La Presse Bisontine 201 - Septembre 2018
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La Presse Bisontine n° 201 - Septembre 2018
Rendez-vous du 7 au 16 septembre Si le concert gratuit d’ouverture au Prés-de-Vaux, le 7 septembre, mar- quera comme de coutume l’un des temps forts du festival (d’autant plus qu’il accueillera cette année l’or- chestre de la Garde républicaine), on retiendra aussi la célébration “Anniversaires” autour de la mort de Rossini et de Debussy et de la naissance de Bernstein, le 12 sep- tembre au théâtre Ledoux. Deux jours plus tôt, c’est un Rachmani- nov sans artifice que le public est invité à découvrir à la cathédrale Saint-Jean. Une belle place sera aussi faite à la musique d’aujourd’hui avec une carte blanche donnée au nouveau compositeur en résidence, Éric Tan- guy, le 12 septembre au Kursaal, et une rencontre musicale autour de Poulenc et Satie en présence du philosophe Michel Onfray à la Cité des arts, le 14 septembre. Le même jour, le grand chœur fribourgeois mettra à l’honneur le génie Haen- del au Kursaal, où se tiendra éga- lement le concert de clôture le 16 sep- tembre avec le “prodige français”, Edgar Moreau, tout juste 24 ans dont 19 passés derrière son vio- loncelle. n
MUSIQUE
RENCONTRE
Une nouvelle présidente à la tête du Festival international de musique Myriam Grandmottet a succédé en juin à Bernard Sertout, qui souhaitait passer la main après 12 ans d’exercice. Musicienne amatrice et médecin à la ville, elle ambitionne de voir se créer un jour une salle adaptée au répertoire classique à Besançon.
L a Presse Bisontine : Comment êtes-vous arrivée à la musique et pourquoi vous être investie dans l’association du Festival ? Myriam Grandmottet : Je suis tom- bée dedans petite par le piano. C’est pour jouer “la Fantaisie- Impromptu’’ de Chopin que j’ai voulu apprendre au départ. J’ai plutôt une préférence pour le symphonique. Comme beau- coup, j’ai abordé le Festival côté public par le biais demamaman et j’ai souhaité m’y investir davantage. On pense souvent qu’il fonctionne sous forme d’ins- titution, alors qu’il est porté par des passionnés de musique. Ce côté associatif est très impor- tant pour moi. En 2000, j’ai inté- gré les bénévoles, avant de ren- trer au bureau l’année suivante et j’en suis devenue vice-prési- dente en 2006.
Âgée de 55 ans, Myriam Grandmottet est née à Mulhouse mais a très vite rejoint Besançon, à laquelle elle est attachée (photo Y. Petit).
à une élite dont les oreilles seraient déjà formées. On peut y venir sur le tard, j’ai moi- même démarré le violon à 50 ans, et même sans jouer d’un instrument, on y prend du plai- sir. Il n’y a qu’à voir les jeunes lors d’unemédiation qui disent : “C’est ça la grande musique ? C’est trop bien !” L.P.B. : Quels autres projets portez- vous ? M.G. : Nous voulons garder l’es- sence même du Festival autour du symphonique mais aussi ses ouvertures sur le récital, l’ora- torio…L’inclusion de lamusique contemporaine avec le compo- siteur en résidence a aussi son importance.Tout comme le fait de jouer en région. Quant au concours de jeunes chefs d’or- chestre, c’est notre petit bijou,
L.P.B. : Le Conseil d’administration vous a élue à l’unanimité. Pour la pre- mière fois depuis 1948, le Festival est présidé par une femme. Qu’en rete- nez-vous ? M.G. : C’est une lourde respon- sabilité mais je m’enthousias- me déjà ! L.P.B. : Vos nouveaux challenges seront-ils compatibles avec votre acti- vité professionnelle ? M.G. : Les jour- nées ont 24 heures, cela laisse du
l’un des plus prestigieux au monde. Reste la création d’une salle véritablement adaptée à ce répertoire, c’est mon Graal. J’aimerais être le fer de lance de ce genre d’initiative. Elle pourrait s’intégrer à la réhabi- litation du site de Saint-Jacques. C’est quelque chose de réali- sable à mon sens avec la volon- té des tutelles et des institu- tions, et sur des budgets raisonnables.
peut-elle faire craindre une baisse des subventions ? M.G. : Nos partenaires institu- tionnels nous ont renouvelé leur soutien et notre association n’est absolument pas en danger.Mais il faudra probablement à l’ave- nir se tourner davantage vers le mécénat d’entreprise. On aimerait ne pas avoir à faire de sacrifices sur la programma- tion artistique, il en va aussi de l’image d’excellence du Festi- val. n Propos recueillis par S.G.
“Une salle adaptée à ce répertoire, c’est mon Graal.”
temps ! L’un des enjeux sera pour moi d’élar- gir la visibilité de la musique classique, qui n’est pas uni- quement dédiée
L.P.B. : La conjoncture économique
Programme complet et billetterie sur www.festival-besancon.com
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