La Presse Bisontine 198 - Mai 2018

LE DOSSIER

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La Presse Bisontine n° 198 - Mai 2018

SPORTS NATURE, RANDO, TRAIL, OUTDOOR… LA VRAIE CARTE À JOUER POUR BESANÇON , , I , , , I ,

Avec sa centaine de kilomètres de sentiers balisés, sa géographie tourmentée et son environnement, Besançon commence à trouver son identité et le moyen de se démarquer - enfin - de ses villes voisines qui lui font encore trop d’ombre. S’il n’y avait qu’un sujet à mettre en avant pour faire rayonner Besançon, ce serait sans doute celui-ci. Un dossier en forme de respiration printanière.

Besançon a-t-elle les moyens de devenir la capitale du sport outdoor français ? l Développement Entre ambitions et réalités L’agglomération bisontine veut faire connaître ses atouts en matière de sports de plein air, à un an d’un rendez-vous annoncé comme novateur à Micropolis.

de 2024 à Paris sont une chance. La présidente de Région Marie-Guite Dufay a décidé de positionner la Bour- gogne-Franche-Comté comme base arrière de ces J.O. “C’est enthousias- mant, commente le député du Doubs Éric Alauzet. Besançon et son agglo- mération doivent et peuvent être les moteurs de cette aventure collective. Je serai de ceux qui porteront ce projet et j’inviterai les habitants de notre terri- toire, sportifs, chefs d’entreprise, acteurs du tourisme et de la culture, associa- tions, élus de la Ville et des 69 com- munes de notre agglomération ainsi que toutes les bonnes volontés à se fédé- rer pour contribuer au succès de ce pro- jet.” Encore faut-il que notre territoi- re réfléchisse rapidement à des dossiers pouvant être réalisés. Sinon, Dijon le fera avant nous ! n E.Ch. Raid, vélo, trail urbain dès ce mois de mai 5 rendez-vous doivent, dès cette année, mettre l’eau à la bouche des sportifs avec l’incontournable Trail des Fort (12 et 13 mai), puis “Les Grands raids” (18 et 19 mai), une ran- donnée cycliste des 69 communes de la périphérie bisontine avec le défi de parcourir 275 km (15 et 16 juin), une grande randonnée pédestre sur le G.R. de la ceinture de Besançon avec le défi de plus de 50 km à par- courir (17 juin) ou encore un trail urbain nocturne (10 novembre). Enfin, une highline - épreuve sur une sangle étroite tendue en hauteur - sera ins- tallée entre Bregille et la Citadelle de Besançon en 2019. n

E n sport, ce n’est pas toujours le plus fort qui gagne. C’est le plus malin.Alors Besançon doit se montrer innovante pour devenir un haut lieu du sport outdoor, anglicisme à la mode qui désigne à la fois le V.T.T., le trail, la course à pied, et tout ce qui peut se pratiquer à l’ex- térieur. Du potentiel, il y en a, entre En Auvergne, on croit au sport santé Notre collectivité n’est pas la seule à avoir flairé le filon. Pour attirer jeunes actifs et entrepreneurs, l’ancienne région Auvergne et Hautes terres com- munauté, dans le Cantal, ont financé des résidences d’entrepreneurs. Des professionnels ont lancé un dispositif de sport sur ordonnance qui couvre l’ensemble de la collectivité. Une mai- son de sport-santé va être créée. n

la forêt, nos collines, l’eau. Les élus le rappellent d’ailleurs sans cesse. Qu’ont- ils fait ? Pas grand-chose si ce n’est un peu de lobby, des subventions aux asso- ciations, de l’appui technique. Seules des manifestations à l’image du Trail des Forts (plus de 5 000 personnes) font pour l’instant connaître l’outdoor mais aussi le triathlon, des épreuves de cyclisme, du kayak… 2018 semble pourtant marquer un nou- veau virage à l’heure où le sport devient un phénomène de société, un enjeu de santé aussi. 15 millions de Français pratiquent du sport en extérieur. Une campagne de publicité a fleuri début avril dans les rues de Besançon pour annoncer les 5 grands rendez-vous sportifs de l’année dans le cadre de “Grandes heures nature”, le nouveau nom choisi par l’agglomération pour promouvoir les sports extérieurs. Les Bisontins sont prévenus de ce qui se passe sous leurs fenêtres. L’an prochain, dans le cadre d’un tout nouveau festival outdoor, un afficha-

La communication sur l’outdoor dans le Grand Besançon passe par l’image de six athlètes de renom.

ge sur l’ensemble de la région sera mené. La collectivité en fait son point d’orgue. “Pour cette première, on n’a pas le droit de se planter” résume Jean- Yves Pralon, vice-président en charge du sport et du tourisme à l’agglomé- ration. Le festival se déroulera du 13 au 16 juin

rences…” explique Jean-Yves Pralon. C’est une excellente idée. Quels moyens seront alloués pour faire connaître nos forces ? Environ 90 000 euros, dont 30 000 euros pour la communication. Pour doper l’image bisontine sur le ter- rain, 6 ambassadeurs du sport ont été recrutés. Chacun dans son domaine est une pointure, à l’image de Thibaut Baronian (29 ans) pour le trail, Mar- lène Devillez (28 ans) pour le kayak, Nao Monchois (19 ans) pour l’escala- de, Christophe Guerrin (33 ans) pour le triathlon, et Paul Fontaine (34 ans) pour le marathon et l’alpinisme. Ils sont depuis cette année les porte-dra- peaux du Grand Besançon. Si elle entend devenir une capitale du sport, Besançon devra aussi s’équiper. Si la salle d’escalade flambant neuve arrive, que dire des bâtiments nau- tiques, vétustes. Les Jeux olympiques

2019 à Besançon-Micro- polis. Certains auraient préféré qu’il se colle à un grand rendez-vous sportif, à la Rodia. Cela n’a pas été possible pour des raisons de sécurité. “Objectif : faire décou- vrir les matériels, les dis- ciplines, les nouveautés technologiques, d’essayer ou d’assister à des démonstrations, de par- ticiper à des confé-

Pourquoi pas la base arrière des J.O. 2024.

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