La Presse Bisontine 198 - Mai 2018

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON 28

La Presse Bisontine n° 198 - Mai 2018

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Une réaction au projet develçois de méthanisation

prise en compte des coûts éco- nomiques, au risque de voir ensuite autorisée une utilisation plus importante de cultures à vocation énergétique.” Le gouvernement confirme enfin la création d’un fonds de 100mil- lions d’euros avec la Banque Publique d’Investissement pour faciliter l'accès au crédit. “Ain- si, il favorise le surendettement des paysans qui, légitimement, voient dans la méthanisation une possibilité de “revenus supplé- mentaires” dans un contexte de crise agricole majeure non pri- se en charge par les pouvoirs publics” conclut la Confédéra- tion. Les porteurs de projets pensent de leur côté qu’ils peu- vent apporter de nouveaux reve- nus aux agriculteurs. n

L es projets de méthanisa- tion pilotés par les agri- culteurs se développent. La Presse Bisontine a présen- té le projet d’un nouveau gen- re qui devrait voir le jour à Deve- cey. Le conditionnel est de mise car toutes les autorisations ne sont pas encore validées. Une réunion publique devait se tenir fin mars mais elle a été repous- sée. Cette usine n’est pas comme les autres : elle ne valorisera pas de fumier en énergie mais une plante qui poussera d’octobre

tures à vocation énergétique (Cives) seront plantées pour ensuite êtreméthanisées et trans- former en biocarburant. Le syn- dicat agricole dénonce des pro- jets incohérents “qui figent les systèmes agricoles. Car une fois unméthaniseur installé, il devient beaucoup plus difficile de faire évoluer son modèle, du fait des investissements engagés et des besoins en apports et terres d’épandage en particulier. Il ne faudrait pas, après les agrocar- burants, créer un nouveau miroir aux alouettes, en négligeant la

à avril. Certaines voix s’élèvent, notamment celle de la Confé- dération paysanne. Aujourd’hui, un peu plus de 500 méthani- seurs sont installés en France, dont 330 à la ferme. La Confé- dération paysanne ne s’oppo- se pas à la méthanisation “mais défend une méthanisation pay- sanne adaptée à la ferme, en priorité pour sa consommation énergétique et cohérente avec la disponibilité en déchets dans le territoire proche.” Le projet de Devecey n’est pas dans cet- te catégorie puisque des cul-

La preuve par A + B que Vaire-Arcier n’est pas pollué

potable ! Nous sommes même 1 000 fois sous la norme de glyphosate (principal pes- ticide) fixée par la réglementation.” Depuis que les relevés existent (10 ans), jamais un dépassement n’a été constaté pour l’eau potable. Plus d’une dizaine d’analyses par an sont menées sur ce captage, sans comp- ter celles menées quotidiennement au cap- tage de la Malate et à d’autres. Des rési- dus de glyphosate sont parfois retrouvés dans l’eau brute, une fois encore inférieurs à la norme. Ils sont traités ensuite. La Ville a lourdement investi dans ses sta- tions. Les périmètres de captage sont pro- tégés. “Sur le plateau, ce sont 1 500 hec- tares qui sont en herbe pour permettre de protéger la ressource en eau” indique la Direction départementale des territoires. Sachant qu’un dé à coudre de glyphosate pollue une piscine municipale, on se dou- te des conséquences. “Plusieurs actions sont menées auprès des agriculteurs qui se passent de ce produit dans ce périmètre. Près de 2 000 hectares sont concernés” indique la Chambre d’agriculture. Pour infor- mation, ce sont les particuliers qui sont les plus consommateurs d’herbicides (314 kg par an au total sur le plateau de Saône, bas- sin-versant de la source), ensuite les agri- culteurs (96 kg) et les collectivités (4,5 kg). “Oui, on peut boire de l’eau du robinet à Besançon !” conclut Jean-Louis Fousseret qui se réserve le droit de porter plainte contre l’association de consommateurs. n

Saône : l’ancienne salle Guinemand disparaît du paysage

É nervé Jean-Louis Fousseret contre l’U.F.C.-Que Choisir du Doubs après la publication le 22 mars dernier, jour- née mondiale de l’eau, d’un article laissant entendre que la source d’eau potable d’Ar- cier était menacée de fermeture car polluée par les pesticides. La source représente l’alimentation en eau de 45 % de la popu- lation. La Presse Bisontine en a fait l’écho. La Ville de Besançon et la Préfecture du

Doubs ont rapidement réagi, chiffres et don- nées scientifiques à l’appui. Ils ont formel- lement démenti les propos de l’association. “Quand l’U.F.C.-Que choisir dit qu’il n’y a pas de transparence, c’est faux, toutes les données sont consultables sur Internet (www.eaupotable.sante.gouv.fr)” pointe d’entrée le préfet du Doubs. L’Agence régio- nale de santé emboîte le pas : “Il n’y a jamais eu de dépassement des valeurs pour l’eau

“Quand l’U.F.C.-Que Choisir dit qu’il n’y a pas de transparence sur l’eau, c’est faux !” dit le préfet du Doubs (à gauche) en indiquant le site Internet où sont compilées toutes les données : www.eaupotable. sante.gouv.fr

L’ancienne salle Guinemand au centre de Saône a été démolie. Son nom a été donné à la nouvelle salle de réception construite de l’autre côté de la rue de l’Étoile.

U ne page s’est tournée au centre de Saône avec la déconstruction début avril de la salle Guinemand. Les engins de chantier ont fait place nette, déga- geant ainsi la perspective au milieu du bourg. Cette opération était dans les tuyaux de la municipalité depuis plusieurs années. Elle fut d’abord évoquée puis actée par le maire actuel, Yoran Delarue, et par son équipe, dans le cadre du projet d’aménagement du centre-bourg. Maintenant que le bâtiment a dis- paru, il reste encore à donner un sens à cette place. “Ce sera une place de vie et de convivialité” assu-

re le maire qui ne veut pas décider dans la précipitation de l’usage futur de cet espace. Il veut au contraire associer les habitants à la réflexion. “J’ai invité la population à donner son avis sur ce qu’elle veut voir sur cette place. Cela m’intéresse d’avoir ce retour. Nous prendrons le temps d’étudier les choses” dit-il. Il est encore temps de proposer un nom pour la nouvelle place en attendant sa valorisation “qui se passera en 2019” précise Yoran Delarue. Néanmoins, d’ici cet été, la place sera aménagée sommairement. On y verra de la verdure, pour la rendre plus agréable. n

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