La Presse Bisontine 202 - Octobre 2018

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 202 - Octobre 2018

Parti recherche candidats

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le vin de Besançon certifié bio

Bruit Beaucoup de bruit pour rien, une nou- velle fois. Alors que la petite sphère poli- tique bisontine s’échauffait et que les bien-pensants gardiens de la morale agitaient le chiffon rouge au sujet de l’arrêté anti-mendicité, faisant passer ceux qui l’ont pris pour de dangereux fascistes, il ne reste plus rien de cet emballement. Et pour cause, l’arrêté en question est adopté, les forces de l’ordre l’appliquent sans doute avec discerne- ment et sans usage de la force puniti- ve, et personne ne trouve plus rien à y redire. Tout le monde aura compris les fins politiciennes qui se cachent der- rière cette agitation pré-électorale. On est hélas tombé dans un système démo- cratique qui n’utilise plus que le buzz, aidé par les réseaux sociaux, pour se nourrir. Sur le plan national, on a eu pour exemple l’affaire Benalla qui n’a d’affaire que le surnom. Ou, dans la même veine, ces polémiques à répéti- tion - du chauffeur de bus qui gifle un adolescent imbécile à la malheureuse invitation du président Macron à un jeu- ne demandeur d’emploi à venir cher- cher du travail de l’autre côté de la rue, et on en prend à chaque fois pour une semaine de commentaires et de com- mentaires des commentaires, d’ana- lyses et de contre-analyses tout aussi stériles. La valse des chroniques et des indignations fait tourner les têtes et vriller les esprits. La profusion des chaînes d’information, le flux continu d’images, de flash, de breaking news, de fake news que l’on s’acharne à démentir, le flot de commentaires vaseux ou creux qui défilent sur les réseaux sociaux, bref, le règne du buzz est sans doute le plus grand danger qui pèse sur notre démocratie. Comment peuvent encore surnager la réflexion, l’analyse, le recul, la hauteur de vue dans un contexte où on scrute plus le faux pas verbal que la mauvaise décision de fond, le dérapa- ge gestuel que la portée d’un texte légis- latif. Ce règne du bruit qui gangrène également le débat local empêche la réflexion autour des vrais sujets de pré- occupation qui devraient mettre autour de la même table nos élus de tous bords. La question de l’armement de la police municipale, à l’heure où un arsenal explosif a été trouvé à Planoise, est un vrai débat à ouvrir. Mais encore une fois, il est déjà pollué par des confron- tations politiciennes superficielles entra- vant le nécessaire travail d’analyse et de réflexion qui doit être mené sur un tel sujet crucial. ■ Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet,Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Sarah George, Alexandre Pitard. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Septembre 2018 Commission paritaire : 0220 D 80130 Crédits photos : L.P.B., Breitling Jet Team, V. Ducard, M. Noël, J.C. Sexe - Ville de Besançon, Lions Club, M.B.A., Région B.F.C., N. Waltefaugle.

A près plusieurs années de conversion, le vin issu de la vigne municipale ven- dangée fin août sur une parcelle de 30 ares chemin d’Avanne à Velotte est officiellement labellisé “biologique” par Éco- cert. Avec un ensoleillement optimal, les ven- danges 2018 ont battu des records. “Nous avons pu récolter 3,7 tonnes de raisin sur la parcelle. Depuis 2010 que cette vigne munici- pale existe, c’est le record” note le service espaces verts de la Ville. Aidés du centre omni- sports Pierre Croppet dont les travailleurs assu- rent l’entretien de la parcelle à l’aide d’un che- val, de l’association des Terrasses de Besançon et d’ailleurs et de l’association pour le renou- veau de la vigne à Besançon, les employés municipaux ont récolté le raisin sous la hou-

lette du vigneron jurassien originaire de Besan- çon Géraud Fromont. Ce cru 2018 devrait permettre de produire envi- ron 2 800 bouteilles de vin rouge, de vin blanc et de crémant (cépages trousseau, pinot noir et chardonnay). Pour avoir l’occasion de dégus- ter le vin municipal, il faut avoir la chance d’as- sister à une cérémonie organisée par la Ville. Le vin bisontin est en effet régulièrement ser- vi dans les réceptions organisées par la Ville pour ses hôtes. “La Ville n’achète plus de vin pour les réceptions, elle sert du vin bisontin.” Les bouteilles de cette Bisontine d’un autre genre sont conservées dans les caves situées sous les bâtiments municipaux en centre-vil- le. La cuvée 2018 sera servie à partir de l’an- née prochaine. ■

En Marche (ici sa référente départementale Alexandra Cordier) a lancé son opération “1 000 talents” pour tenter de trouver de futurs candidats.

L e mouvement En Marche prépare les futures échéances électorales. L’opération “1 000 talents” orga- nisée dans le but de “repérer des personnes qui ne se sont jamais engagées” précise la référente départementale Alexandra Cordier, a déjà per- mis de cibler depuis son lan- cement il y a quelques semaines “une vingtaine de personnes qui se disent intéressées pour s’en- gager ou devenir mentor.” Ces apprentis candidats sont reçus en fin de mois à Besançon, l’ob- jectif avoué d’En Marche étant de “trouver entre 5 et 10 nou- veaux talents par département.” Principales villes ciblées dans le Doubs pour monter une lis- te L.R.E.M. : Besançon bien sûr, mais aussi Pontarlier, Montbé- liard ou encore Villers-le-Lac. Pour donner le top départ de cette mobilisation, le mouve- ment En Marche lance sa gran-

de “marche des territoires” le 29 septembre. “Il s’agit de recueillir l’avis des citoyens sur la manière dont est gérée leur commune” poursuit M lle Cor- dier. C’est après les élections euro- péennes de mai prochain (pour lesquelles le Bisontin Randall Schwerdorffer pourrait porter les couleurs d’En Marche) que commenceront les hostilités pour les municipales de mars 2020. Et c’est en juin pro- chain que les instances natio- nales de L.R.E.M. choisiront leur candidat pour succéder à Jean- Louis Fousseret à la tête de Besançon. Pour l’instant, le potentiel candidat Éric Alauzet est jugé “hors cadre” par les instances locales de L.R.E.M. qui semblent toujours aussi mobilisés malgré “la période un peu compliquée que l’on tra- verse sur le plan national” recon- naît Alexandra Cordier. ■

La sixième vendange de la vigne municipale s’est déroulée le 31 août dernier sur le coteau de Velotte (photo J.-C. Sexe - Ville de Besançon).

Bétonisation des Planches-Relançons, la fissure politique

La première phase des Planches- Relançons est intégrée. Europe Écologie-Les Verts s’inquiète pour la suite. Des terrains agricoles seront bétonnés.

L a ceinture verte de Besan- çon est-elle menacée par l’étalement urbain ? Euro- pe Écologie-Les Verts (E.E.L.V.) le pense alors que Jean-Louis Fousseret et Nicolas Bodin, adjoint à l’urbanisme, estiment que des garde-fous permettent une urbanisation raisonnée à l’heure où “ Besançon doit offrir des logements pour attirer des familles qui quittent la ville” insis- te le maire. Les Verts se sont abstenus (avec Les Républi- cains) lors du conseil municipal du 20 septembre sur la vente de parcelles dans cette zone des Planches-Relançons, à la

limite de la forêt de Chailluz. À l’avenir, ils devraient voter contre les phases 2 et 3, celles qui doi- vent permettre de créer des lotis- sements sur des terres agricoles. Une “fissure” pour la majorité dans laquelle l’opposition (Les Républicains) s’est engouffrée : “Nous nous sommes abstenus car la majorité nous présente un projet mais ils ne sont pas d’accord entre eux. Qu’ils soient déjà cohérents” dit un repré- sentant L.R. Le destin des Planches-Relan- çons (aussi appelées Montar- mots) a déjà été évoqué dans nos colonnes à plusieurs

reprises. Ces champs bordés de haies et pour certains abri- tant des dolines sont appelés à accueillir le plus grand projet d’habitat urbain à Besançon. “Elles possèdent une valeur agro- nomique” rappelle Françoise Presse (E.E.L.V.). Le schéma directeur prévoit sur 65 hectares 3 sous-secteurs de surfaces res- pectives d’1,4 hectare, 5 et 15

hectares. Peu à peu, le béton grignote de l’espace et s’ap- proche de Chailluz. “On ne va pas déboiser Chailluz !” s’em- porte le maire qui explique qu’on ne construit plus des maisons avec 20 ares de terrain mais 4 à 5. Dans les faits, 40 logements sont créés avec cette première tranche, 140 dans la seconde,

puis 500 logements (pas avant 2029) pour la troisième tranche. De quoi faire bondir les Verts “à l’heure où la biodiversité est menacée” pointe Anne Vignot. Nicolas Bodin de rappeler “que 500 logements doivent être construits à Besançon au mini- mum tous les ans. Trouvez des terrains !” “Remplissez les dents creuses” répondent les Verts. ■

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