Presse Bisontine” - Tél. 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr - Facebook La Presse Bisontine
RETOUR SUR INFO - BESANÇON
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La Presse Bisontine n° 202 - Octobre 2018
Parti recherche candidats
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le vin de Besançon certifié bio
Bruit Beaucoup de bruit pour rien, une nou- velle fois. Alors que la petite sphère poli- tique bisontine s’échauffait et que les bien-pensants gardiens de la morale agitaient le chiffon rouge au sujet de l’arrêté anti-mendicité, faisant passer ceux qui l’ont pris pour de dangereux fascistes, il ne reste plus rien de cet emballement. Et pour cause, l’arrêté en question est adopté, les forces de l’ordre l’appliquent sans doute avec discerne- ment et sans usage de la force puniti- ve, et personne ne trouve plus rien à y redire. Tout le monde aura compris les fins politiciennes qui se cachent der- rière cette agitation pré-électorale. On est hélas tombé dans un système démo- cratique qui n’utilise plus que le buzz, aidé par les réseaux sociaux, pour se nourrir. Sur le plan national, on a eu pour exemple l’affaire Benalla qui n’a d’affaire que le surnom. Ou, dans la même veine, ces polémiques à répéti- tion - du chauffeur de bus qui gifle un adolescent imbécile à la malheureuse invitation du président Macron à un jeu- ne demandeur d’emploi à venir cher- cher du travail de l’autre côté de la rue, et on en prend à chaque fois pour une semaine de commentaires et de com- mentaires des commentaires, d’ana- lyses et de contre-analyses tout aussi stériles. La valse des chroniques et des indignations fait tourner les têtes et vriller les esprits. La profusion des chaînes d’information, le flux continu d’images, de flash, de breaking news, de fake news que l’on s’acharne à démentir, le flot de commentaires vaseux ou creux qui défilent sur les réseaux sociaux, bref, le règne du buzz est sans doute le plus grand danger qui pèse sur notre démocratie. Comment peuvent encore surnager la réflexion, l’analyse, le recul, la hauteur de vue dans un contexte où on scrute plus le faux pas verbal que la mauvaise décision de fond, le dérapa- ge gestuel que la portée d’un texte légis- latif. Ce règne du bruit qui gangrène également le débat local empêche la réflexion autour des vrais sujets de pré- occupation qui devraient mettre autour de la même table nos élus de tous bords. La question de l’armement de la police municipale, à l’heure où un arsenal explosif a été trouvé à Planoise, est un vrai débat à ouvrir. Mais encore une fois, il est déjà pollué par des confron- tations politiciennes superficielles entra- vant le nécessaire travail d’analyse et de réflexion qui doit être mené sur un tel sujet crucial. ■ Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet,Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Sarah George, Alexandre Pitard. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Septembre 2018 Commission paritaire : 0220 D 80130 Crédits photos : L.P.B., Breitling Jet Team, V. Ducard, M. Noël, J.C. Sexe - Ville de Besançon, Lions Club, M.B.A., Région B.F.C., N. Waltefaugle.
A près plusieurs années de conversion, le vin issu de la vigne municipale ven- dangée fin août sur une parcelle de 30 ares chemin d’Avanne à Velotte est officiellement labellisé “biologique” par Éco- cert. Avec un ensoleillement optimal, les ven- danges 2018 ont battu des records. “Nous avons pu récolter 3,7 tonnes de raisin sur la parcelle. Depuis 2010 que cette vigne munici- pale existe, c’est le record” note le service espaces verts de la Ville. Aidés du centre omni- sports Pierre Croppet dont les travailleurs assu- rent l’entretien de la parcelle à l’aide d’un che- val, de l’association des Terrasses de Besançon et d’ailleurs et de l’association pour le renou- veau de la vigne à Besançon, les employés municipaux ont récolté le raisin sous la hou-
lette du vigneron jurassien originaire de Besan- çon Géraud Fromont. Ce cru 2018 devrait permettre de produire envi- ron 2 800 bouteilles de vin rouge, de vin blanc et de crémant (cépages trousseau, pinot noir et chardonnay). Pour avoir l’occasion de dégus- ter le vin municipal, il faut avoir la chance d’as- sister à une cérémonie organisée par la Ville. Le vin bisontin est en effet régulièrement ser- vi dans les réceptions organisées par la Ville pour ses hôtes. “La Ville n’achète plus de vin pour les réceptions, elle sert du vin bisontin.” Les bouteilles de cette Bisontine d’un autre genre sont conservées dans les caves situées sous les bâtiments municipaux en centre-vil- le. La cuvée 2018 sera servie à partir de l’an- née prochaine. ■
En Marche (ici sa référente départementale Alexandra Cordier) a lancé son opération “1 000 talents” pour tenter de trouver de futurs candidats.
L e mouvement En Marche prépare les futures échéances électorales. L’opération “1 000 talents” orga- nisée dans le but de “repérer des personnes qui ne se sont jamais engagées” précise la référente départementale Alexandra Cordier, a déjà per- mis de cibler depuis son lan- cement il y a quelques semaines “une vingtaine de personnes qui se disent intéressées pour s’en- gager ou devenir mentor.” Ces apprentis candidats sont reçus en fin de mois à Besançon, l’ob- jectif avoué d’En Marche étant de “trouver entre 5 et 10 nou- veaux talents par département.” Principales villes ciblées dans le Doubs pour monter une lis- te L.R.E.M. : Besançon bien sûr, mais aussi Pontarlier, Montbé- liard ou encore Villers-le-Lac. Pour donner le top départ de cette mobilisation, le mouve- ment En Marche lance sa gran-
de “marche des territoires” le 29 septembre. “Il s’agit de recueillir l’avis des citoyens sur la manière dont est gérée leur commune” poursuit M lle Cor- dier. C’est après les élections euro- péennes de mai prochain (pour lesquelles le Bisontin Randall Schwerdorffer pourrait porter les couleurs d’En Marche) que commenceront les hostilités pour les municipales de mars 2020. Et c’est en juin pro- chain que les instances natio- nales de L.R.E.M. choisiront leur candidat pour succéder à Jean- Louis Fousseret à la tête de Besançon. Pour l’instant, le potentiel candidat Éric Alauzet est jugé “hors cadre” par les instances locales de L.R.E.M. qui semblent toujours aussi mobilisés malgré “la période un peu compliquée que l’on tra- verse sur le plan national” recon- naît Alexandra Cordier. ■
La sixième vendange de la vigne municipale s’est déroulée le 31 août dernier sur le coteau de Velotte (photo J.-C. Sexe - Ville de Besançon).
Bétonisation des Planches-Relançons, la fissure politique
La première phase des Planches- Relançons est intégrée. Europe Écologie-Les Verts s’inquiète pour la suite. Des terrains agricoles seront bétonnés.
L a ceinture verte de Besan- çon est-elle menacée par l’étalement urbain ? Euro- pe Écologie-Les Verts (E.E.L.V.) le pense alors que Jean-Louis Fousseret et Nicolas Bodin, adjoint à l’urbanisme, estiment que des garde-fous permettent une urbanisation raisonnée à l’heure où “ Besançon doit offrir des logements pour attirer des familles qui quittent la ville” insis- te le maire. Les Verts se sont abstenus (avec Les Républi- cains) lors du conseil municipal du 20 septembre sur la vente de parcelles dans cette zone des Planches-Relançons, à la
limite de la forêt de Chailluz. À l’avenir, ils devraient voter contre les phases 2 et 3, celles qui doi- vent permettre de créer des lotis- sements sur des terres agricoles. Une “fissure” pour la majorité dans laquelle l’opposition (Les Républicains) s’est engouffrée : “Nous nous sommes abstenus car la majorité nous présente un projet mais ils ne sont pas d’accord entre eux. Qu’ils soient déjà cohérents” dit un repré- sentant L.R. Le destin des Planches-Relan- çons (aussi appelées Montar- mots) a déjà été évoqué dans nos colonnes à plusieurs
reprises. Ces champs bordés de haies et pour certains abri- tant des dolines sont appelés à accueillir le plus grand projet d’habitat urbain à Besançon. “Elles possèdent une valeur agro- nomique” rappelle Françoise Presse (E.E.L.V.). Le schéma directeur prévoit sur 65 hectares 3 sous-secteurs de surfaces res- pectives d’1,4 hectare, 5 et 15
hectares. Peu à peu, le béton grignote de l’espace et s’ap- proche de Chailluz. “On ne va pas déboiser Chailluz !” s’em- porte le maire qui explique qu’on ne construit plus des maisons avec 20 ares de terrain mais 4 à 5. Dans les faits, 40 logements sont créés avec cette première tranche, 140 dans la seconde,
puis 500 logements (pas avant 2029) pour la troisième tranche. De quoi faire bondir les Verts “à l’heure où la biodiversité est menacée” pointe Anne Vignot. Nicolas Bodin de rappeler “que 500 logements doivent être construits à Besançon au mini- mum tous les ans. Trouvez des terrains !” “Remplissez les dents creuses” répondent les Verts. ■
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L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Bisontine n° 202 - Octobre 2018
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POLITIQUE
Jean-Louis Fousseret
“Ma succession rend fébrile…”
L a Presse Bisontine : Dure dure la rentrée politique ?… Jean-Louis Fousseret : Je reconnais qu’il s’est passé pas mal de choses depuis cet été. Il y a notamment eu des dis- cours indignés, des propos outranciers, des candidatures aussi… Ce que je pense honnêtement, c’est que cette fébrilité actuelle ne correspond en rien à l’attente des Bisontines et des Bison- tins. Ils ne souhaitent pas qu’on trai- te au sein du conseil municipal ou du conseil communautaire des problèmes nationaux ou que l’on débatte pour savoir qui me succédera. Pour moi, la politique, ce n’est pas cela. Cette façon de faire est très éloignée de ce qu’at- tendent nos concitoyens. J’ai bien conscience que ces épisodes récents ne sont que les premiers d’une longue série à venir et que ma succession rend fébrile. D’ailleurs, ce n’est pas anor- mal, mais à une seule condition : que l’on continue tous à travailler au ser- vice des habitants de cette agglomé- ration. J’ai toujours dit que c’était mon dernier mandat, mais j’ai aussi dit que je mènerais ce mandat à son terme. J’ai été élu avec une liste et des objec- tifs. Je m’y tiendrai jusqu’au bout. Et quand on fera le bilan, on s’apercevra que tout ce qui a été annoncé, on l’au- ra réalisé à au moins 90 % et qu’on a même réalisé des choses qui n’étaient pas prévues au départ. Ma feuille de route est claire jusqu’au bout. Certains pensaient peut-être qu’à la fin de ce mandat j’allais me retirer à Saint-Fer- jeux et ne plus rien faire. Ce n’est pas le cas. L.P.B. : Qu’est-ce qui vous reste à accomplir d’ici mars 2020 ? J.-L.F. : Si je ne prends que quelques extraits de ma feuille de route, je peux citer évidemment l’inauguration pro- chaine du musée des beaux-arts le 16 novembre, l’avancée du projet Saint- Jacques avec notamment la future bibliothèque universitaire, la nouvel- le Rodia agrandie qui sera inaugurée en avril prochain, la Bastion rénové au-dessus de la mêlée et désamorcer tous les sujets éventuels de discorde. J ean-Louis Fousseret martèle qu’il se consacrera à 100 % à sa ville “ jusqu’au 19 mars 2020” dit-il. Et si, pour calmer les ardeurs de beaucoup de prétendants, il décidait de se repré- senter une dernière fois et passer ensui- te le relais en douceur ?… Cette hypo- thèse fait sourire l’intéressé, qui ne dément pas complètement. Parallèlement, le maire de Besançon a pris une responsabilité nationale en deve- nant cet été le président de “Tous poli- tiques !”, l’association émanation du mou- Tous politiques ! Avec un début d’automne pour le moins agité pour un maire sous le feu des critiques et les assauts de ses “partenaires”, Jean- Louis Fousseret veut se lacer
Jean-Louis Fousseret tente de
reprendre la main après une rentrée politique bien compliquée.
ger. Qu’on me cite une chose que j’ai faite qui soit contraire à notre programme électoral de 2014 ! L.P.B. : On vous reproche aussi de soutenir la contrac- tualisation voulue par le gouvernement. J.-L.F. : Cette contrac- tualisation est meilleu- re pour la Ville et l’Ag- glo que les coupes budgétaires qui avaient été faites entre 2013
demment à transmettre cette ville en bon état, j’aime Besançon de toutes mes forces et j’ai une mission bien supérieure à ces querelles et ces polé- miques actuelles. L.P.B. : Vous dites vouloir aller jusqu’au bout mais si vous n’avez plus le soutien de vos alliés, il y a un risque que vous deveniez mino- ritaire dans votre propre camp ? J.-L.F. : Imaginons qu’un budget ne soit pas voté par tel ou tel groupe de la majorité. Dans ce cas-là, c’est le pré- fet qui gérerait le budget de la ville jusqu’à l’année suivante. Je ne crois pas que ce soit la volonté de qui que ce soit d’aboutir à une telle situation et je crois au contraire que la majori- té des élus souhaitent qu’on applique jusqu’au bout le programme pour lequel nous avons été élus. Je ne suis pas sûr que si un budget n’était pas voté, ça plairait beaucoup aux Bisontins. Je reste très serein par rapport à tout cela. Je pense que j’aurai une majori- té jusqu’à la fin de ce mandat. L.P.B. : Le fait que les Verts ou les commu- nistes ne votent pas le budget ne relève pas pourtant de la science-fiction ! J.-L.F. : C’est possible, on verra. Mais je reste persuadé que la majorité des élus de cette ville a envie d’aller au bout ensemble. L.P.B. : Il est clair que votre conversion à En Marche a envenimé vos rapports avec le res- te de votre majorité. Certains qui se sentent floués par votre choix pensent que vous auriez dû refaire des élections après être passé à En Marche… J.-L.F. : On aurait pu envisager de refai- re des élections si j’avais décidé de changer le programme municipal ! Ce n’est pas du tout le cas. Certes j’ai été un des premiers élus locaux à rejoindre le mouvement En Marche mais ce qui me lie aux Bisontins, ce n’est pas l’en- gagement que j’ai pris avec Emma- nuel Macron qui relève des questions de politique nationale. Ce qui me lie aux Bisontins, c’est juste le program- me sur lequel nous nous sommes enga- gés en 2014. Il ne faut pas tout mélan-
et agrandi, la nouvelle M.J.C. de Palen- te, la poursuite de l’extension de Témis avec l’accueil prochain de la société Innotech et le service après-vente d’Au- demars-Piguet, l’investissement de 10 millions d’euros dans l’Université, le lancement de Témis Santé, le pas- sage du Grand Besançon en commu- nauté urbaine courant 2019, la livrai- son à l’automne 2019 du parc post-industriel en lieu et place de l’an- cienne Rhodia, la livraison du nouveau bâtiment administratif Le Signal à la gare Viotte, la nouvelle piscine de Cha- lezeule, etc., etc. Mon job, c’est ça, et rien d’autre. Après seulement viendra le temps de ma succession.
L.R.E.M. n’est pas désigné. Je n’ai donc pas à soutenir quelqu’un qui n’est pas désigné. C’est une commission natio- nale qui désignera en juin prochain le candidat du mouvement et je sou- tiendrai alors ce candidat. L.P.B. : Un mot sur le leader de l’opposition Jacques Grosperrin qui fait feu de tout bois contre vous en cemoment. Les esprits s’échauf- fent aussi à droite… J.-L.F. : Je crois que Jacques Grosper- rin a décroché le pompon en termes d’indécence, de caricature et d’outrance. Il se laisse aller à de graves dérapages verbaux, sans plus aucune retenue. Dans la bouche d’un sénateur, tenir de tels propos outranciers en parlant de moi comme d’un “corps mort qui bouge encore”, c’est purement et sim- plement de la délinquance verbale. L.P.B. : Avez-vous envisagé de porter plainte contre lui pour injure ? J.-L.F. : Ce serait lui faire trop d’hon- neur et une publicité qu’il ne mérite pas. Jacques Grosperrin abîme la fonc- tion et la politique. Jamais Raymond Tourrain, Jacques Weinman, Michel Bittard ou Michel Jacquemin ne seraient tombés à ce niveau. Par ses déclarations indignes, M. Grosperrin ne fait que se disqualifier. Malgré ses sourires et ses poignées de main méca- niques, je ne pense pas qu’un tel élu soit capable de conduire cette ville. Il utilise des procédés d’un autre âge. L.P.B. : Le sujet de l’armement des policiers municipaux revient dans le débat. Un rapport d’un député L.R.E.M. préconise de les armer, sauf avis contraire du maire. Votre position a-t-elle évolué sur cette question ? J.-L.F. : Je regarderai les 78 proposi- tions de ce rapport parlementaire et surtout, j’attendrai de voir ce que le gouvernement en fera. Ici, les poli- ciers municipaux sont déjà armés, de bâtons de défense ou de pistolets à impulsion électrique. Sur la question des armes létales, nous en rediscute- rons sereinement avec mon équipe municipale. n Propos recueillis par J.-F.H.
“Jacques Grosperrin, c’est de délinquance verbale.”
et 2016. La Ville avait alors été ampu- tée de plus de 9 millions d’euros de dotations en cumulé. Pour la premiè- re fois depuis longtemps le budget municipal n’a pas été amputé cette année de sommes supplémentaires. L.P.B. : Autre sujet de crispation récent : le fameux arrêté anti-mendicité. Vous ne regret- tez rien ? J.-L.F. : Il est destiné à renforcer nos moyens d’action contre les comporte- ments dérangeants. Si j’ai pris cet arrê- té, c’est uniquement pour prendre en compte la demande des Bisontins et des commerçants. Cela ne nous empêche pas, au contraire, de maintenir notre soutien aux plus faibles dans cette vil- le. L’objet de cet arrêté est de faire en sorte que cessent les troubles à l’ordre public et les incivilités. Le tribunal administratif a d’ailleurs reconnu que la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres. J’ai reformulé l’arrê- té car certains mots ou formules pou- vaient en effet choquer mais sur le fond, je n’ai rien changé. Et je le répè- te une nouvelle fois : on ne fait pas la chasse à la mendicité. Je ne trouve pas très honnête de faire de la récupéra- tion politique par rapport à ce sujet. L.P.B. : On va quand même évoquer la suite, même si vous ne le voulez pas : soutiendriez- vous Éric Alauzet s’il était le candidat En Marche à votre succession à la mairie ? J.-L.F. : Je ne soutiens personne pour l’instant car pour l’instant le candidat
L.P.B. : Vous ne pourrez pas éluder la question jusqu’en 2020 car il faudra bien que vous la prépariez votre suc- cession ? J.-L.F. : Pour l’instant, les autres parlent, je les laisse parler. Je suis lemaître demon temps. Si chaque semaine pen- dant un an et demi on ne fait que de parler de ce sujet, on va tous pas- ser à côté des enjeux principaux pour cette ville et cette agglomé- ration. Je tiens évi-
“J’aurai une majorité jusqu’à la
fin de ce mandat.”
vement En Marche créée pour former les actuels et futurs élus de la macro- nie. Son rôle ? “Accompagner tous ceux qui veulent participer au changement de société. On veut décloisonner la poli- tique et lui rendre ses lettres de nobles- se” commente Jean-Louis Fousseret qui préside cette nouvelle organisation “à titre bénévole” précise-t-il. Cette nouvelle fonction mobilise au mai- re de Besançon quelques séminaires auxquels il participe et “beaucoup de réunions en télé-conférence” dit-il pour faire comprendre que c’est bien à Besan- çon qu’il continuera à passer le plus clair de son temps. n
LE GRAND BESANÇON
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Polémique dans le Grand Besançon
Contrôles des piscines et abris de jardin : les remous continuent ? Les langues se délient à Thise après la décision du maire de “dénoncer” tous ceux qui ne sont pas en règle via l’utilisation d’images satellites des propriétés privées sur Internet.
C omme tous les édiles, Alain Loriguet sait les finances comptables de sa commune limitées, baisse de dotations oblige.Alors lui est venu l’idée d’utiliser - avec son adjoint aux finances - le célèbre moteur de recherche Google Earth pour traquer les piscines et abris de jardin (de plus de 9 m 2 ) non déclarées. Malin, et à la fois sensible. Une autre commune en France en aurait fait de même. À chaque fraude, la commune peut empocher 350 euros en taxe d’aménagement et quasiment 1 000 euros pour une extension de 25 m 2 (dont une part est reversée aux autres collectivi- tés). “Nous avons réalisé beau- coup d’économies, de la baisse du nombre d’adjoints à la négo- ciation d’emprunts en passant par l’extinction des lumières la
aux finances. Pour autant, des plaintes orales et des courriers dont certains sont arrivés à notre rédaction ont fait part de l’incompréhen- sion des habitants qui se sont sentis épiés dans leur proprié- té. Ils ont dénoncé une métho- de “intrusive” sachant qu’il n’est pas possible de flouter sa mai- son. Sous couvert d’anonymat, un adjoint remarque que la méthode était, peut-être, “cava- lière.” La loi est dure mais c’est la loi. Dura lex, sed lex . Dans toute vague, surtout pour une piscine, il y a l’effet ressac. Lorsqu’il était premier adjoint du temps de la mandature de Bernard Moyse (maire de Thi- se de 2008 à 2014), Alain Lori- guet se serait fait rappeler ora- lement à l’ordre pour un abri de jardin. “Je confirme. Nous lui avions demandé - avec mon
nuit. Maintenant, on fait les fonds de tiroirs. Il n’y a pas de raisons que certains payent et pas d’autres. Nous sommes dans un cadre équitable et juste” argu- mente le maire. Environ 25 propriétaires thi- siens indélicats ou mal infor- més ont été épinglés. Prévenus par un mot dans le Flash info
Thise a fait la chasse aux piscines et abris de jardin non déclarés avec l’aide de Google Earth !
durant l’été, les habitants de la troisième com- mune en taille de l’Agglomération ont réagi en mai- rie. “Je n’ai aucu- ne remarque néga- tive. Des gens sont venus s’informer, d’autre se mettre en règle” se défend Alain Loriguet qui a validé ce projet avec son adjoint
350 euros pour une piscine détectée.
l’air !” dit Bernard Moyse. “Ce P.L.U., c’était n’importe quoi. M. Moyse lui a fait capoter la création d’une maison médica- le.” Le passé, c’est le passé. Thise veut aller de l’avant. La com- mune a encore de - grands - pro- jet comme la création d’une rési- dence senior, la rénovation des hangars de l’aérodrome. n E.Ch.
salon de jardin !” Dont acte. Un différend subsiste entre l’an- cien maire et l’ancien premier adjoint. “Alain Loriguet parle de baisses de subventions pour argumenter son choix. Or, il oublie qu’il a fait perdre à la commune 114 000 euros enmon- tant une véritable cabale contre le P.L.U. que nous devions appli- quer mais qui a été abandonné. Ce fut 114 000 euros mis en
adjoint à l’urbanisme de l’époque - de se mettre en conformité avec une construction” témoigne Ber- nard Moyse. Alain Loriguet répond très franchement : “C’est totalement faux, c’est un men- songe. J’ai bien construit l’an dernier une extension qui est déclarée. Il faut être crédible et j’ai payé la taxe d’aménagement : c’est légal et clair. J’ai bien un socle en béton…qui supporte un
L’ÉVÉNEMENT La Presse Bisontine n° 202 - Octobre 2018
BOMBE DÉCOUVERTE À PLANOISE : LA POLICE MUNICIPALE PASSE AU CRAN SUPÉRIEUR
Pour ceux qui l’ignorent encore : oui, la Police municipale de Besançon procède à des saisies de drogues, voire d’armes à Planoise dans le cadre du Groupement local de la délinquance (G.L.T.D.). Les explosifs qu’elle a découverts relancent le débat de l’armement.
l Découverte
Au rez-de-chaussée d’un immeuble d’île-de-France
Les deux explosifs auraient pu causer d’importants dégâts L’engin était rangé dans un sac soigneusement fermé. C’est une équipe de la Police municipale qui l’a découvert au rez-de-chaussée des communs d’un immeuble de Planoise, connu pour être une planque de la drogue.
La découverte a eu lieu dans des communs d’immeuble, rue de Bruxelles à Planoise.
Q uand on cherche, on trouve. Mais sans doute les trois policiers municipaux de la Ville de Besançon affectés à Pla- noise ne s’attendaient-ils pas à mettre la main sur un tel engin ! Samedi 8 septembre, au rez-de- chaussée des communs d’im- meuble situé derrière Île-de- France, l’équipe découvre un paquet bien ficelé. Est-ce de la cocaïne comme elle en a déjà trouvé ici ? Pas du tout. Après avoir palpé le paquet, les agents
se rendent compte que des objets durs sont à l’intérieur. En l’ou- vrant avec précaution, ils aper- çoivent deux bâtons d’explosifs d’environ 25 centimètres de long pour 4 centimètres de diamètre ainsi que deux détonateurs, de plus petite taille. La procédure à respecter dans ce cas-là : contacter la Police nationale avec laquelle ils sont en relation dans le cadre du Groupement local de la délin- quance (G.L.T.D.) mis en place à Planoise par l’ancien procu- reur de la République, le 25 sep-
tembre 2017. “Ils ont bien réagi” témoigne Danielle Poissenot, adjointe à la sécurité et tran- quillité publique. Appelés, les démineurs de Colmar ont confir- mé la présence de deux explo- sifs et deux détonateurs, dan- gereux. Ils les ont neutralisés. Selon nos informations, la bom- be n’était pas raccordée.Un bran- chement suffisait pour enclen- cher le mécanisme…D’après un professionnel, ce type d’engin peut causer d’importants dégâts. Il serait notamment utilisé dans des bonbonnes de gaz…
plate-forme de la drogue dans l’est de la France. Bien que for- més, les municipaux réclament toujours, via leur syndicat, une arme létale. En attendant, ils poursuivent leur mission en pro- cédant à des relevés d’identité, des entrées dans les immeubles, des saisies, des interpellations. Ces agents ont les mêmes mis- sions que les Policiers natio- naux. Peut-être pas la même protection… n E.Ch.
roriste et la police scientifique - se pose la question des mis- sions des policiers municipaux. Leur présence efficace (lire par ailleurs) gêne les dealers mais les expose encore plus forte- ment. La direction de laVille de Besan- çon a adressé un mail aux trois agents pour leur proposer un accompagnement psychologique suite à cette découverte. Planoise n’est pas le monde des “Bisounours”. C’est même une
Les allées et venues de forces de police n’ont pas échappé à des résidents du quartier qui ignoraient totalement vivre au- dessus d’une bombe.À qui était- elle destinée ? Pour frapper où ? Ces questions demeurent pour l’instant sans réponse. Des empreintes A.D.N. sont recher- chées dans le cadre d’une enquê- te, en cours, visant à identifier le ou les “propriétaires”. Au-delà de cette affaire - dont s’est saisie la brigade antiter-
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l Police municipale Jean-Pascal Reyes quitte ses fonctions Le directeur est parti
Arrivé en 2017 à la tête de la Police municipale de Besançon, l’ex-chef d’État-major de la Police nationale Jean-Pascal Reyes a quitté ses fonctions, à la surprise générale.
Le maire et le directeur de la Police municipale étaient venus à la rencontre des habitants de Planoise. Les policiers municipaux à Planoise n’en sont pas à leur première découverte. Des rapports dans le cadre du G.L.T.D. le prouvent. Outre la résine de canna- bis, de la cocaïne, de l’héroïne, de l’ecs- tasy, ils ont trouvé plusieurs couteaux, le dernier en date dans la semaine du 17 au 22 septembre. Un peu plus tôt, un individu leur a remis un sac plastique qu’il avait trouvé dans la rue. À l’inté- rieur se trouvait une arme de poing char- gée. Ils procèdent également à des rele- vés d’identité. n Couteaux, arme chargée, drogue dure
l Zoom Les dealers font des ventes flash
C ontacté, Jean-Pascal Reyes n’a pas souhaité nous commenter les raisons de son départ de la Police municipale de Besançon. Officiellement, il est encore direc- teur des policiers jusqu’à début novembre mais ne dirige plus les équipes. C’est son adjointe, Delphine Clerc, qui prend le relais. Est-ce le sujet de l’armement de ses hommes qui est la cause de ce départ ? Ou est-ce l’arrêté anti-mendicité qu’il avait en par- tie rédigé ? “Il part pour des raisons per- sonnelles. Il fait valoir ses droits à la retrai- te” répond le maire de Besançon, interrogé par le sénateur Jacques Grosperrin lors du conseil municipal. Pour l’adjointe à la sécurité Danielle Pois- senot, “le directeur savait dès son arrivée que le maire et moi-même n’étions pas favo- rables à l’armement.” En clair, il savait où il mettait les pieds, donc cette option n’est pas tenable. Peut-être. Toujours est-il que des Policiers municipaux le regrettent. “Vous entendrez deux sons de cloche dans nos rangs, dit l’un d’eux qui ne souhaite pas dévoiler son identité. Il nous faisait confian- ce et nous permettait de faire nos vraies mis- sions de police.” Pour d’autres, l’arrivée des boucliers a été mal vécue. “Je vais présen- ter un bilan de l’action de la Police muni- cipale. Elle se montre très dissuasive à Pla- noise et le fonctionnement en patrouille mixte avec la Police nationale se passe très bien” , poursuit l’adjointe à la sécurité. n
Avant, la Police nationale était la seule à se rendre dans les garages ou les communs d’immeuble. Désormais, la municipale est là (photo archives L.P.B.). P arce que la pression policière est devenue forte en raison du G.L.T.D., les dealers s’adaptent. Ils ne sont plus rue du Parc mais ont plutôt migré vers le square Van Gogh, ou encore rue de Picardie… Mieux, ils procèdent à des ventes fla- sh. Un coup de téléphone permet de donner un point de rendez- vous pour une vente rapide qui se déroule dans une cage d’im- meuble, le tout en moins d’une heure. L’opération se répète plusieurs fois dans la journée. n
Les policiers municipaux à V.T.T. sont dévolus au centre-ville et non à Planoise.
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La Presse Bisontine n° 202 - Octobre 2018 L’ÉVÉNEMENT l Arme létale Chacun campe sur ses positions L’armement pas pour maintenant Le rapport de deux députés (L.R.E.M.) destiné à “muscler” les polices municipales ne change pas la position du maire. Faute de candidats, il manque encore 10 policiers municipaux à Besançon. 8
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“L es policiers connaissent mon avis : il n’a pas chan- gé.” Jean-Louis Fousse- ret ne change pas son fusil d’épaule. Le rapport remis le 11 septembre au Premier ministre par les deux députés L.R.E.M., Jean-Michel Fauvergue, ex-patron du R.A.I.D., et l’avocate Alice Thourot, ne dévie pas la ligne de mire du maire de Besan- çon, à savoir pas d’arme létale pour “sa” police. Une des 78 propositions conseille l’armement. L’adjointe à la sécurité de Besançon Danielle Poissenot s’est rendue à Paris pour être auditionnée par la commis- sion. Elle est sur la même position que le maire. “Nos policiers ont les pisto- lets à impulsion électrique (tasers), des bâtons télescopiques, ils auront bien- tôt de nouveaux gilets pare-balles. Ils sont entraînés et c’est bien dans leur mission d’aller dans les halls et com- muns d’immeuble. La police munici- pale garde ses missions et la police nationale ses prérogatives. Les deux sont en lien” dit-elle. Les deux services émettent par exemple sur la même fré- quence radio. Le rapport précise que c’est toujours à l’appréciation du mai- re de décider ou non d’armer. “J’ai un grand respect pour les policiers qui font
“Qu’il dise non au procureur” Spécialiste des questions de sécurité au sein de l’opposition, Michel Omouri (Les Républicains) est favorable à l’ar- mement des policiers municipaux. “On sait que nos policiersmunicipaux entrent dans les halls d’immeuble à Planoise, saisissent de la drogue dans le cadre du G.L.T.D. Ils sont exposés en s’atta- quant aux dealers et ne sont pas pro- tégés dans ces quartiers ! Tant qu’ils ne sont pas armés, le maire doit dire non au procureur pour rentrer les communs d’immeuble. Le maire est responsable. S’il n’entend pas leurs doléances, à eux de refuser d’entrer dans les cages s’ils ne se sentent pas sécurisés. N’oublions pas qu’une voiture a foncé dans un véhi- cule de police il y a un an. J’ai alerté sur le fait que le renfort de policiers natio- naux allait être 15 et non 25 à Planoi- se. Cela se confirme. On ne connaît pas leur mission et beaucoup seront de jeunes policiers sortis de l’école.” n
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un travail très compliqué. Je fais en sorte qu’ils puissent agir sereinement. Attendons de voir ce qu’il adviendra de ce rapport, prévient Jean-Louis Fous- seret. Nous en rediscuterons ! Nous avons renforcé le personnel mais nous avons des difficultés de recrutement, c’est vrai. Notre rôle est de protéger la population, les policiers, et pas de tuer les assaillants. J’observe malheureu- sement qu’une policière municipale était armée et qu’elle est décédée” pour- suit Jean-Louis Fousseret. Argument qui ne convainc pas l’opposition et les syndicats. Pour PhilippeMougin, ancien gendarme devenu élu (ex-F.N. puis Les Patriotes, le “sujet, c’est armer les gens exposés. On vous le rabâche Monsieur le Maire.Maintenant vous semblez vous en préoccuper.”
mieux ? Peut-être une autre piste. Le service bisontin compte 76 agents dont 13 affectés à la surveillance de la voie publique, 10 dévolus aux camé- ras de vidéoprotection, 19 à la proxi- mité, 9 à V.T.T., 16 à la surveillance générale, 9 motards pour la circula- tion. Les syndicats de police doivent rencontrer l’adjointe qui se prépare à une nouvelle demande de leur part. n Véritable effet ou coup de communi- cation ? Les familles se déplaceront- elles ? Les réprimandes orales suffi- ront-elles ? “J’avais proposé un droit et devoir des familles en 2010. Met- tons les allocations familiales sous tutelle si ces personnes ne se dépla- cent pas” demande à nouveau Michel Omouri (Les Républicains). n Les petites frappes bientôt convoquées par le maire La mairie de Besançon va mettre en place le “rappel à l’ordre” mais s’in- terroge encore dans la façon de s’y prendre. Le rappel à l’ordre est un des outils dont dispose le maire pour évi- ter des troubles dans sa commune et apporter une réponse institutionnelle simple et rapide. C’est un avertisse- ment en accord avec le procureur de la République. Les mineurs fauteurs seront convoqués avec les parents (sans doute dans la salle du conseil municipal). Il faut un cadre solennel. Des policiers municipaux seront pré- sents pour assurer la sécurité.
Le dossier du port d’arme a été largement débattu lors du dernier conseil municipal du jeudi 20 septembre.
Le taser, l’arme des municipaux bisontins.
Est-ce pour cette raison que Besançon peine à recruter ? Ou est-ce parce que les salaires des agents ne sont pas assez élevés ? Le service a commandé une étude pour savoir ce qui se pratiquait dans d’autres villes de France. Daniel- le Poissenot confie qu’il est difficile de comparer entre les policiers munici- paux qui travaillent la nuit dans cer- taines villes, le week-end dans d’autre alors qu’à Besançon ils ne travaillent qu’en journée.Actuellement, il manque 10 policiers municipaux à Besançon ! “Ouvrons ce recrutement au volonta- riat” préconise Jacques Grosperrin, sénateur Les Républicains. Les payer
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ARCHÉOLOGIE
Musée de Besançon La momie de Séramon a fait son retour Une des futures pièces maîtresses du nouveau musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon a intégré son nouvel espace d’exposition. En attendant les premiers visiteurs le 16 novembre.
au milieu du XIX ème siècle. Un des intérêts de cette antique momie est qu’elle est intacte. “Elle n’a jamais été disséquée, elle est juste passée en radio- graphie en 1984 et au scanner en 2007. C’est ainsi que l’on a pu constater que le corps mesu- rait 1,72 m, que l’homme est mort à environ 60 ans, qu’il pré- sentait de graves problèmes d’os- téologie et qu’il avait les dents pourries, un signe de richesse car il devait manger des den- rées sucrées, notamment dumiel” poursuit le conservateur bison- tin. Il présente également des fac-similés d’yeux dans les globes oculaires. Le scribe Séramon repose désor- mais dans son nouvel écrin spé- cifiquement dédié à l’égyptolo- gie. À découvrir dans un mois et demi. n
L a momie de Séramon sera sans doute une des futures stars du nou- veau musée de Besan- çon dont la réouvertu- re est programmée le 16 novembre après trois ans de travaux. Comme un symbole, elle a été réinstallée sous les murs en béton de l’architecte Miquel et repose dans cet écrin situé au premier étage, un espa- ce désormais dédié à l’égypto- logie. La présence d’une telle pièce, intacte, au musée de Besançon est un peu le fruit du hasard. “C’est un collectionneur, M. Reynes, qui l’avait déposée aux alentours de 1850 à Besan- çon au cours d’un de ses voyages. Ce peintre original se prome- nait dans toute la France avec la momie dans ses bagages. Il est décédé lors de son passage à Besançon, c’est ainsi que la momie est restée ici” raconte Julien Cosnuau, responsable des collections d’archéologie au musée de Besançon. La momie de Séramon et son sarcophage datent d’environ 1 000 avant J.-C. Ce “patriarche” vieux de plus de 3 000 ans était un scribe royal de la XXI ème dynastie égyp- tienne. Cette sépulture rame- née par Reynes avait été retrouvée sur le site de Louxor
J.-F.H.
Dans ce futur espace dédié à l’égyptologie, on pourra également admirer un autre chef-d’œuvre : l’Osiris de Séramon, un bois polychro- me vieux de 3 000 ans. Julien Cosnuau, responsable des collections archéologiques et Franck De Frias, égyptologue du
Toutes les précautions ont été prises pour déplacer cette sépulture dans laquelle repose le corps d’un homme de 70 kg.
musée, veillent sur leur protégé.
EN BREF
CLAIRS-SOLEILS Association Na.Ma.Pi. Nage, marche, pilates, et lien social à Clairs-So L’association Na.Ma.Pi. est nouvelle. Et pourtant, elle est bien connue dans les quartiers de Clairs-Soleils et de Palente… Elle est - aussi - spécialisée dans le sport-santé.
Grotte Le Groupe Spéléologique du Doubs fera visiter gratuitement la grotte de Saint-Vit le samedi 6 octobre de 13 heures à 18 heures et le dimanche 7 octobre de 10 heures à 18 heures à l’occasion des Journées Nationales de la Spéléologie. Celle-ci est traditionnellement fermée. Petits et grands pourront éclairées et sécurisées. Les spéléologues passionnés de l’association auront le plaisir d’expliquer la formation des grottes, de sensibiliser à la fragilité du monde souterrain et de présenter les techniques d’exploration sous terre. Site internet : http://gsdspeleo.wixsite.co m/speleobesancon - Facebook : https://www.facebook.co m/GSDspeleo/ ou par mail : argoy@wanadoo.fr. Exposition Exposition “Affiches au long cours” par Isabelle Durand et Florence Lagadec les vendredis, samedis et dimanches jusqu’au 30 septembre de 15 heures à 19 heures au Théâtre Lacyon, fort de Chaudanne à Besançon. Entrée libre. Renseignements au 06 70 02 46 78. découvrir 200 m de galeries entièrement
J our de rentrée pour l’as- sociation Na.Ma.Pi. pour Nage, Marche, Pilates. Dans la piscine du collè- ge Clairs-Soleils longue de 12 mètres, large de 8, les enfants commencent leurs premières séances depuis mercredi 16 sep- tembre. Ils pataugent quand d’autres savent déjà mettre la tête sous l’eau. Chacun va à son rythme. Dans quelques semaines, ils seront autonomes et ne per- dront plus pied. S’il y a bien une association qui ne perd pas pied, c’est Na.Ma.Pi. Lancée dans le grand bain depuis septembre, la structure compte déjà 400 licenciés ! Ils restent encore quelques places pour les cours destinés aux enfants dès 3 ans jusqu’à 6 ans (bambino), puis pour les plus grands. Elles sont toutefois comptées sur les différents cré- neaux proposés en semaine. Comment a-t-elle fait ? Elle n’est pas si nouvelle puisqu’el- le a travaillé avec d’autres asso- ciations dans le quartier de
Palente depuis de nombreuses années et a décidé de prendre son autonomie avec Bernadet- te Belot et Marie-Lou Py à sa tête, détentrices duBrevet d’État de natation. Aidée par Marie, étudiante titu- laire d’un Master “activité phy- sique adaptée”, Cyril pour la natation et deux stagiaires en formation, l’équipe accueille les enfants mais pas que. Les ado- lescents et adultes peuvent aus- si suivre les cours de natation,
Bernadette Belot et Marie-Lou Py devant le bassin de la piscine du collège de Clairs-Soleils.
de marche et nou- veau, de pilates. “Nous travaillons également sur le sport handicap et le sport santé pour des personnes atteintes de troubles psy- chiques ou phy- siques. Notre asso- ciation est une structure familia- le avec des valeurs sociales” présente Marie-Lou Py. Bernadette est for-
Et aussi la phobie aquatique, le bien- être.
mée en ce sens. “Bernadette a une expérience en matière d’ap- prentissage pour les enfants et également.Tout est fait demaniè- re ludique” poursuit la repré- sentante de l’association. La natation pour les adultes, ou l’aquagym, répondent à la pho- bie aquatique, le bien-être, pro- blèmes de santé. “C’est aujour- d’hui une vraie aide pour des personnes qui ont des patholo-
gies avec des troubles physiques et psychiques” ajoute Berna- dette qui propose aussi l’acti- vité marche. L’activité pilates s’ajoute à ce panel pour 205 euros par an, plus 9 euros d’adhésion à l’association. L’association vit des cotisations de ses adhérents pour payer notamment la location des cré- neaux piscine et investir dans le matériel. Quand les enfants
deviennent bons nageurs, ils peuvent se rendre dans les clubs à vocation “performance spor- tive”. Na.Ma.Pi. offre aussi et surtout une offre sportive à l’est de Besançon et dans un quar- tier difficile, celui des Clairs- So. n E.Ch.
Renseignements : www.asso-namapi.fr
BESANÇON
11 La Presse Bisontine n° 202 - Octobre 2018
EN BREF
EMPLOI
Jeunesse Vent debout face aux menaces de disparition de la Mission Locale Le projet du gouvernement de fusionner les Missions locales au sein de Pôle Emploi agite la structure bisontine qui aide 3 300 jeunes par an à trouver un emploi. Sylvie Wanlin, la présidente, fait part de son incompréhension.
Lycées Depuis la rentrée, l’académie a fait évoluer la sectorisation des lycées parce que la précédente méthode n’a pas permis d’assurer une mixité sociale satisfaisante entre les lycées. Les élèves de seconde des lycées Claude-Nicolas Ledoux et Louis Pasteur, par exemple, étaient pour plus de 60 % d’entre eux issus de milieux favorisés et très favorisés, quand les lycées Louis Pergaud et Victor Hugo accueillaient respectivement 33 et 34 % d’élèves issus de milieux défavorisés. La nouvelle sectorisation des lycées s’appuie sur le rattachement des adresses des élèves à un seul établissement. Le projet a tenu compte des possibilités de transport, de la possibilité d’être hébergé en internat pour les élèves résidant le plus loin. Oiseaux Vient de sortir aux éditions Biotope le livre “Les Oiseaux de Franche-Comté” signé de la L.P.O. Franche-Comté, avec préfaces d’Allain Bougrain-Dubourg et de Patrick Giraudoux. L’ouvrage présente un bilan complet des oiseaux de Franche- Comté : nicheurs, hivernants, migrateurs. Le livre recense les 282 espèces d’oiseaux du territoire avec des photographies, cartes et graphiques : le résultat de plus de 2,5 millions d’observations ! Passionnant.
S’ il suffit de traverser la route pour trouver un travail comme l’a évoqué Emmanuel Macron, à quoi servent donc les Missions locales ? Celle de Besançon aide les jeunes de 16 à 25 ans en difficulté à trou- ver un travail dans le bassin d’emploi de Besançon grâce à l’appui d’une trentaine de sala- riés formés. Si la question est volontairement provocatrice, elle mérite d’être posée à l’heu- re où l’Union nationale des mis- sions locales (U.N.M.L.) a ren- du public un courrier adressé au Premier ministre pour demander une audience. Cau- se de ses interrogations : Édouard Philippe, cet été, a émis l’idée de “fusionner les structures de la Mission loca- le au sein de Pôle Emploi avec une gouvernance adaptée.” L’an- nonce est passée inaperçue dans la torpeur estivale. Une fausse bonne idée selon de nom-
breux professionnels et élus. “On ne comprend toujours pas cette décision de vouloir fusion- ner, commente Sylvie Wanlin, élue bisontine du groupe majo- ritaire et présidente de la Mis- sion locale du bassin d’emploi de Besançon. Nous avons des résultats probants en matière de retour à l’emploi : un jeune sur deux retrouve un travail grâce à notre soutien. Nous ne sommes pas concurrents de Pôle
d’une manière globale pour aider des jeunes à trouver un logement, bénéficier d’une aide psychologique. Ce sont très sou- vent des personnes en rupture familiale ou qui ont des freins pour trouver un emploi” indique la présidente. L’association bénéficie égale- ment d’un maillage de terri- toire avec des présences à Ornans, Sancey, Amancey ou dans les quartiers prioritaires de Besançon, et d’une gestion à taille humaine. 3 300 jeunes sont aidés en moyenne par an. Certains bénéficient d’une allo- cation dite “garantie jeunes” de 472 euros. La Mission loca- le cible également les décro- chages scolaires et universi- taires : “Nous avons également été touchés par la fin des emplois d’avenir qui mettaient le pied à l’étrier. Nous sommes vent debout face à cette annonce de fusion même si elle est contre- balancée par le Plan pauvreté
Sylvie Wanlin, présidente de la Mission locale du bassin de Besançon.
Emploi mais nous disposons d’un accompa- gnement global des 16-25 ans. Pôle Emploi est présent sur l’emploi et la formation et nous avons même une convention de partenariat. Nous, nous accompagnons
“Nous ne sommes pas en concurrence avec Pôle emploi.”
annoncé par le président. On demande à comprendre” pour- suit Sylvie Wanlin, socialiste de longue date. Le Département du Doubs a apporté une subvention sup- plémentaire à l’espace d’in- tervention pour qu’il accom- pagne de jeunes bénéficiaires du R.S.A. vers un emploi stable. Sûr que l’avenir de la struc- ture sera suivi de près par Jean-
Louis Fousseret, maire L.R.E.M., qui fut l’un des pré- sidents de la structure. En dif- ficulté financière en 2011, la Mission locale de Besançon a épongé ses dettes grâce au sou- tien des collectivités et une nouvelle organisation en mode “projets”. L’absorption serait vécue comme un mort annon- cée. n E.Ch.
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