La Presse Bisontine 199 - Juin 2018

BESANÇON 10

La Presse Bisontine n° 199 - Juin 2018

COMMERCE 19 boutiques sur 15 000 m 2 Les Passages Pasteur ont du mal à décoller Trois ans après son ouverture, le centre commercial du centre-ville bisontin n’a pas encore trouvé son rythme de croisière. Avec des départs d’enseignes mais aussi de nouvelles arrivées.

I l faut entre 4 et 5 ans à une nouvelle surface commer- ciale, dit-on, pour s’implan- ter durablement dans le pay- sage. Ce qui laisse encore un peu de temps au centre bison- tin pour faire ses preuves. Avec l’arrivée en ce mois de mai de la nouvelle boutique O.V.S. & Kids, il affiche en tout cas com- plet d’après son directeur, Fré- déric Robert. “Cette dernière ouverture est venue conclure une commercialisation à 100 %, ce qui est rare même si nous sommes ici, il est vrai, sur un petit centre.” L’enseigne italienne de vête- ments pour enfants occupe 150 m 2 , en lieu et place de Bubble break (fermé après neuf mois) et d’un petit local laissé jusqu’ici vacant à côté de Ber- shka. Il complète les dernières arrivées de Foot Locker, d’On- ly et de la salle de sport Basic Fit en 2017. Reste à voir s’il trouvera sa clientèle. Certaines boutiques semblant plus en dif-

ficulté que d’autres comme Marionnaud, dont on dit qu’el- le pourrait être sur le départ. “Ils sont tributaires de la concur- rence de Séphora, qui est très actif sur le centre-ville et qui a un marketing agressif” , com- mente le directeur. Les shopping addicts ont aussi vu disparaître la gamme “home” de H & M, qui ne fonctionnait pas bien. “Ils se sont recentrés uniquement sur le textile en agrandissant l’habillement fem- me.” Un choix qui serait toute-

du Grand Quétigny qu’il dirige aussi. Sur l’autre rumeur de départ de La chaise longue, Frédéric Robert rassure. “Certains baux donnaient la possibilité de par- tir au bout de trois ans et elle ne l’a pas fait.” Le plus gros mor- ceau concerne finalement le pro- priétaire du centre bisontin lui- même :Klépierre, qui chercherait un successeur pour ne devenir plus que gestionnaire. Infor- mation non confirmée néan- moins par le directeur, qui conti- nue de travailler sur l’attractivité. “Nous développons différentes animations et par- tenariats. Le flux de clientèle est satisfaisant dans la mesure où il continue à évoluer (+ 15 % en 2017), même s’il sera moindre en 2018 avec 3millions de clients sur l’année.” Les projections ini- tiales de 4 à 5 millions étaient surestimées à son sens “pour un centre commercial de cette taille.” “La démultiplication des moyens

En difficulté, Marionnaud pourrait quitter les Passages Pasteur.

fois plus lié à la structuration de l’enseigne qu’à la fréquentation du lieu d’après Fré- déric Robert, qui en veut pour preu- ve leur nouveau grand maga- sin “ouvert sans cette gamme, alors qu’ils en avaient la possibilité” au centre commercial

3 millions de clients par an.

tion offensif” souhaité par la municipalité, pourrait changer la donne. Il semble en effet qu’il est temps ! n S.G.

retrouvée.” La nomination de Pierre Bouvier (ex-président de l’Union des commerçants de Besançon) comme manager du centre-ville, avec un “plan d’ac-

d’achat sur Internet nous des- sert par ailleurs, avec la fuite de la clientèle du centre-ville depuis les travaux du tramway qui n’a jamais vraiment été

ÉDUCATION

L’école du numérique face aux difficultés

Pourquoi l’École 2089

quitte Besançon

A u départ, Hervé Pizon ne souhaitait pas répondre à nos sollici- tations. Un paradoxe pour ce professionnel du digi- tal et de la communication, créateur de l’école 2089 à Besançon, un centre chargé de former aux métiers du digital. Il s’est ravisé. Pour donner sa vérité : “Depuis l’annonce de notre départ de Besançon pour Paris qui sera effectif à la ren- trée de septembre, ça part dans tous les sens. J’entends quelques rumeurs. Si nous quittons Besançon, c’est parce que nous devons trouver les moyens de nous développer. Notre départ n’était pas programmé ! Le rachat de l’école doit assurer sa pérennité. Elle a dû faire face à des difficultés finan- cières” répond Hervé Pizon le co-fondateur avec Stéphane Bonnotte, ce dernier restant ambassadeur de 2089 mais n’ayant plus de fonctions offi- cielles. Ce départ de Besançon n’était donc pas programmé. Les futurs élèves étudieront désor- mais sur le campus de Fer- rières-Paris, là où est créé un centre d’innovation et un incu- bateur de start-up dédié à la Rachetée par un groupe, l’école supérieure du digital et de la communication part pour Paris. La raison : des difficultés économiques.

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Créée à Besançon, l’école supérieure 2089 spécialisée dans le digital s’installe à Paris.

transformation digitale. Des questions restent en sus- pens. L’école a-t-elle utilisé les collectivités (40 000 euros par exemple de la C.A.G.B. en 2016 pour une aide aux loyers) com- me tremplin ? “C’est scanda- leux d’entendre cela, répond Hervé Pizon. Les difficultés ont imposé un rachat qui néces- site ce déplacement à Paris. C’est une transition compli- quée dans laquelle je perds des plumes. Le but n’était pas de partir d’ici mais il fallait mutualiser les coûts et ratio- naliser les charges. C’est détes- table d’entendre des critiques de personnes qui n’ont jamais rien entrepris mais qui veu- lent réécrire l’histoire. Notre principal souci est arrivé avec la formation professionnelle. Nous avons été contraints d’an- nuler des sessions en début

d’année. Il faut un délai mini- mal de 3 ans pour la recon- naissance de notre diplôme (N.D.L.R. : l’école a été créée en 2015). Des élèves ne sont pas venus pas parce que le diplô- me n’était pas reconnu. Nous allons fêter en juin nos 3 ans : je vais pouvoir faire cette demande de reconnaissance” annonce le fondateur. 38 élèves étaient encore ins- crits fin mai dans cette école payante. Il fallait compter l’an dernier pour une formation intensive (450 heures d’en- seignement) 7 589 euros l’an- née en premier cycle. À Paris, 2089 espère ratisser plus lar- ge en matière d’élèves et trou- ver son équilibre financier. La demande est là. Dans le digi- tal, tous les métiers sont enco- re à inventer. n E.Ch.

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